Ce phénomène correspond d\'ailleurs assez bien avec cette \"tribalisation\" de notre société où chaque personne doit pouvoir être mise dans une case étiquetée, où chacun appartient à une espèce de tribu (au sens probabiliste du terme), une classe, un groupe dont il véhicule certaines caractéristiques propres et que l\'on peut soit disant aisément reconnaître. En tout cas, ça c’est selon les personnes extérieures à ce groupe. Car dans les faits... Je ne vais pas vous parler de tolérance et de respect, vous êtes assez grands pour faire évoluer ces notions dans votre fort intérieur, savoir en toucher les limites voire les franchir quand non, vraiment, certains ne vont pas de pair avec notre société, comme nous ne pouvons nous accoutumer à la leur sans la transgresser – c’est un autre débat, ce n’est pas le sujet du blog, mais c’est un concept ayant son intérêt dans ce qui suit.
Car s’il y en a bien qui franchissent les démarcations, multiplient allègrement les amalgames et véhiculent des notions fausses dans un emballage malheureusement estampillé vérité, ce sont bien les médias. On nous parle de geeks, de nerds ou encore de nolifes. D\'ailleurs c\'est ce dernier terme qui semble avoir la côte niveau impact médiatique ces derniers temps, probablement à cause de la chaîne éponyme qui, en voulant jouer sur cette désignation, n’aura pour le coup pas vraiment donné un coup de main à ceux qui se font ainsi cataloguer.
Bref, les mecs derrière leur ordinateur ou leur console, appelez les comme vous le souhaitez, n\'échappent pas à la bonne vieille règle des \"préjugés à la con\", lesquels vont bon train les concernant. Attention, on s’accroche : moches, petits, rondouillards, à lunettes, boutonneux, à peau blanche/cadavérique, ne sachant pas s\'exprimer, etc. C\'est pourtant l\'histoire du statisticien qui ne prend évidemment pas 1,76 café par jour : ceux qui parmi les joueurs de jeux vidéo réunissent tous ces critères à la fois sont pratiquement impossibles à dénicher.
Le joueur aujourd\'hui
Il suffit de se rendre en LAN pour s\'en rendre compte. Alors certes, il y a des joueurs un peu enrobés et à lunettes. Et puis même, parfois, ont-ils les cheveux mal coupés. Faut-il pour autant en tirer une généralité, le \"témoignage exemplaire\" comme les chaînes nationales se complaisent à en proposer, lesquels finissent par régir bon gré mal gré l\'inconscient collectif, car c\'est \"Vu à la télé\", donc c\'est avéré ? Si vous avez eu l\'occasion de côtoyer des journalistes ou des rédacteurs en chef (je ne parle bien évidement pas du site aAa, où tout le monde est bénévole), le constat est clair : les premiers vous diront qu’ils ne sont pas comme leurs confrères, que eux ils savent bosser, oui madame. Quant aux seconds... ils vous confirmeront que les premiers sont des incompétents. Car oui, s’entourer ou interroger des professionnels quand on évoque un sujet quelconque pour s’adjuger un tantinet de crédit à ses propos ne permet pas de valider l’ensemble du reportage. Seuls les spécialistes, les vrais, ceux qui maîtrisent parfaitement leur sujet doivent et peuvent être crédibles. Malheureusement, ils sont bien rares sur les chaînes nationales, encore plus quand il s’agit de sujets précis comme ceux qui concernent le gaming. Je vous mets par conséquent au défi de trouver un sujet lors d\'un 20h de grandes chaînes où c’est un spécialiste des jeux vidéo qui a mené la chose de A à Z. Bon courage.
