Nous débutons notre rétrospective des différentes régions à l'approche des Worlds 2020 de League of Legends avec, aujourd'hui, les huit équipes qui représenteront les ligues mineures.


[NouvellePage:"Présentation générale"]

Brésil

INTZ
Play-In / Pool #2
Main Event / Pool #4 (si qualifiée)
   
   

RUSSIE / CEI

Unicorns Of Love
Play-In / Pool #2
Main Event / Pool #4 (si qualifiée)
   
   

JAPON

V3 Esports
Play-In / Pool #2
Main Event / Pool #4 (si qualifiée)
   
   

Amérique du Sud

Rainbow7
Play-In / Pool #2
Main Event / Pool #4 (si qualifiée)
   
   

Océanie

Legacy Esports
Play-In / Pool #2
Main Event / Pool #4 (si qualifiée)
   
   

Asie du Sud-Est

Machi Esports
Main Event / Pool #3
 
PSG Talon
Play-In / Pool #2
Main Event / Pool #4 (si qualifiée)
   
   

Turquie

SuperMassive
Play-In / Pool #2
Main Event / Pool #4 (si qualifiée)

 

[NouvellePage:"V3 Esports – Qualifiée LJL"]

 

       

 V3 Esports

        Shirou "Paz" Sasaki 
        Flag Lee "Bugi" Seong-yeop
        Kotoji "Ace" Mugita 
        Flag Lee "Archer" Keun-hee
        Shin "Raina" Okubo 

Habituée depuis deux saisons à truster les premières places au pays du soleil levant, la célèbre formation des DetonatioN FocusMe (emmenée par les emblématiques Kyohei « Ceros » Yoshida et Yuta « Yutapon » Sugiura) a dû céder son trône. Dans une rencontre conclue au bout du suspens, les coéquipiers de l'OTP Heimerdinger le plus célèbre du monde ont failli face à V3 Esports qui filera pour la première fois de son histoire aux Worlds.

Cette équipe est principalement constituée de joueurs habitués de la scène nipponne. On retrouve dans ses rangs trois Japonais, à savoir le toplaner Shirou « Paz » Sasaki, le midlaner Kotoji « Ace » Mugita et le support Shin « Raina » Okubo. Pour compléter le quintet, ce collectif peut compter sur l'apport non négligeable qu'offrent les deux joueurs sud-coréens de la formation à savoir le jungler Lee « Bugi » Seong-yeop (ancien Flash Wolves entre décembre 2018 et novembre 2019) et l'adc Lee « Archer » Keun-hee. 

Ce sont d'ailleurs eux qui ont été les principaux artisans de cette qualification. Adepte de junglers agressifs et méta (Lee, Nidalee et surtout Lillia, pick 7 fois sur 9 games lors des PO), Bugi est le meneur de jeu de l'équipe ainsi que le joueur à suivre. Ce dernier ne priorise pas particulièrement une lane ou une feuille de route précise mais préfère appuyer là où son équipe peut faire la différence. On sent, derrière ce joueur, une véritable expérience, et lui laisser sa Lillia à disposition pourrait s'avérer préjudiciable. Archer, quant à lui, est un adc au profil classique sans gros points forts mais jouant sur les principes de son rôle. Ses picks de confort sont des champions scaling tels qu'Ashe, Aphelios ou Kalista. Concernant les autres joueurs, Paz est capable de jouer absolument tous les profils, mais a une grosse préférence pour Ornn, Sion ou Renekton. En support, Reina utilise des supports agressifs (Thresh, Nautilus, Sett, Pantheon) pour être suffisamment autonome sur la voie du bas avec son compère Archer, tout en essayant de roam un maximum pour aider son jungler ou son midlaner en cas de besoin. Ce dernier, Ace, possède une large de palette de champions aussi bien assassins (Leblanc), mages control (Orianna/Galio) que burst (Zoe) avec un type de jeu assez statique.

V3 est une équipe qui connaît ses classiques. Elle sait punir les erreurs manifestes de ses adversaires au moment opportun. C'est grâce à cela que les coéquipiers de Bugi ont su faire basculer la game décisive. Plus solide mentalement, V3 Esports capitalisa sur ses points forts pour remporter le match. Malheureusement, l'équipe réalise encore beaucoup trop d'erreurs de communication, de prise de décision et de macro, bien souvent par ses joueurs nippons. S'il fut bon sur Sion, notamment avec de très bons ultis en engage, Paz a totalement été en deçà avec son Ornn et son Gangplank, réalisant des erreurs grossières (mauvaise communication, mauvais ultimes) pénalisant lourdement son équipe. Reina, quant à lui, a tendance à vouloir être trop agressif. Ce faisant, il peut très bien se lancer seul dans une escarmouche contre l'équipe adverse sans aucun follow-up possible de ses coéquipiers, offrant des objectifs aux ennemis sur un plateau. Enfin, Ace est quant à lui inconstant. Non récompensé sur sa Orianna, et correct sur sa Zoé lors des games 4 et 5, il fut très moyen sur sa Leblanc, se lançant parfois dans des velléités de kill ubuesques. De plus, le champion-pool des joueurs de l'équipe reste très limité, et des target-bans pourraient les handicaper lourdement. 

