La review générale


La fête du sport électronique

L’ESWC n’est pas une simple compétition où l’on regroupe les meilleurs joueurs du monde dans un lieu prestigieux, c’est bien plus que cela. Mathieu Dallon le clame haut et fort, l’ESWC se veut être une compétition sans faille, proche des joueurs et de la communauté. C’est du moins comme cela que nous le ressentons.

Dès la cérémonie d’ouverture, le ton a été donné : Les discours s’enchainent et outre l’adjoint à la Culture du Président du Conseil Régional d’Ile de France qui souligne d’entrée les 119 000 euros que la région a déboursé pour sa contribution, le reste des intervenants font l’apologie de l’Esport. En effet, le réprésentant français de nVIDIA a tenu un discours complêtement différent, il s’agit ici de passion. Serge Lemonde nous a démontré qu’une multinationale peut s’interesser à l’esport sans chercher en permanence à en avoir pour son argent (enfin du moins en apparence). Il se dit que leur investissement s’élève à près d’un million d’euros, ce qui est loin d’être une petite somme négligeable pour l’organisation d’un tel évènement. On se souviendra d’une très belle allusion à starwar avec son slogan : "may the geForce be with us", du grand art.


Quelques photos de la cérémonie d’ouverture


Enfin, mathieu dallon pris la parole dans un tonnerre d’applaudissements. Il a commencé son discours parfaitement rodé en anglais avec son sérieux mais aussi sa prestance qui le caractérise. Il nous a clairement fait comprendre que toute cette infrastructure n’est pas un aboutissement mais qu’un début.
Les formalités à peine finies et les ventres gargouillant, nous pouvions passer à ce que beaucoup attendaient et reluquaient avec envie durant les discours : Le buffet. Il a tenu ses promesses et marqua comme à l’acoutumé le début des hostilités. Petit changement cette année puisque les poules ont été tirée lors de la cérémonie loin des spectateurs et des cris de foule que ce tirage aurait pu susciter.

Les joueurs présents purent rentrer à leur hotel se reposer en vue de la journée du lendemain. Avec deux années au Futuroscope, les joueurs s’étaient habitués à se retrouver 24 heures sur 24 en groupe pour former une vraie grande famille puisque les activités « extra tournois » étaient plutôt maigres en 2003 et 2004. Esprit famille et bon enfant certes très plaisant mais à effet parfois destructeur pour les hotels du Futuroscope qui avaient essuyé quelques débordements.
En 2005, les hôtels étaient situés à la périphérie de Paris permettant à tout le monde de profiter de l’opulence qu’offre de la capitale française. Le désavantage à cela est qu’au lieu de traverser les 2 pelouses et le portail qui séparaient les hotels du parc du Futuroscope, les joueurs ont pu gouter aux joies des déplacements aux heures de pointe dans Paris.


Encore une fois cette année, les principes élaborés par ligarena depuis l’ESWC 2003 et les Lan Arena ont continué à être appliqués tout en étant largement améliorés.


Les stands mardi avant l’arrivée du public... le mercredi !

La partie stand a rempli son rôle pour occuper les spectateurs et même les joueurs dans les moments de battement.
A l’entrée le stand gran tourismo et ses minis voitures appataient le visiteur pour le faire pénétrer au cœur de l’évènement. Toujours dans l’entrée, Nvidia exposait ses nouvelles technologies en libre accès en proposant de jouer gratuitement aux derniers FPS ou encore world of warcraft. Pour finir, le conseil général, l’un des principaux partenaires de cet évènement, compléta le trio d’accueil avec des pc en accès libre.
Il fallait s’enfoncer dans l’évènement et rentrer dans la grande zone de jeu regroupant Counterstrike, warcraft 3, Quake 3 et uT2k4 pour profiter de la suite des stands. Tous disposaient d’une superstructure pour y déposer lumières et affiches, de table et de tout le réseau necessaire pour leur activité : l’ensemble est on ne peut plus « pro » et le visiteur ne s’y est pas trompé en profitant pleinement de ce qui était proposé.

Revenons au centre névralgique de l’ESWC : les tournois. Encore une fois, on prend les même et on recommence surtout lorsque les concepts fonctionnent. Cette année, les PC fournis par médion n’ont pas montré une seule faiblesse. Même heaton n’a eu une pointe d’énervement auprès des machines contrairement à l’an passé. Les matches se sont parfaitement enchaînés avec quelques retards vite rattrapés, retard du principalement au temps nécessaire pour relier les deux hôtels hébergeant les joueurs au lieu de compétition. Les cars mis en place le premier jour se sont révélés être un très mauvais choix surtout aux heures de pointe parisiennes. Résultat, il manquait bon nombre de joueurs à l’appel au moment du début des matches le mercredi. Les jours suivants, tout est rentré dans l’ordre puisque les joueurs ont ensuite opté pour le métro.