Parmi les journalistes, il y a ceux qui s\'arrêtent à une retranscription enjolivée de vos propos. Réjouissez-vous, vous êtes tombé sur un ‘pas trop mauvais’, un écrivain raté qui se console dans ses articles, ses envolées lyriques ne faisant pas trop de dégâts au sujet initial. Si en revanche vous vous apercevez qu\'il y a eu retranscription exacte de vos propos, attention, on n\'a très probablement rien compris au sujet traité, et pour éviter les écarts, on ne se hasarde pas dans une retouche des entrevues, mais l’on se permet d’en faire à côté. Vérifiez bien l’article, les morceaux d’interviews choisis et leur agencement, à la signification qu’ils pourraient prendre et surtout à ce que l’auteur à écrit entre les citations : vous pourriez avoir de sacrées surprises. Si vous avez eu affaire aux médias, vous saurez que je n’invente rien. N’hésitez pas à poster votre expérience en commentaire. Attention, on parle de médias tout de même, pas de torches-cul à la Closer/Public qui eux racontent sciemment des mensonges, qu’ils soient de connivence avec les stars qui veulent faire parler d’elle ou non (je suis notamment désolé de connaître quelqu’un dont le compagnon fait la nouvelle star, et qui découvre chaque semaine une petite amie différente acoquinée à son homme, pendant que le producteur de l’émission lui rappelle qu’il ne faut pas porter plainte).
Tout cela nous amène à cette question : pourquoi les médias – la télévision surtout – traitent-ils les joueurs de jeux vidéo ainsi ? Réfléchissez, pas trop longtemps, je viens en plus de vous donner un indice en précisant de quel média il s’agissait en particulier... La réponse est en effet très simple, plus évidente que la HD qui embarrasse les présentateurs télé car cette qualité d’image révèle leurs défauts physiques (et oui !). Et bien, voyons, que faites-vous quand vous jouez aux jeux-vidéo ? Vous ne regardez pas la télévision ! Pas de bras, pas de chocolat ; je joue aux jeux vidéo, je ne regarde pas la télévision. Pire même, car bien souvent la console de jeux étant branchée sur le téléviseur, j’empêche ceux qui potentiellement pourraient regarder la télé de pouvoir le faire. Fichtre, en voilà une bonne raison pour que la télévision déclare la guerre au gaming. Comment cela se manifeste-t-il ? Et bien, malgré l’image qui s’est en partie améliorée de ces derniers, grâce notamment aux consoles dites de casual gaming que sont la Wii & la DS (si les filles, les femmes et les vieux jouent, c’est déjà plus difficile d’en dire du mal) et surtout parce que le secteur brasse de fait de plus en plus d’argent, on constate assez régulièrement des reportages assez vindicatifs à l’encontre du microcosme vidéoludique constitué de gros joueurs, quand il n’y a pas de reportage du tout. On pourrait croire qu’il s’agit d’ignorance vis-à-vis de ce secteur, ou que le secteur est trop petit mais il s’agit bien de désintérêt volontaire. Quand on sait que le jeu vidéo dégage plus d’argent que le cinéma, on peut se demander pourquoi on a le droit à l’agenda de la semaine avec les meilleures entrées en salle dans le journal, mais jamais rien de comparable sur les jeux vidéo. Étrange. Je me rappellerai toujours un ami travaillant (pauvre de lui) pour Martin Bouygues euh TF1, et qui m’avait dit, \"texto\", que la chaîne ne parlerait jamais de jeux vidéo pour en dire du bien. Et je viens plus haut de vous en donner la principale raison.
En parlant de TF1, on garde tous en tête la GA 2009, où la psychologue Vanessa Lalo, après être restée une heure en compagnie de journalistes de TF1 où elle leur aura martelé que le jeu vidéo en tant que tel n’était pas une source d’addiction, n’a en définitive vu sa trombine au 20h de TF1 que pendant 10 secondes et de surcroît pour s’entendre dire que... \"dans certains cas, on pouvait parler d’addiction selon certains critères psychiatriques\". Aïe le mal est fait. Mais nous étions prévenus : Claire Chazal avait de toute façon planté le décor en clôturant le lancement du reportage lors du 20h par un énigmatique \"Alors, peut-on parler d’addiction aux jeux vidéo ?\". Le moins que l’on puisse dire, c’est que le duo de TF1 dépêché sur place savait déjà ce qu’il devait retranscrire, et ferait tout pour l’obtenir.
Par la suite, la psychologue avait ensuite donné l’une des meilleures interviews que le site Esportsfrance ait pu proposer, où elle expliquait comment ses propos avaient été manipulés. L’article en question n’est malheureusement plus disponible, mais il avait été relayé à droite à gauche sur la toile, notamment sur le site du nouvel Obs (voir article et l’extrait de TF1).