Enfin, et ceci est un gros défaut des équipes Wild-Card, V3 Esports une équipe lente. Très lente. Elle met beaucoup de temps à mettre son jeu en place mais également pour conclure. Durant les playoffs 2020, V3 Esports a terminé ses rencontres en 37 minutes en moyenne. Plus que toute autre équipe des ligues mineures, une statistique lourde de sens. Face à des équipes qui fermeront le jeu, laissant peu d'espace, et qui puniront la moindre erreur, V3 Esports n'aura que peu de chances de briller. Une qualification est déjà historique pour eux, et c'est une très belle satisfaction après l'échec de l'an dernier. Espérer plus relève d'un optimisme et d'une utopie que même Candide n'aurait jamais imaginée. 

[NouvellePage:"Papara Supermassive – Qualifiée TCL"]

 

       

 SuperMassive

        İrfan "Armut" Berk Tükek
        Flag Lee "KaKAO" Byung-kwon
        Onur "Bolulu" Can Demirol
        Berkay "Zeitnot" Aşıkuzun
        Flag No "SnowFlower" Hoi-jong

Grandissime favori l'an passé de la TCL, Papara SuperMassive était tombée sur un os en finale du Summer Split. Emmenée par la superstar coréenne Lee « Wolf » Jae Wan, l'équipe des hiboux n'avait pas trouvé la solution, face à une équipe des Royal Youth courageuse et agressive, pour se qualifier aux Worlds 2019. Aujourd'hui, la déception n'est plus qu'un lointain souvenir. 

Entre le Summer 2019 et 2020, l'équipe a changé l'intégralité de son roster, ne conservant seulement que son AD Carry, Berkay « Zeitnot » Aşıkuzun, présent depuis 2016. Dans cet objectif des Worlds, l'équipe s'est donné les moyens en réussissant un recrutement malin. Ils se sont attachés les services de joueurs expérimentés de la scène turque avec le Toplaner İrfan « Armut » Berk Tükek  (anciennement Royal Youth), le Suédois Onur « Bolulu » Can Demirol (Fenerbahçe) mais aussi des seconds couteaux de LCK tel que le jungler Lee « KaKAO » Byung-kown (APK Prince) et le support No « SnowFlower » Hoi-jong (Kt Rolster). Une tactique payante puisqu'à la clef, une qualification pour les playoffs avec un bilan, certes mitigé, de 11 victoires pour 7 défaites. Après une frayeur au premier tour contre Besiktas (3-1), l'équipe s'est défaite sans difficulté des Galakticos, seconds lors de la saison régulière, pour atteindre la finale et affronter 5Ronin. 

Dans cette finale, les Papara SuperMassive ont respecté leur statut de favoris, non sans se faire peur. Après une première game serrée, jouée à l'expérience et sur des détails (grâce à la doublette KaKAO/Bolulu), la seconde fut quant à elle sans appel. Sur son Hecarim, KaKAO a livré une copie parfaite, mettant son équipe sur orbite (notamment Armut) en étant extrêmement proactif sur toute la carte. Ses coéquipiers, quant à eux, ont capitalisé sur cet avantage et ont étouffé leurs adversaires que ce soit en macro ou bien en teamfights. Cependant, l'équipe a connu un véritable passage à vide en troisième et quatrième game. Bolulu a vécu un véritable calvaire sur son Galio, et les joueurs ont manqué d’énormément de rigueur en teamfights, ne respectant que trop peu leurs adversaires à des timings importants. Remobilisés, les coéquipiers de Zeitnot ont fait parler leur expérience lors de l'ultime manche. Extrêmement agressif, KaKAO a puni les erreurs de ses adversaires, stressés et en manque de repères dans ce type de match couperet. Asseyant sa domination, Papara SuperMassive a définitivement scellé l'issue de ce match grâce au pentakill de Zeitnot, envoyant leur équipe à Shanghai. 

Dans la lignée de Royal Youth, Papara SuperMassive est une équipe globalement équilibrée qui repose sur sa triplette Bolulu, KaKAO et Zeitnot pour prendre l’ascendant. Le jungler coréen est adepte de personnages très agressifs (Graves, Nidalee, Lilia) afin d'être toujours une menace sur la Faille, et de récupérer les objectifs neutres qu'ils soient dragons ou hérauts. Dans cette tâche, il est bien aidé par sa botlane, adepte des duolanes très agressives reposant sur un hard-carry (Caitlyn, Kalista), couplé à un support agressif (Nautilus/Pantheon). Quant à la Midlane, Bolulu possède un champion-pool assez large mais très orienté mages burst (Azir, Zoe ou Vel'koz). Cependant, il peut parfois se mettre en soutien d'équipes en sortant des mages contrôle (Galio) ou quelques picks exotiques (Sett). Quant à Armut, son gameplay a évolué, s'orientant nettement vers des tanks, jouant notamment Ornn 8 games sur 12 lors des playoffs. Cependant, ce dernier reste polyvalent, pouvant jouer des bruisers (Aatrox, Renekton) selon les besoins de son équipe. 

Dans un format de Play-In remanié et inédit, l'équipe turque peut potentiellement décrocher sa place au Main Event. Cependant, les coéquipiers de KaKAO devront hausser leur niveau de jeu. Entre gros problèmes de communication, hésitations en teamfights, et une agressivité trop souvent mal canalisée, la moindre erreur sera payée cash face aux équipes majeures. Mais s'il y a une année où ils peuvent espérer se qualifier, c'est bien celle-ci. Ils ne devront pas rater le coche, et se montrer irréprochables. 

