Des employés de Riot Games à Los Angeles font un « walkout ».

Il y a un peu moins d'un an, le site Kotaku avait publié une longue enquête concernant les conditions de travail et la culture du sexisme chez Riot Games. Depuis, des sanctions avaient été prises. Tout ceci est à replacer dans le cadre du mouvement #metoo, à la suite duquel de nombreuses entreprises particulièrement dans le domaine des nouvelles technologies ont pris des mesures pour protéger leurs employés.


(c) Riot Games

Seulement, malgré toutes les promesses faites à l'époque, Riot Games peine à convaincre une partie de ses employés de l'efficacité des changements concernant ce sujet, d'autant que plusieurs personnes mises en cause à l'époque font toujours partie de la société. Mais le ras-le-bol trouve sa source le 26 avril dernier, lorsque les employés apprennent que Riot vise à empêcher ses employés de les poursuivre en justice. En effet, est souvent mentionnée dans certains contrats de travail aux États-Unis l'impossibilité pour l'employé de poursuivre son employeur en justice dans certains cas de figure. Contrat signé par l'employé qui renonce donc dès son embauche à d'éventuelles poursuites. Cette pratique controversée a justement récemment été abolie par certaines entreprises, Google et Facebook en tête, tout du moins en ce qui concerne les cas de harcèlement.

Nous demandons aux dirigeants de Riot d'arrêter d'interférer dans les cas de harcèlement et de discrimination dans tous les contrats passés, présents et futurs de tous les employés. Cela inclut de laisser les poursuites en cours se dérouler.

Une partie des employés de Riot Games à Los Angeles a donc appelé à un « walkout » d'une durée de deux heures sur le parking voisin afin d'en discuter, ainsi que de faire part de leurs revendications à la presse et aux gens qui le souhaitaient. Si les employés étaient encouragés à porter les couleurs de l'entreprise ils soulignent néanmoins que cela n'est pas un événement anti-Riot, souhaitant avant tout améliorer le climat de travail. L’événement a été relayé sur les réseaux sociaux sous le #WeAreRiot. Cependant même si de nombreux médias dont Forbes ont réalisé un sujet sur cette manifestation, difficile d'en mesurer le succès car les organisateurs souhaitaient au moins la présence de 500 employés et, finalement, moins de 200 auront été présents.