Quelques mois plus tard, en septembre 2009, rebelote. Toujours ESFR, par l’entremise de ce cher joueur aAa.cs qu’est Philippe Rodier (voir article), s’interroge sur un nouveau reportage donné par la chaîne privée savamment intitulé \"le jeu vidéo est-il une drogue ?\" (voir la vidéo). Le simple fait de poser la question ainsi effraie, et TF1 en a bien évidemment conscience. La suite du reportage tourne assez classiquement à la diabolisation du jeu vidéo, histoire que les mères inquiètes fassent la déduction que l’on attend d’elles : \"les jeux vidéo, c’est dangereux, c’est TF1 qui le dit, donc si c’est dangereux, mon gosse ne va plus y jouer d’une part, et regarder la télé d’autre part, de préférence TF1, car ils m’apportent la vérité\". Alléluia, le dieu média a encore frappé.
Elle prêche la bonne parole ?
Je tiens à préciser que ce phénomène ne concerne pas que TF1, détrompez-vous. Vous pouvez retrouver pas mal de reportages consacrés tantôt aux nolifes, tantôt aux phénomènes d’addiction, dans la plupart des cas avec pour objectif intrinsèque de souiller les jeux vidéo et leurs pratiquants au sein de la WebTv du site GameAddict.org, à cette adresse. Il suffit d’aller consulter dans les VODs.
Cet exemple du traitement par les médias du jeu vidéo est assez révélateur et permet d’illustrer deux choses. La première, c’est que les journalistes font ce qu’ils veulent, comme ils l’entendent, et que si vous n’en êtes pas aware, vous risquez la désinformation. La seconde, c’est que parfois, inconsciemment, les journalistes font mal leur travail, et on obtient le même résultat (ce que j’évoquais avec leurs amalgames).
Par conséquent, lorsque vous lisez un journal, regardez la télé ou tout simplement consultez un site internet d’information, ne soyez pas un mouton, réfléchissez, remettez en cause ce que vous avez sous les yeux et rapidement, vous vous rendrez compte des absurdités malheureusement trop régulièrement énoncées. Finalement, ce que je vous demande, c’est être un spectateur actif, et non plus passif. Et c’est dans l’ère du temps (sans faire de pied à Zeitgeist) : lorsque l’on joue à un jeu vidéo, on est bien sûr actif derrière son écran. Et bien, de par leur médiocrité notamment mise en avant dans leur traitement des jeux vidéo, les médias ont finalement contribué à faire du spectateur anciennement passif et à peu près comblé, un spectateur qui se doit d’être actif, s’il ne veut pas être pris pour un mouton de panurge. Et si l’on regarde la télé pour être actif... autant jouer à un jeu vidéo ;-)
Car s’il y en a bien qui franchissent les démarcations, multiplient allègrement les amalgames et véhiculent des notions fausses dans un emballage malheureusement estampillé vérité, ce sont bien les médias. On nous parle de geeks, de nerds ou encore de nolifes. D\'ailleurs c\'est ce dernier terme qui semble avoir la côte niveau impact médiatique ces derniers temps, probablement à cause de la chaîne éponyme qui, en voulant jouer sur cette désignation, n’aura pour le coup pas vraiment donné un coup de main à ceux qui se font ainsi cataloguer.
Bref, les mecs derrière leur ordinateur ou leur console, appelez les comme vous le souhaitez, n\'échappent pas à la bonne vieille règle des \"préjugés à la con\", lesquels vont bon train les concernant. Attention, on s’accroche : moches, petits, rondouillards, à lunettes, boutonneux, à peau blanche/cadavérique, ne sachant pas s\'exprimer, etc. C\'est pourtant l\'histoire du statisticien qui ne prend évidemment pas 1,76 café par jour : ceux qui parmi les joueurs de jeux vidéo réunissent tous ces critères à la fois sont pratiquement impossibles à dénicher.