[NouvellePage:"Unicorn of Love – Qualifiée TCL"]

 

       

 Unicorns Of Love

        Vladislav "BOSS" Fomin 
        Kirill "AHaHaCiK" Skvortsov 
        Lev "Nomanz" Yakshin 
        Ilya "Gadget" Makavchuk 
        Aleksandr "SaNTaS" Lifashin 

Passée proche d'une qualification au Main Event l'an passé, (éliminée par Splyce sur le score de 3 à 2), UOL avait à cœur de se racheter. Dans cette optique de qualification pour les Worlds 2020, l'équipe Russe a conservé son ossature, ne changeant que sa botlane. Pour suppléer le toplaner Vladislav « BOSS » Fomin, le jungler Kirill « AHaHaCiK » Skvortsov et Lev « Nomanz » Yakshin à la midlane, UOL s'est attaché les services du Biélorusse Ilya « Gadget » Makavchuk au poste d'adc et du Russe  Aleksandr « SaNTaS » Lifashin à celui de support. Anecdote notable, cet effectif se connaît déjà parfaitement, puisqu'il a fait les beaux jours de Vega Squadron, vainqueur du Spring LCL 2019 et participant du MSI 2019. 

Dans leur habit de grandissimes favoris, les Licornes ont respecté leur statut et avec la manière ! Durant le Spring, UOL n'a connu qu'une seule défaite lors de la saison régulière, écrasant ensuite ses adversaires en demi-finale et en finale (3-0 à chaque fois). Forte de son succès, l'équipe démarre sur les mêmes bases durant le Summer, s'offrant le luxe de finir la saison régulière invaincue. La demi-finale ne fut, quant à elle, qu'une formalité. Emmenée par un Nomanz de Gala (KDA de 21/1/23), UOL écrasa son opposant pour filer en finale et rejoindre Gambit dans un classique attendu. Néanmoins, pour se qualifier, UOL devait se méfier de ses adversaires, comme le souligne Jean-Pierre « Toucan Céleste » Giaccone, analyste pour les Licornes : « Nous étions confiants, sans pour autant croire que c'était "les mains dans les poches". On prépare tout à l'avance, on essaye d'anticiper au maximum ce que peuvent faire les équipes et les joueurs que l'on affronte. »

Lors de la première manche, les coéquipiers de Nomanz ont dû redoubler de patience et attendre le moment opportun pour renverser la vapeur. Mis à mal par l'agressivité de Gambit, notamment par l'intermédiaire de Diamondprox sur sa Nidalee, les UOL furent asphyxiés tout au long de la game, perdant objectifs sur objectifs et accusant un retard de 9400 golds à 27 minutes. Attendant les erreurs de leurs adversaires, et se reposant sur le scaling de leur composition, les UOL réussirent à arracher le teamfight victorieux qui leur permit de saisir le dragon ancestral ainsi que la victoire. Une game compliquée comme l'explique Toucan Celeste : « J'étais moyennement fan de l'idée de Sona/Lux quand elles ont été pick. Ce choix demande vraiment beaucoup de scaling. J'avais calculé qu'il fallait attendre 30 minutes de jeu pour que l'on puisse commencer à jouer par rapport aux niveaux et aux items qu'il nous fallait pour pouvoir nous imposer et devenir invincibles face à la composition adverse. Et, après ces 30 minutes, il s'est passé ce miracle qui nous a permis de remonter la pente. Cela devenait compliqué pour l'équipe ennemie de surpasser nos shields. » 

Si la partie suivante fut à l'avantage de Gambit (malgré un très bon early), UOL se remobilisa lors des troisième et quatrième games. Beaucoup plus patients, les Licornes surent parfaitement jouer sur leurs conditions de victoires et les erreurs de leurs adversaires. Emmenées par un Gagdet des grands soir, et un AHaHaCiK plus pro-actif sur la map, ces derniers surent faire la différence (notamment lors de teamfights plus propres) et s'envoler pour Shangaï. Toucan explique ce revirement : « De mon opinion, il y a eu deux phases. La première avec Sona/Lux qui était une composition pour "jauger" l'équipe ennemie. La suivante, lors de la game 2, avec une draft qui manquait de dégâts. Nous n'arrivions pas à scale. On était très tanky mais on n'était pas une menace pour l'équipe ennemie. Pendant la partie, on était en train de discuter des problématiques de "pourquoi nous perdions" en détails. Par conséquent, on a établi un autre plan d'action par rapport à des critères de Gambit et ce que nous pouvions sortir. Et, comme nous avions compris les enjeux de Gambit, la manière dont ils jouaient, notamment comment contrer l'agressivité de Diamondprox, c'est nous qui avons pris l’ascendant en jouant plus agressifs dans la jungle les games suivantes. »

