La première chose que je ressens en me levant n\'est pas une douce brise rafraîchissante, mais mon épaule en feu. Toute la nuit, la blessure m\'a fait souffrir, me rappelant que je ne suis pas invincible.

Je monte au rez-de-chaussé, et dévore un morceau de porc. C\'est le dernier déjà prêt, il va falloir que j\'en mette de nouveau à cuire. Je retire le verre obtenu en chauffant le verre, et je l\'installe à mes fenêtres. Les courants d\'air cessent dès lors que la dernière vitre est posée, la pièce devrait se réchauffer petit à petit maintenant. J\'installe tout de suite mon lit dans la pièce.

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Je vérifie l\'état de mes outils avant de partir vers la galerie. Ma pioche et ma pelle semblent en bonne état, et mon épée devrait être en mesure de pourfendre quelques créatures, je me met donc en route.

Je rencontre deux vaches que je tue froidement, mais je n\'obtiens qu\'un morceau de cuir, puis j\'achève mon voyage. J\'arrive dans la caverne, et entends le bruit de l\'araignée de la veille. Elle n\'a pas bougé entre temps, et tente désespérément de m\'atteindre. Elle est trop grosse pour rentrer, alors je lui assène un coup, ce qui a pour effet de la faire reculer.

Elle est désormais hors de mon champs de vision, je libère donc le passage que j\'avais rebouché hier par précaution. Elle est juste en bas, à n\'attendre qu\'une chose : que j\'approche pour me sauter dessus. Je fais quelques pas histoire de l\'attirer, tout en restant en sécurité. Elle mords à l\'hameçon, et se prend un nouveau coup d\'épée. Un sang violet coule le long de sa tête, mais elle reste là, à guetter sa proie. Je renouvelle ma tactique jusqu\'à la tuer. Les bestioles semblent dénuées d\'intelligence, à mon grand soulagement.

Je tends l\'oreille à l\'affut du moindre bruit suspect, mais seul le vent courant au travers de la galerie se fait entendre, me glaçant jusqu\'aux os. Je m\'avance petit à petit jusqu\'à l\'endroit où se trouvait l\'araignée quelques minutes plus tôt et y dépose une torche. Il n\'y a rien, alors j\'en profite pour éclairer les environs.

Cette caverne devient vraiment intéressante ! Une grande quantité de fer s\'y trouve, que je m\'empresse de récolter, ainsi que du charbon. Je m\'improvise une petite salle où je confectionne puis installe un atelier, un coffre, une porte et un four.

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Je ne sais combien de temps j\'ai passé dans la galerie, mais je préfère remonter à la surface, d\'autant qu\'il me faut du bois pour installer une porte entre le couloir que j\'ai creusé et la galerie, je rebouche donc l\'entrée par où je suis passé en tuant l\'araignée, et ne laisse qu\'une légère brêche à l\'endroit où une porte sera installée plus tard.

Le soleil est déjà bien descendu dans le ciel, et je pense avoir juste le temps de récolter du bois pour ma porte, et l\'installer. Je tue une vache qui semble égarée au passage, puis trottine jusqu\'à la galerie. Un autre bovin est là, juste à côté de mon chantier, me permettant d\'obtenir deux belles pièces de cuir.

Malheureusement, le soleil se couche déjà, et je dois rentrer dans mon abri. Je n\'ai pas eu le temps d\'installer la porte, mais je le ferais demain, je me sentirais plus en sécurité avec.

Deux vaches rendent l\'âme face à mon courroux sanguinaire alors qu\'elles pataugaient sur les côtes. Il faut croire que c\'est mon jour de chance, d\'abord le fer, puis le cuir, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

En abordant mon île, je passe le portique, et aperçois...une poule. Comment est-elle rentrée? Comment?! La première pensée qui me vient à l\'esprit est que Marien l\'a amené ici. Oui j\'en suis sûr, c\'est lui ! Il veut me rendre fou ! Et bien non Marien, je ne te ferais pas ce plaisir ! Je ne tuerais pas cette poule, comme tu aurais tant souhaité, je vais la laisser en vie ! Maintenant, laisse moi dormir en paix, imbécile.

Non...Non ! Non ! Tu as dépassé les bornes Marien ! Où te caches-tu? Une poule à l\'extérieur je veux bien, mais deux poules à l\'intérieur c\'est hors de question ! Elles n\'ont pas pu arriver là toutes seules, la porte était fermées, les fenêtres sont vitrées, et il n\'y a aucun autre accès !

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Tu ne me laisse pas le choix, je ne les laisserais pas gober mes yeux pendant mon sommeil. Je les tue, puis me couche, plein de rage.