Le joueur aujourd\'hui
Il suffit de se rendre en LAN pour s\'en rendre compte. Alors certes, il y a des joueurs un peu enrobés et à lunettes. Et puis même, parfois, ont-ils les cheveux mal coupés. Faut-il pour autant en tirer une généralité, le \"témoignage exemplaire\" comme les chaînes nationales se complaisent à en proposer, lesquels finissent par régir bon gré mal gré l\'inconscient collectif, car c\'est \"Vu à la télé\", donc c\'est avéré ? Si vous avez eu l\'occasion de côtoyer des journalistes ou des rédacteurs en chef (je ne parle bien évidement pas du site aAa, où tout le monde est bénévole), le constat est clair : les premiers vous diront qu’ils ne sont pas comme leurs confrères, que eux ils savent bosser, oui madame. Quant aux seconds... ils vous confirmeront que les premiers sont des incompétents. Car oui, s’entourer ou interroger des professionnels quand on évoque un sujet quelconque pour s’adjuger un tantinet de crédit à ses propos ne permet pas de valider l’ensemble du reportage. Seuls les spécialistes, les vrais, ceux qui maîtrisent parfaitement leur sujet doivent et peuvent être crédibles. Malheureusement, ils sont bien rares sur les chaînes nationales, encore plus quand il s’agit de sujets précis comme ceux qui concernent le gaming. Je vous mets par conséquent au défi de trouver un sujet lors d\'un 20h de grandes chaînes où c’est un spécialiste des jeux vidéo qui a mené la chose de A à Z. Bon courage.
Parmi les journalistes, il y a ceux qui s\'arrêtent à une retranscription enjolivée de vos propos. Réjouissez-vous, vous êtes tombé sur un ‘pas trop mauvais’, un écrivain raté qui se console dans ses articles, ses envolées lyriques ne faisant pas trop de dégâts au sujet initial. Si en revanche vous vous apercevez qu\'il y a eu retranscription exacte de vos propos, attention, on n\'a très probablement rien compris au sujet traité, et pour éviter les écarts, on ne se hasarde pas dans une retouche des entrevues, mais l’on se permet d’en faire à côté. Vérifiez bien l’article, les morceaux d’interviews choisis et leur agencement, à la signification qu’ils pourraient prendre et surtout à ce que l’auteur à écrit entre les citations : vous pourriez avoir de sacrées surprises. Si vous avez eu affaire aux médias, vous saurez que je n’invente rien. N’hésitez pas à poster votre expérience en commentaire. Attention, on parle de médias tout de même, pas de torches-cul à la Closer/Public qui eux racontent sciemment des mensonges, qu’ils soient de connivence avec les stars qui veulent faire parler d’elle ou non (je suis notamment désolé de connaître quelqu’un dont le compagnon fait la nouvelle star, et qui découvre chaque semaine une petite amie différente acoquinée à son homme, pendant que le producteur de l’émission lui rappelle qu’il ne faut pas porter plainte).
Tout cela nous amène à cette question : pourquoi les médias – la télévision surtout – traitent-ils les joueurs de jeux vidéo ainsi ? Réfléchissez, pas trop longtemps, je viens en plus de vous donner un indice en précisant de quel média il s’agissait en particulier... La réponse est en effet très simple, plus évidente que la HD qui embarrasse les présentateurs télé car cette qualité d’image révèle leurs défauts physiques (et oui !). Et bien, voyons, que faites-vous quand vous jouez aux jeux-vidéo ? Vous ne regardez pas la télévision ! Pas de bras, pas de chocolat ; je joue aux jeux vidéo, je ne regarde pas la télévision. Pire même, car bien souvent la console de jeux étant branchée sur le téléviseur, j’empêche ceux qui potentiellement pourraient regarder la télé de pouvoir le faire. Fichtre, en voilà une bonne raison pour que la télévision déclare la guerre au gaming. Comment cela se manifeste-t-il ? Et bien, malgré l’image qui s’est en partie améliorée de ces derniers, grâce notamment aux consoles dites de casual gaming que sont la Wii & la DS (si les filles, les femmes et les vieux jouent, c’est déjà plus difficile d’en dire du mal) et surtout parce que le secteur brasse de fait de plus en plus d’argent, on constate assez régulièrement des reportages assez vindicatifs à l’encontre du microcosme vidéoludique constitué de gros joueurs, quand il n’y a pas de reportage du tout. On pourrait croire qu’il s’agit d’ignorance vis-à-vis de ce secteur, ou que le secteur est trop petit mais il s’agit bien de désintérêt volontaire. Quand on sait que le jeu vidéo dégage plus d’argent que le cinéma, on peut se demander pourquoi on a le droit à l’agenda de la semaine avec les meilleures entrées en salle dans le journal, mais jamais rien de comparable sur les jeux vidéo. Étrange. Je me rappellerai toujours un ami travaillant (pauvre de lui) pour Martin Bouygues euh TF1, et qui m’avait dit, \"texto\", que la chaîne ne parlerait jamais de jeux vidéo pour en dire du bien. Et je viens plus haut de vous en donner la principale raison.