UOL est une équipe globalement assez imprévisible, capable de jouer toutes les compositions et de s'adapter à leurs adversaires. Nomanz et Gadget, les deux damage dealers de l'équipe, ont joué respectivement 16 et 10 champions différents. Véritables fers de lance de leur équipe, ils sont très souvent mis en orbite par leur jungler qui utilise des picks agressifs (Nidalee/Kha'Zix, Lee, Graves) pour aider au maximum son équipe. Toujours dans cette optique de polyvalence, BOSS et SaNTaS savent parfaitement s'adapter.
Si BOSS a une préférence pour les bruisers et splitpushers (Aatrox/Camille/Wukong), l'alter-ego de Gadget peut jouer agressif, peel ou plus passif (Thresh, Lux ou encore Tahm Kench), complétant parfaitement la voie du bas. Cette polyvalence est un atout que Toucan appuie : « On s'adapte à ce qu'il se passe dans la partie pour changer nos façons de jouer. On ne ressort jamais tout le temps les mêmes picks. On travaille aussi énormément sur le fait d'être difficilement scoutables. Comme on ne joue pas tout le temps les mêmes picks, on a de gros pools de champions, ce qui empêche l'ennemi de s'adapter ».

Malheureusement, l'équipe manque encore de rigueur dans certains compartiments de jeu. AHaHaCiK peut passer au travers de sa partie s'il tombe face à une équipe très agressive, ce qui sera le cas contre des équipes du Play-In, telles que LGD. De plus, UOL manque parfois de rigueur dans leurs teamfights ou dans leurs drafts comme ce fut le cas de la game 2. Enfin, le mental sera aussi une donnée importante à prendre en compte : « Je pense que ça sera lié aussi au mental ou au stress en général » appuie Toucan Céleste. « On reste des humains, on n'est pas infaillibles à une erreur. C'est beaucoup plus par rapport à la manière dont on va canaliser la frustration, les tensions et l'enjeu. Tout est possible, mais c'est l'aspect humain qui va beaucoup transiter sur la réussite. »
Cependant, l'équipe possède de solides atouts pour espérer une qualification pour le Main Event. Comme celui d'être une équipe pas comme les autres : « On est littéralement une famille », insiste Toucan Céleste : « ça peut paraître bizarre de dire cela, mais il y a vraiment ce côté soutien qui dépasse l'amitié. Et, par rapport à l'encadrement, on est très bien conditionnés chacuns pour être recentrés, canalisés comme il le faut. Je pense que ça joue énormément par rapport à la qualité de la performance de l'équipe. On n'a pas les joueurs les plus connus, on n'a pas un Zinédine Zidane, mais comme l'équipe de France championne du monde en 2018, il y avait un encadrement derrière. Sans prétention, on a une cohésion très présente, très forte et qui est incomparable. »

Avec le nouveau format du Play-In, les Licornes peuvent espérer de voir la vie en rose. Mais attention à ne pas sombrer dans les paradis artificiels sous peine de vivre un spleen intense, comme celui de l'an dernier.  

[NouvellePage:"Legacy Esports – Qualifiée OPL"]

 

       

 Legacy Esports

        Flag Kim "Topoon" Ji-hoon
        Leo "Babip" Romer 
        James "Tally" Shute
        James "Halo" Giacoumakis
        Quin "Raes" Korebrits 
        Jonah "Isles" Rosario

L'an dernier, la région océanienne fut proche de réaliser un exploit retentissant dans son histoire : celui de se qualifier pour le Main Event. À la lutte avec UOL ainsi que Clutch Gaming, la formation des Mammoths avait réussi à arracher un score honorable de 2-2 en poules. En égalité parfaite avec les autres équipes, ils chutèrent malheureusement dans un match tie-break face au représentant russe. Malgré cette déconvenue, les joueurs ont chacun pu trouver des fortunes diverses. Quatre d'entre eux ont été recrutés dans des ligues majeures ou académiques. On peut citer le support Destiny, parti en direction des Origen.

Parmi les joueurs restants, à savoir le toplaner Kim « Topoon » Ji-hoon et le jungler Leo « Babip » Romer, ces derniers se lancèrent le défi de rejoindre la formation des Legacy Esports avec comme objectif de revenir de nouveau aux Worlds. Dans cette nouvelle aventure, ils furent rejoint par les midlaners James « Halo » Giacoumakis (arrivé en juillet lors du second split, et remplaçant) et James « Tally » Shute (Titulaire), par l'adc Quin « Raes » Korebrits et par le support Jonah « Isles » Rosario. 

Après un Spring Split remporté, l'équipe avait à cœur de continuer sur sa lancée pour conserver son titre et viser une première qualification aux Worlds. Après une saison régulière parfaitement maîtrisée (17-4), Legacy retrouva son vassal, Order, en demi-finale. Dans ce BO, Legacy eut des difficultés pour se mettre en place tant les deux équipes avaient eu peur de se lancer à corps perdu dans la bataille avec cette fâcheuse habitude de combattre en reculant. Mais grâce à sa botlane (et la caitlyn de Raes), Legacy fila en finale attendant son adversaire qui ne fut d'autre que… Order ! Même combat, et même résultat. Le contenu quant à lui fut plus différent. Si la demi-finale avait été « désarticulée » avec cette impression d'un League of Legends confus, Legacy maîtrisa sa finale. Topoon, adepte d'un champion-pool extrêmement large s'adaptant à toutes les situations (Ornn, Renekton, GP), avait été très transparent en demie, ayant peu d'impact, tout comme son coéquipier Babip qui avait joué Olaf, Trundle ou encore Volibear. Il fut plus présent en finale, privilégiant un de ses picks de cœur, Nidalee, pour mettre son équipe en bonne voie et notamment Topoon sur son Renekton, où il fut une véritable épine dans le pied de ses adversaires. Cependant, la force principale de l'équipe repose sur sa botlane. « Raes » et « Isles » agissent en véritable autonomie sur la voie du bas. Si le joueur néo-zelandais est capable de tout jouer (Ezreal, Caitlyn, Ziggs, Senna), il a une grosse préférence pour les hard-carrys et notamment sa Caitlyn. Privé d'elle durant toute la finale, il se rabattit sur Senna ou encore Jhin. Son support, Isles, est quant à lui atypique. Possédant un champion-pool lui aussi large, il privilégie énormément les champions à peel parfois exotiques (Bard, Lux, Yuumi, Taric ou Soraka) au détriment des champions attendus de la méta.

