Organisation générale

impressions sur l’événement

Voiture chargée à bloc, nous arrivons en terre poitevine vendredi en début de soirée. Ne pas avoir à chercher une salle pendant des dizaines de minutes reste un réel délice. A l’entrée du Palais des Congrès, deux guichets distinguent l’enregistrement des joueurs de ceux de la presse. Déjà de nombreuses unités centrales et écrans jonchent le sol. Pas de doute, on est en LAN. Toutefois, l’incroyable impression d’espace qui nous saisît en pénétrant dans l’antre du jeu nous indique que l’on n’assiste pas ici à un événement comme les autres.






Au centre du bâtiment sont situés les différents stands des professionnels du jeu vidéo et de ses produits dérivés : Asus, Bodypad, QPad, Xbox, aAa Solutions, DDR etc. A gauche du bâtiment se trouvait la cafétéria avec ses fameuses pizzas ticket bleu, vert et jaune qui auront dérangé et/ou amusé certains alors qu’ils s’affrontaient dans leur jeu de prédilection. A droite se trouvait l’espace Gamers accueillant les joueurs de Counter-Strike et de Warcraft 3.




Innovation cette année, l’étage accueillait l’immense salle presse et une autre salle vaste pour les joueurs de Quake 3 et PES 4. Petit bémol, les joueurs de Halo 2 sont renvoyés à la Cité du Numérique qui, malgré ses installations modernes, se trouve à des années lumière du Palais des Congrès.

Pour ce qui est du confort des joueurs, une salle de sport à l’extérieur du Palais servait de dortoir. Impossible donc de dormir sous la table, seconde maison de tout hardcore gamer qui se respecte.

Saluons l’organisation de l’événement géré par Futurolan. Aucun fil ne dépassait et les problèmes de réseau ont été résolus avec succès. Comme aucune manifestation de ce type ne peut être parfaite, il y a évidemment eu quelques petits hics inhérents à un tel chantier. Ainsi, tout le week end a été entâché de nombreux retards. Les joueurs de Counter Strike notamment ont fini leurs matchs à des heures tardives, réduisant d’autant un sommeil déjà léger lorsque l’on se déplace en LAN.

Les tournois

Tous les tournois proposés lors de cette Gamers-Assembly 2005 n’ont pas eu la même aura et le même intérêt. Si le tournoi Halo 2 a connu quelques problèmes d’ordre technique, celui-ci s’est globalement bien déroulé même si la lutte pour la victoire finale n’a pas généré un suspense angoissant. Le format était nouveau puisque ce sont des équipes de quatre joueurs qui s’affrontaient, contre des formations de deux joueurs l’année dernière.

Les tournois de Rocket Arena 3 et de Quake 3 CTF se sont révélés plus serrés que prévu, ce qui aura certainement ravi les spécialistes. Le tournoi PES 4 quant à lui n’a pas été affecté par les problèmes de réseau puisque les joueurs s’affrontaient sur une seule machine. Avoir son adversaire à 20 ccentimètres de soi, ce n’est certes pas commun mais la convivialité était de mise. La compétition de Counter Strike était d’un niveau très relevé, surtout si on la compare à celle de l’an passé. Overtime, surprises, déceptions, nous avons eu le droit à tous les types d’émotions existant lors de ces 3 jours. Terminons enfin par le tournoi qui nous a un peu déçu : Warcraft 3. Si le niveau général de la compétition n’était en rien blâmable, les incessants calculs tentant de répondre à la question : "comment rencontrer ToD le plus tard possible ?" ont complètement pourri le tournoi. Heureusement, parallèlement à cela, et ce malgré l’absence de FaTC ou Shore, nous avons eu droit à des rencontres de grande voire très grande qualité.

La scène

Si le tournoi Warcraft 3 nous a un peu gêné dans son déroulement et ses sempiternelles manipulations, c’est le jeu qui a certainement le plus fait vibrer l’amphithéâtre de 1150 places à disposition des spectateurs. Bien évidemment le match Hostile vs GG aura mobilisé les foules mais la rencontre InToX vs ToD était au moins aussi jouissif. Les Naga qui sautent, les circles, toutes les prouesses des joueurs étaient saluées des vivas de la foule.

Passons très rapidement sur les tournois ra3 et CTF. Le premier n’est pas vraiment adapté à une diffusion sur scène et les phases d’intenses affrontements, plutôt sympathique même si trop rapides, laissent souvent place à des duels d’une lenteur affligeante, où chacun attend dans son coin. Même si la communauté de quakeurs, venue nombreuse à Poitiers, s’est manifesté plusieurs fois, l’ennui en a gagné plus d’un.

Même motif, même punition pour le tournoi CTF. Le niveau des aAa et des S? étant extrêmement proche, nous n’avons eu le droit qu’à une seule malheureuse capture de drapeau, déclenchant toutefois des tonnerres d’applaudissements. Pour le reste, silence radio, le tournoi nous est apparu quelque peu soporifique. Finalement, seul le suspense donna de l’intérêt à cette finale.

On poursuit dans les déceptions avec Halo 2. Si le jeu a un fort potentiel, il n’est pas encore adapté à la diffusion sur écran géant. Cela s’explique en partie par les commentaires quasi inexistants venant du fait que les joueurs n’avaient pas de casques et entendaient tout.

Finissons par une bonne note avec PES 4. Très attractif de part son réalisme et son support, la finale n’a pas été avare en occasions de but et s’est finalement révélée comme un spectacle de qualité. Enfin, le tournoi Counter Strike a bien évidemment été salué comme il se doit par la foule. Tous les matches présentés sur scène ont été grandement appréciés par les spectateurs.

Certes les joueurs pouvaient sembler un peu trop reculés et cachés mais nous retiendrons surtout de cette scène sa taille gigantesque et sa capacité d’accueil incroyable. Cela sentait vraiment bon l’ESWC 2003 et nous ne pouvons que féliciter Futurolan pour avoir si bien mis en avant l’aspect spectacle du sport électronique.