En parlant de TF1, on garde tous en tête la GA 2009, où la psychologue Vanessa Lalo, après être restée une heure en compagnie de journalistes de TF1 où elle leur aura martelé que le jeu vidéo en tant que tel n’était pas une source d’addiction, n’a en définitive vu sa trombine au 20h de TF1 que pendant 10 secondes et de surcroît pour s’entendre dire que... \"dans certains cas, on pouvait parler d’addiction selon certains critères psychiatriques\". Aïe le mal est fait. Mais nous étions prévenus : Claire Chazal avait de toute façon planté le décor en clôturant le lancement du reportage lors du 20h par un énigmatique \"Alors, peut-on parler d’addiction aux jeux vidéo ?\". Le moins que l’on puisse dire, c’est que le duo de TF1 dépêché sur place savait déjà ce qu’il devait retranscrire, et ferait tout pour l’obtenir.
Par la suite, la psychologue avait ensuite donné l’une des meilleures interviews que le site Esportsfrance ait pu proposer, où elle expliquait comment ses propos avaient été manipulés. L’article en question n’est malheureusement plus disponible, mais il avait été relayé à droite à gauche sur la toile, notamment sur le site du nouvel Obs (voir article et l’extrait de TF1).
Quelques mois plus tard, en septembre 2009, rebelote. Toujours ESFR, par l’entremise de ce cher joueur aAa.cs qu’est Philippe Rodier (voir article), s’interroge sur un nouveau reportage donné par la chaîne privée savamment intitulé \"le jeu vidéo est-il une drogue ?\" (voir la vidéo). Le simple fait de poser la question ainsi effraie, et TF1 en a bien évidemment conscience. La suite du reportage tourne assez classiquement à la diabolisation du jeu vidéo, histoire que les mères inquiètes fassent la déduction que l’on attend d’elles : \"les jeux vidéo, c’est dangereux, c’est TF1 qui le dit, donc si c’est dangereux, mon gosse ne va plus y jouer d’une part, et regarder la télé d’autre part, de préférence TF1, car ils m’apportent la vérité\". Alléluia, le dieu média a encore frappé.
Elle prêche la bonne parole ?
Je tiens à préciser que ce phénomène ne concerne pas que TF1, détrompez-vous. Vous pouvez retrouver pas mal de reportages consacrés tantôt aux nolifes, tantôt aux phénomènes d’addiction, dans la plupart des cas avec pour objectif intrinsèque de souiller les jeux vidéo et leurs pratiquants au sein de la WebTv du site GameAddict.org, à cette adresse. Il suffit d’aller consulter dans les VODs.
Cet exemple du traitement par les médias du jeu vidéo est assez révélateur et permet d’illustrer deux choses. La première, c’est que les journalistes font ce qu’ils veulent, comme ils l’entendent, et que si vous n’en êtes pas aware, vous risquez la désinformation. La seconde, c’est que parfois, inconsciemment, les journalistes font mal leur travail, et on obtient le même résultat (ce que j’évoquais avec leurs amalgames).
Par conséquent, lorsque vous lisez un journal, regardez la télé ou tout simplement consultez un site internet d’information, ne soyez pas un mouton, réfléchissez, remettez en cause ce que vous avez sous les yeux et rapidement, vous vous rendrez compte des absurdités malheureusement trop régulièrement énoncées. Finalement, ce que je vous demande, c’est être un spectateur actif, et non plus passif. Et c’est dans l’ère du temps (sans faire de pied à Zeitgeist) : lorsque l’on joue à un jeu vidéo, on est bien sûr actif derrière son écran. Et bien, de par leur médiocrité notamment mise en avant dans leur traitement des jeux vidéo, les médias ont finalement contribué à faire du spectateur anciennement passif et à peu près comblé, un spectateur qui se doit d’être actif, s’il ne veut pas être pris pour un mouton de panurge. Et si l’on regarde la télé pour être actif... autant jouer à un jeu vidéo ;-)
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Les medias critiquent et continueront de critiquer les jeux vidéos, pourquoi ils ne mettent jamais en avant la face "cachée" des LANs et tout le blabla. Sur cs, l'esprit d'équipe est là et je dirais même qu'il est encore plus présent que dans certains sports vu que les joueurs sont que cinq (ou six en comptant le manager) à être ensemble et à se connaitre par coeur, dans ce cas, des liens se créent et là bah personne pour en parler !