Le midlaner titulaire Tally est un joueur assez moyen avec de nombreux picks (Karma, Galio Ziggs) jouant trop classiquement son jeu. Halo, quant à lui, préfère plutôt jouer Orianna ou bien Galio. Et c'est là l'une des faiblesses de l'équipe océanienne : les deux « magiciens » de la midlane peuvent être totalement fantomatiques, trop statiques sur leurs lanes et concédant trop souvent un retard aux CS face à leurs opposants directs. Concernant le topside de la map, ses représentants sont irréguliers. Si Topoon fut bon sur Renekton (solide en un contre un, réalisant de très bons flanks), on sentit chez lui une certaine maladresse lorsqu'il joua GP, Ornn ou Aatrox. Quant à Babip, les picks Olaf, Trundle ou Volibear l'ont desservi dans la stratégie d'équipe : soit trop occupé à farm, soit en retard face à son opposant. La botlane, quant bien même celle-ci est résistante en 2v2 tel un roseau, a tendance à craquer quand la pression est trop grande ou l'adversaire trop oppressif.

Enfin, l'équipe en elle-même souffre de problèmes récurrents qu'elle a du mal à corriger : une mauvaise synchronisation en teamfights, de très mauvais focus, une tendance trop importante à combattre uniquement en reculant et ce défaut aussi d'avoir des difficultés à terminer des parties à leur avantage. Une qualification au Main Event reste très compromise, compte-tenu des qualités intrinsèques des joueurs. N'espérons pas qu'ils échouent trop près du récif qui les attend. Souhaitons d'eux qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes, en se parant de leurs plus belles couleurs de jeu.  

[NouvellePage:"INTZ – Qualifiée CBLOL"]

 

       

 INTZ

        Rodrigo "Tay" Panisa
        Diogo "Shini" Rogê
        Bruno "Envy" Farias
        Micael "micaO" Rodrigues
        Guilherme "Mills" Uessler Conti
        Ygor "RedBert" Freitas

Depuis le parcours de paiN Gaming aux Worlds 2015, qui avait arraché deux victoires contre Counter Logic Gaming et Flash Wolves, le Brésil est une région scrutée et attendue sur la scène internationale. Elle a été décrite comme étant une des régions mineures qui s'imposerait comme un championnat important dans les années à venir grâce à son contingent de joueurs. Malheureusement, les échecs se suivent et se ressemblent. La région stagne, et les résultats des équipes qualifiées aux Worlds comme au MSI ne marquent pas les esprits tels que KaBuM ! e-Sports ou Flamengo Esports aux Worlds 2018 et 2019.

Cette année, le représentant brésilien s'appelle INTZ. Équipe expérimentée sur la scène internationale (ils ont participé aux Worlds de 2016 et au MSI de 2019), la formation est constituée de joueurs expérimentés de la scène brésilienne. Nous retrouvons ainsi le toplaner Rodrigo « Tay » Panisa, le jungler Diogo « Shini » Rogê, le midlaner Bruno « Envy » Farias et l'adc Micael « micaO » Rodrigues, accompagné du support Ygor « RedBert » Freitas. La botlane se détache des autres, puisqu'elle possède une expérience non négligeable du haut niveau international. micaO a connu les Worlds de 2016 avec INTZ, tandis que RedBert a participé aux Worlds de 2017 avec Team oNe Esports. Il a aussi été révélé « mondialement », lors des IEM de Sao Paulo de 2014 où son équipe Seven Wars s'inclina contre le futur vainqueur de la compétition à savoir Millenium.

Pour remporter le titre de champion du Summer 2020, INTZ dut batailler lors des play-offs. Après une demi-finale serrée contre KaBuM ! E-Sports (3-2), la formation rencontra en finale PaiN Gaming, première de la saison régulière. La première manche fut à l'avantage d'INTZ, bien aidée par une très belle prestation d'Envy sur son Orianna, et par la solidité de sa botlane. La seconde manche fut quant à elle plus brouillonne. L'adc et le support se retrouvèrent trop souvent malmenés en phase de lane et le jungle eut des difficultés à mettre son jeu en place via son Graves, gêné par la pression de la Lillia adverse. La lumière vint une nouvelle fois du midlaner avec son pick surprise et intéressant d'Ahri, qui réussit à trouver des engages et des situations extrêmement intéressantes pour maintenir son équipe à flot. La manche deux fut extrêmement indécise, tant les deux formations ne surent jamais capitaliser sur leur avance, réalisant trop souvent des erreurs grossières qui permirent à leurs opposants de revenir dans la partie. Malgré un second Nashor concédé, INTZ s'imposa grâce à un fight Elder décisif. Après un gros trou d'air en game 3 (Tay et RedBert furent en grande difficulté), l'équipe changea la physionomie de son jeu en game 4. La connexion entre le jungler et le midlaner fut rétablie, et ces derniers accordèrent parfaitement leurs violons pour proposer un récital. Le midlaner adverse en fut la première victime, harcelé par l'agressivité des deux joueurs, et fut vite mis hors-course. La voie du milieu libérée, INTZ capitalisa sur son avantage conséquent pour s'envoler vers Shanghai.