La salle presse


L’aspect presse et médiatisation n’a pas été laissé pour compte, bien au contraire. Cette année, les journalistes et rédacteurs web avaient une des 4 salles du carrousel du Louvre qui leur été réservée. Dans cette zone, une 50ène de PC étaient à leur disposition ainsi qu’un podium d’interview. Les journalistes n’avaient même plus à bouger de cette salle pour suivre l’évènement puisque 2 écrans géants annonçaient les matches à suivre, diffusaient les hltv des matches et récapitulaient les scores.


Des spectateurs encore une fois laissés pour compte ?

Lors des deux précédentes coupes du monde, nous avions été enchanté par le spectacle proposé. Seulement, en nous mettant à la place d’un spectateur, nous nous sommes rendus compte que tout n’était pas aussi rose que ça. Depuis 2003, des progrès ont certes été réalisés mais il y a encore beaucoup d’améliorations possibles à ce niveau. Il faut tout de même souligner que si le spectateur a été laissé au second plan, ce n’est pas le cas de la compétition : l’évènement s’est passé sans problème majeur et tous les joueurs en sont ressortis conquis ainsi que la presse. Tout cela a permis d’assoir un peu plus l’image de Ligarena et de sa compétition pourtant bien installé au fond de son sofa.
Seulement, pour ce troisième opus, Ligarena savait qu’à Paris le nombre de spectateurs serait sans commune mesure à Poitiers. Cela s’est vérifié rapidement puisque les allées du carrousel du Louvre étaient rarement vides voire totalement surchargées. Pourtant, les spectateurs n’avaient pas grand chose à se mettre sous la dent une fois les stands visités. Certes, il y avait les matches sur scène que nous développerons plus loin mais à part ça la pauvreté des retransmission des matches dans les zones de compétition nous a sauté aux yeux. Pour les fans de counterstrike, ils avaient comme seule possibilité de regarder de loin leurs champions enchainer les rounds ou de se rabbatre sur les stands de GGL et VBcast qui avaient à leur disposition des LCD grand écran lorsqu’ils commentaient un match. Ligarena disposait pourtant de grands écrans qui n’ont servi "qu’à" afficher en boucle la liste des sponsors. Seuls les joueurs de warcraft 3 ont pu revenir rassasié grâce à la mini scène qui en plus des matches officiels commentés par un Blatty en pleine possession de ses moyens a organisé des petits showmach plus que sympathiques.


Le stand GGL et la scène


Comme toutes les années, la scène a attiré tous les regards. Elle a cette fois ci été construite de toute pièce pour accueillir environ 1200 personnes. les joueurs étaient disposés comme nous en avons maintenant l’habitude : faisant face à la foule équipé de leur casque d’hélicoptère. Les toirs écrans se chargère d’apporter la touche de mouvement à l’ensemble avec des gros plans sur les joueurs ou des vue générales des cartes. Enfin, la cerise sur le gateau : devant la scène était apposé un dispositif lumineux couvrant toute la largeur et comportant des diodes de couleur permettant d’afficher ce que l’on veut. Très pratique pour le nom des joueurs avec leur drapeau ! L’effet obtenu était impressionant, apportait une touche de couleur dans une salle parfois trop sombre et mettait les joueurs sur un pied d’estale.

Pour les commentaires, l’éternel et inépuisable Mr lam était cette année accompagné d’une charmante commentatrice mais qui était plutot malheureusent là pour son physique que pour ses commentaires. Heureusement durant les matches, les meilleurs spécialistes tels que Incolas, Sunscorcher étaient là pour apporter leur expérience aux commentaires de Mr lam.


L’eswc a mûri et après ?

Il est évident que ligarena a effectué un pas de géant en seulement 3 ans. Au début considéré comme un défi difficilement réalisable, l’ESWC a su s’imposer comme l’a fait la CPL et les WCG. La « ligarera touch » a même inspiré de nombreux organisateurs et les concepts introduits au fil des années sont devenus des standards. L’exemple le plus significatif reste la scène qui est de loin l’une des plus belles réussites de ligarena.
A tout cela, il ne faut pas oublier le fait que l’ESWC, ce n’est pas qu’un évènement mais aussi une sélection de joueurs venant de 52 pays, la gestion de 500 joueurs sur les lieux même de la compétition pendant 5 jours, des sponsors et maintenant une image à conserver.
Seulement, comme le dit si bien Mathieu Dallon lors de la cérémonie d’ouverture « L’ESWC 2005 n’est pas un aboutissement mais le début d’une grande aventure ».
La France, berceau de cette compétition ne pourra pas rester indéfiniment le lieu d’organisation de l’ESWC. Les problèmes liés à la France dans le jeu vidéo sont connus et même si organiser un évènement dans son pays est plus facile au début, cela peut devenir une bride pour son développement puisque l’ESWC se veut une compétition mondiale.
Maintenant, partir à l’étranger n’est pas chose facile : outre les problèmes d’organisation qui sont multipliés, il faut aussi penser à déplacer une partie du staff, trouver du personnel sur place pour pouvoir offrir la même qualité qu’en France.
Mais selon les dernières nouvelles, le public français pourra se réjouir puisque l’ESWC 2006 devrait bel et bien se dérouler une nouvelle fois en France. Cela reste tout de même à confirmer dans le courant de la nouvelle saison qui débutera en septembre.