Aussi, quand ils vont faire un reportage sur l'ESWC par exemple, pourquoi ils n'évoquent pas le cashprize faramineux qu'il y a et les différents lots, si au moins ils prenaient la peine de donner certains sponsors qui, pourtant, sont utilisés aux quotidiens pas pas mal de monde (autre que gamers). Ensuite, ils évoquent le temps de jeu (5 ou 10h par jour blabla) c'est à ce moment là qu'ils sont content, où ils se disent que les gens penseront alors que ce sont de gros nolife. Mais ces nolife justement, et là je vais sortir un peu du contexte français, pour certains en ont fait leur métier alors 10h/jour pour un taff, excusez moi c'est pas beaucoup, surtout quand on compare ça à un sportif de haut niveau qui lui devra travailler beaucoup plus durement mais par contre, aucun "mépris" ne sera évoqué envers cet individu.
Dernier point, lorsqu'ils parlent des jeux vidéos, qu'ils se renseignent au moins comment se prononce telle ou telle chose, là encore ça veut bien dire qu'il y a un soucis de renseignement de la part du journaliste "pro" (cf. la vidéo que tout le monde connait du meuporg : http://www.youtube.com/watch?v=HXstRfE9AVU)
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Le pire c'est que le vice s'installe même sur les chaînes publiques!
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
J'ai beaucoup apprécier ton article, clair et intéressant.
Sur un sujet qui nous touche tous : au delà de la relation entre les médias et les joueurs tu traite de la façon dont le reste des gens perçoivent le jeux vidéo.
Après je ne pense pas qu'il y ait un complot des "médias" contre le jeux-vidéo.
Les journalistes sont juste d'une autre génération que la notre et ne comprenne pas (ou ne veulent pas comprendre) notre passion.
Je pense que ton argument : temps passé devant les jeux vidéo = temps en moins a regarder la télé est un peu tiré par les cheveux.
Néanmoins il est clair que ce sont de mauvais professionnel, souvent surchargé de travail et qui finalement ne servent que de la soupe de préjugé au 20H, mais ça ils le font sur tout les sujets.
Merci en tout cas du temps que tu prend à nous donner ton avis, c'est très instructif et bonne continuation.
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Prochainement je vais vous rajouter une vidéo faite par TF1 et pas du tout stigmatisant envers les jeux vidéo et pire encore, ce reportage était passé à 19h le dimanche soir donc devant plus de 8 millions de spectateurs à l'époque. Bref c'est pas noir ou blanc, y a du bon et du moins bon qui passe à la télé et les jeux vidéo ne sont pas les seuls concernés. Il suffit de voir une chose, regardez un reportage concernant votre job de tous les jours ou vos études, vous verrez que vous n'êtes pas spécialement d'accord avec ce qui se dit, c'est comme ça la télé modifie, simplifie, interprète tout à sa manière.
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
A l'inverse de ritCh y en a-t-il qui, comme moi, ont commencé à devenir un joueur de jeux-vidéos lorsqu'ils ont compris cette manipulation exercée par les médias ? Ou bien y en a-t-il aussi qui ont en eu assez de ce conditionnement médiatique (et social ?) pour alors se réfugier dans la "bulle" jeux-vidéo ?
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Exactement, la télé donne un seul point de vue d'un sujet, si l'on souhaite en savoir vraiment plus sur un sujet il faut chercher sur d'autres supports et se faire une idée à partir du tout.
La télé n'est pas (beaucoup) plus "mauvaise" que les autres médias . Il suffit de lire un peu de bouquins scientifiques pour se rendre compte que d'un ouvrage à l'autre les théories passent de "géniales" à "bidons et sans intérêt". La aussi il faut lire plusieurs livres et se faire sa propre idée.