La formation brésilienne pratique un League of Legends différent des autres équipes des régions mineures qualifiées pour les Play-In. Son toplaner« Tay » est adepte des splitpushers et bruisers (Kayle, Renekton, Camille), et n'hésite pas à jouer sur les sidelanes dès qu'il le peut. Le jungler aime quant à lui les picks agressifs, mobiles (Trundle, Sett, Graves) pour aider au maximum son toplaner mais aussi pour récupérer très rapidement les objectifs, notamment les drakes. Quant à la botlane, si micaO est polyvalent sur tous les profils (Ezreal, Kalista, Ziggs, Ashe), RedBert sollicite plutôt les supports à hooks et à engage (Thresh, Nautilus, Leona) pour être à la fois proactif en 2v2, mais également pour aider son jungler et son midlaner. Il n'est pas rare, parfois, de retrouver le jungler, le support, ainsi que le toplaner en midlane pour donner un avantage à Envy. Ce dernier est le carry de l'équipe : solide, notamment sur sa Orianna, il est celui qui peut faire basculer une rencontre quand son équipe est en difficulté. En revanche, l'équipe a de très gros problèmes qui lui seront préjudiciables. Si Tay adore jouer en splitpush, son gros défaut est de push sans vision. La vision est d'ailleurs un point noir chez INTZ. Ces derniers jouent trop souvent sans informations, et il arrive que leurs joueurs se fassent punir à plusieurs reprises à cause de rotations non maîtrisées. Le jungler n'est pas suffisamment solide, et est capable de rester derrière son opposant pendant toute la partie. Enfin INTZ souffre de grosses carences en teamfights et de trop mauvaises prises de décisions. Elle utilise trop vite ses ressources pour ne récolter que peau de chagrin. Ce faisant, l'équipe adverse n'a qu'à turn leur gourmandise. Une gourmandise présente lors de la récolte des drakes, et notamment de la Soul. INTZ est totalement capable de forcer un fight, même s'ils sont en mauvaise position, quitte à ce que cela leur coûte la partie. Un pile ou face très risqué. Une nouvelle fois attendue, la région brésilienne risque de décevoir par un niveau de jeu qui semble n'avoir jamais réellement décollé depuis quelques années. 

[NouvellePage:"Rainbow 7 – Qualifiée LLA"]

 

       

 Rainbow7

        Emmanuel "Acce" Juárez
        Brandon Joel "Josedeodo" Villegas
        Cristian Gabriel "Khynm" Alonso Roussy
        Tomás "Aloned" Díaz Valiente
        Francisco Rubén "Leza" Jara Barragán
        Facundo "Shadow" Cuello

Née de la fusion entre les deux anciennes ligues de l’Amérique du sud (la Liga Latinoamérica Norte (LLN) et la Copa Latinoamérica Sur (CLS)) pour stabiliser la région, la Liga Latino América ne demande qu'à progresser. Après la mainmise de l'équipe Isurus Gaming lors de l'année 2019, les cartes furent rebattues en 2020. Si All-Knights s'imposa lors du Spring, c'est Rainbow7, contre toute attente, qui gagna son billet pour les Worlds. Troisième lors de la saison régulière, l'équipe arc-en-ciel dut remonter tout le bracket des playoffs pour filer en finale. Disposant d'Azules Esports et d'Isurus Gaming, Rainbow7 affronta en finale les favoris All-knights, premiers lors du Summer Split.  

L'équipe est extrêmement jeune et est composée de joueurs habitués de la scène de l'Amérique latine avec un style de jeu relativement classique. Leur particularité, cependant, est de privilégier les drakes et les objectifs, de quelque manière que ce soit. Dans cette tâche, le jungler Brandon Joel « Josedeodo » Villegas exploite des picks méta et agressifs (Lee Sin, Trundle ou Graves) pour l'aider dans cette tâche. Durant la finale, il a expérimenté Volibear ou bien encore Lillia, ce qui lui a permis d'être décisif. L'autre point fort de la formation arc-en-ciel est sa botlane. L'AD Carry mexicain Francisco Rubén « Leza » Jara Barragán est un adepte des carrys scaling/critiques (Caitlyn, Aphelios) mais préfère jouer Ashe dès qu'il le peut, la jouant sept fois lors des playoffs. Son support, Facundo « Shad0w » Cuello, est plus versatile dans ses picks (15 picks au Summer dont Nautilus, Lulu, Karma) mais a une grosse préférence pour le Titan des profondeurs, un champion qu'il maîtrise. C'est lui généralement qui engage pour son équipe et prend les responsabilités. Le midlaner chilien Tomàs « Aloned » Diaz Valiente a quant à lui un gros champion-pool mais aime beaucoup Zoé, Azir ou bien encore Galio. Très discret, ce joueur n'est pas forcément transcendant. Il applique au maximum ce qu'il doit faire sur ses champions. Il est très statique, voir trop, mais peut-être redoutable quand il a dans les mains un mage contrôle. Son Galio, en game 3 de la grande finale, aida grandement son équipe. Enfin, le toplaner argentin Emmanuel « Acce » Juàrez possède un profil classique pouvant jouer soit des tanks (Shen, Ornn) ou des splitspushers (Aatrox/Camille).