Le véritable soucis est qu'une partie des gens prennent la télé comme source unique d'infos.
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Surtout des chaînes comme TF1, qui cherchent une seule chose: choquer le téléspectateur avec tout et n'importe quoi, il suffit de regarder les programmes qu'ils diffusent. Du coup le seul truc qui va les intéresser ça va être le côté addictif tout en faisant un max de phrases choc pour faire flipper le téléspectateur.
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Dans ce cas là, tu avoueras que c'est tout de même assez troublant que seul ce loisir obtient un tel traitement de "faveur" (et pas seulement chez TF1). Si l'on s'intéresse à la musique ou au cinéma, il faut tout de même reconnaître qu'ils sont loués et pas pointés du doigt : on en parle à droite à gauche, on nous soûle avec le festival de Cannes, on va nous soûler avec l'autoproclamé tube de l'été, ... mais quand il s'agit des jeux vidéo, rien de cet acabit.
Ça peut effectivement être lié à un manque de connaissances sur le sujet, qui conduit à divers amalgames (cf. mon texte) mais tout de même, lorsque l'on sait que plus d'un français sur deux joue aux jeux vidéo, j'ai du mal à croire que tous leurs journalistes soient incompétents vis-à-vis des loisirs numériques. Et c'est pas comme si la connaissance du sujet était l'apanage de chaînes spécialisées comme G1 ou Nolife ; la musique et le cinéma possèdent eux aussi leurs chaînes dédiées.
A mon avis donc, enfin ça tu l'as lu dans mon blabla, je crois qu'il y a autre chose envers les jeux vidéo que de la simple méconnaissance et l'envie de faire peur au spectateur. Car lorsque l'on voit quels profils les journalistes sont capables de dénicher avec leurs appels à témoin, on peut parfaitement s'imaginer que s'ils veulent faire du tord à la musique, ils seront capables de trouver qqn qui s'est suicidé parce que son baladeur mp3 a rendu l'âme, qqn qui a une maladie de la peau parce qu'il passe trop de temps dans les salles obscures du cinéma, etc. On peut tout imaginer, et surtout tout construire aussi à la télévision, il suffit de trouver des gens suffisamment crédibles et ça passera. Je terminerai sur cette phrase culte de Network, film qui déjà en 1976 disait : "Television is not the truth. Television is a god-damned amusement park. Television is a circus, a carnival, a traveling troupe of acrobats, story tellers, dancers, singers, jugglers, sideshow freaks, lion tamers and football players. We're in the boredom-killing business. So if you want the truth, go to your God, go to your gurus, go to yourselves because that's the only place you're ever gonna find any real truth.".
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Non, je trouve que c'était la phrase parfaite qui résumait tout le problème
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
J'ai souvenir d'une interview a l'ESWC 2007 par un journaliste de Métro (relativement consulté a Paris quand même), il y était resté d'une totale neutralité, avait retranscrit l'intégralité de mes propos dans leur contexte, et le ton de l'article montrait bien l'intérêt du journaliste pour cet évènement qu'il qualifiait de 'presque sportif'.
Je n'ai malheureusement plus cet article.
Mais dans l'ensemble, je suis d'accord avec toi dans l'affirmation que l'entêtement des médias de masse à notre égard vient bien d'un problème concurrentiel à la base.
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
Malgré tout cela, dans les Vosges (où se déroule la MaxLan) j'ai eu la chance de participer à des émissions sur une télévision locale, avec des journalistes qui s'intéresse vraiment à leur sujet, et qui ne parte pas dans le "tout noir" que l'on peux voir sur ces chaines nationales, mais qui, avec des invités de tout bord (organisateur, responsable politique, responsable marketing d'un grand éditeur, ingénieur) qui permettent d'avoir une vision globale du sujet.
Modifié le 17/04/2019 à 16:07
touta-fait d'accord, cette explication me semble totalement tirée par les cheveux, les personnes qui ont 30-40 ans aujourd'hui sont complétement à la traine sur les nouvelles générations au même titre que l'étaient leurs parents pour eux; faute à une évolution à 100 à l'heure de la société.