Avant toute chose, il est important de souligner que leur qualification en finale relève du petit miracle. Lors de la finale, All-Knight mena rapidement 2-0. Sur son Shen, Acce se retrouva en grande difficulté, concédant un écart au farm imposant face à son opposant direct. Si la botlane réussit à tenir la dragée haute à ses opposants, sans grande conviction, le jungler et le mid ne surent jamais emballer la partie. Dos au mur, chaque joueur dut se remobiliser. Changement de tactiques et de plans de drafts ont été la clef. Plus sereins sur Ashe et Nautilus, la botlane fut beaucoup plus solide et satisfaisante, profitant des erreurs de ses adversaires pour revenir et imposer leur domination. Plus convaincant sur Ornn, Acce eut un impact en teamfights, proposant d'excellents ultis, ainsi que des décalages opportuns. Sur sa Lillia, Josedeodo proposa un gameplay plus dynamique (notamment en game 4) pour accentuer l'appétence qu'il a pour les objectifs. Enfin, le mid retrouva sa Zoe en games 4 et 5 pour parachever ce reverse sweep. L'équipe possède des fragilités assez attendues. Tout d'abord, R7 utilise trop peu ses sidelanes pour accentuer leur avance. Ensuite, ils ont tendance à vouloir se grouper trop vite au mid, pour forcer des fights joués parfois à reculons. De plus, on retrouve le même défaut qu'INTZ, à savoir une défense bornée des drakes, un suicide collectif au lieu d'une d'une concession de l'objectif pour prioriser un autre point de la Faille. Si l'équipe adverse arrive à turn comme il le faut, Rainbow7 se retrouve désemparée et balbutie son jeu. Enfin, des erreurs de macros, de vision et de rotations sont encore à travailler pour cette jeune équipe. Il ne faudra pas espérer grand-chose de Rainbow7, leur qualification relevant déjà d'un petit miracle au vu de leurs parcours homérique. Les joueurs devront prendre les matchs comme ils viennent afin d'y accumuler de l'expérience. Après la pluie, vient le beau temps. Surtout pour un arc-en-ciel ! 
 

[NouvellePage:"MACHI ESPORTS – Qualifiée PCS"]

 

       

 Machi Esports

        Hsieh "PK" Yu-Ting
        Huang "Gemini" Chu-Xuan
        Chen "M1ssion" Hsiao-Hsien
        Chiu "Bruce" Chih-Chun
        Sung "Atlen" Ya-Lun
        Lin "Koala" Chih-Chiang

Fusion des anciennes ligues LMS et LST, la nouvelle ligue PCS rassemble les meilleures équipes issues de l’Asie du Sud-Est. On retrouve alors des équipes emblématiques de ces régions comme ahq Esports ou bien J-team, mais encore on y trouve les champions du segment estival : Machi Esports. Ce nom est porté par un roster composé uniquement de joueurs taïwanais, et d'un midlaner d’expérience : Chen "M1ssion" Hsiao-Hsien. On retrouve également : Hsieh "PK" Yu-Ting (toplane), Huang "Gemini" Chu-Xuan (jungle), Chiu "Bruce" Chih-Chun (botlaner), Lin "Koala" Chih-Chiang (support). 

La structure fait un bon segment printanier en 2020, en prenant la première place de la saison régulière mais elle finira par s’incliner face à l’équipe Talon qu’ils avaient pourtant dominée en demi-finale lors de ce même segment. Le segment estival est un peu plus compliqué pour Machi Esports, ne finissant qu’à la quatrième place de la saison régulière, mais elle connait un vrai réveil durant les playoffs, et malgré une déconvenue de nouveau face à l’équipe PSG.Talon encore une fois en demi-finale, ils finiront par aller chercher le titre qui leur a fait défaut plus tôt dans l’année sur un score sans appel de 3-0, synonyme de qualification au Main Event du Championnat du monde 2020. 

Le style des Machi est un style très classique dans son fondement, les principaux artisans des victoires sont mid et bot. M1ssion est un joueur agressif et versatile (9 champions sur la saison). Il est le principal damage dealer de son équipe ainsi qu’un des joueurs recevant le plus de ressources. Du côté de la botlane, si Bruce n’est pas aussi versatile que son compatriote il serait mal venu de nier ses performances, il occupe la seconde place aux dégâts et la première aux ressources. Seulement, son manque de champion pool pourrait s’avérer fatal face au plus haut niveau, s’il a joué sept champions sur la saison, le joueur semble être plus à l’aise sur Ashe/Ezreal, délaissant les autres tireurs qui font pourtant une réapparition en fin de saison (3 games sur Kalista, Aphelios ou Jhin). 
Les sololanes semblent être le point fort de Machi, leur toplaner, PK, brille lui aussi par sa versatilité (10 champions) et si M1ssion semble se concentrer sur un style orienté dégâts magiques, le toplaner des Machi peut jouer plusieurs champions pour le plus grand confort de son équipe. Son champion pool étendu d'Ornn à Jayce en passant par Kennen pourrait être, dans une méta pleine de flex picks et de choix surprenants, un grand atout pour l’équipe taïwanaise. 

La grande inconnue de cette équipe se situe dans la jungle, Gemini est un jungler proactif sur la map, mais qui semble un peu limité dans son champion pool. Avec seulement cinq champions sur la saison (dont 13 games sur Lee Sin et 12 Sur Graves), il pourrait s’avérer un poids lorsque les choses sérieuses commenceront lors du Championnat du monde. Aujourd’hui, les Machi Esports ne semblent pas être une menace, leur façon de jouer est parsemée d’erreurs macro, qui pourraient leur coûter cher, de même que leur sur-agressivité. De plus, si M1ssion est un midlaner jouant beaucoup la lane, il n’en reste pas moins un joueur plutôt statique. Nul doute que les Machi savent jouer un League of Legends très classique, seulement, il y a encore beaucoup de chemin à faire pour eux pour réussir à produire un jeu capable de tenir tête aux équipes des autres régions. S’ils peuvent faire office d’ogre face aux autres équipes des régions indépendantes, avec des games rapides et explosives, il serait surprenant de les voir être une menace pour les régions majeures. 

[NouvellePage:"PSG.TALON – Qualifiée PCS"]

 

       

 PSG Talon

        Su "Hanabi" Chia-Hsiang
        Hsiao "Kongyue" Jen-Tso
        Kim "River" Dong-woo
        Chen "Uniboy" Chang-Chu
        Park "Tank" Dan-won
        Chen "Dee" Chun-Dee
        Wong "Unified" Chun Kit
        Ling "Kaiwing" Kai Wing

Si l’histoire du PSG dans le circuit professionnel de League of Legends ne fut pas toujours couronnée de succès en Europe, c’est du côté de la région PCS que la structure va connaître ses premiers succès. En signant un partenariat avec la structure championne du Spring Split 2020 Talon Esports, elle participe à son premier Championnat du monde sous le nom de PSG.Talon.

La structure hongkongaise a fait le choix d’un roster avec deux Coréens mais surtout beaucoup d’expérience, on retrouve notamment sur la toplane Su "Hanabi" Chia-Hsiang, ancien joueur Flash Wolves et grand habitué des évènements internationaux.  À ses côtés, Wong "Unified" Chun Kit et Ling "Kaiwing" Kai Wing (Ancien Duo Bot HKA) respectivement aux postes de botlaner et support. La midlane est elle aussi occupée par un joueur d’expérience, Park "Tank" Dan-won (ancien bbq Olivers), et pour finir Kim "River"Dong-woo dans la jungle. 

Le PSG.Talon connaît un bon Spring Split finissant 3ème de la saison régulière PCS, puis prenant son premier titre de champion sur une victoire 3-2 face aux joueurs de la formation Machi Esports. Ils vont ensuite gagner le Mid Season Showdown (évènement réunissant les meilleures équipes des Ligues PCS et VCS). Ils sont favoris à leur propre succession et bien partis pour disputer le Championnat du monde. Le segment estival est un peu plus en demi-teinte pour la structure. S’ils arrivent tout même à conserver leur troisième place, ils n’arriveront pas à réitérer leur succès du printemps et s’inclineront en finale sur un score sans appel de 0-3 face aux Machi Esports. Si cette deuxième place reste synonyme de Championnat du monde, elle est aussi synonyme de déception en comparaison des performances précédentes de l’équipe. 

Comme nous l’avons dit, l’équipe s’appuie sur l’expérience. S’appuyant sur des compositions classiques en mettant surtout le duo mid/bot en position de carry, ce sont d’ailleurs ces deux rôles qui occupent le plus de ressources et ont les plus hauts pourcentages de dégâts dans la répartition. Unified est un ADC classique jouant la meta (6 games sur Ashe et Aphelios) mais pouvant jouer des picks plus exotiques pour surprendre lors des drafts (2 games Varus, 1 game Miss Fortune). De son côté, Kaiwing semble être un support à la disposition de son équipe participant à plus de 75 % des éliminations de son équipe. Si Tank est un jungler classique dans son champion pool, la vraie surprise de cette équipe pourrait venir d’Hanabi. Ce dernier ayant joué 13 champions sur la saison régulière, il pourrait vite poser des problèmes lors des rencontres, que ce soit par son champion pool ou par son expérience des compétitions internationales. 

Si l’équipe du PSG.Talon possède un roster expérimenté, il serait surprenant de les voir faire une grande performance au Championnat du monde 2020. Les joueurs possèdent un early game assez faible jouant peu sur les objectifs neutres, et ne totalisent que 47 % des premières tours lors de la saison régulière. Avec une moyenne de game assez longue, ils pourraient facilement se faire entraîner lors de rencontres face à des équipes plus agressives. Les erreurs macro et micro seront sûrement payées assez cher. Bien qu’il serait étonnant que les PSG arrivent à passer l’épreuve du Play-In, ils seront sûrement une équipe piège pour les équipes manquant de préparation et pourraient être l’inconnue créant du chaos dans le classement de cette année.