La présidente de Modern Times Group (MTG), Maria Redin, a fait une déclaration dernièrement concernant l'avenir des compétitions esport à la sortie de la pandémie. Nous nous orientons vers un modèle hybride avec davantage de tournois en ligne mais aussi le retour des événements physiques.

Moins de LAN, plus de Online

Sa parole est rare et pourtant la présidente du groupe Modern Times Group (MTG) possède une influence énorme sur la destinée des compétitions de jeux vidéo. Tout simplement car MTG est l'actionnaire majoritaire de l'Electronic Sports League et de DreamHack qu'il a racheté en 2015, mais également car dernièrement ils ont fait l'acquisition pour 360 millions de dollars de la startup indienne PlaySimple avec pour objectif de développer l'esport sur mobiles. L'ancien joueur professionnel, journaliste et commentateur de Counter-Strike: Global Offensive Tomi "lurppis" Kovanen a dernièrement publié une lettre de Maria Redin où cette dernière évoque l'avenir des compétitions esport lorsque la pandémie de COVID-19 sera derrière nous. Le virus risque de changer nos habitudes, et particulièrement sur CSGO qui était un jeu où les événements physiques avaient pris une part plus que majoritaire au cours des dernières saisons, rendant bien souvent le calendrier imbuvable pour les joueurs.


Maria Redin présidente de MTG depuis septembre 2020

Ainsi la présidente de MTG déclare dans cette lettre :

J'espère sincèrement que le format en ligne continuera également dans le monde après la pandémie. Je pense que nous avons beaucoup appris au cours de la dernière année, et nous avons également montré à nous-mêmes mais également au marché que nous étions capables de divertir d'une très bonne manière et de façon pertinente à travers ces formats. Dans le même temps il est aussi important pour les fans et les joueurs, mais également nos partenaires, que les événements physiques dans des stades ou des arènes refassent leur apparition. Mais je pense qu'il faut davantage combiner les deux manières d'opérer, nous pouvons faire beaucoup plus par rapport à ce que nous faisions avant. Cela m'amène donc au point où je crois que nous sommes sortis aujourd'hui plus forts de cette expérience. Je pense que nous avons beaucoup appris sur comment nous pouvons améliorer notre modèle opérationnel et comment nous pouvons le faire évoluer.

Lorsque le virus sera définitivement derrière nous le retour à la normale sera donc différent de ce que l'on a connu par le passé. On savait que les organisateurs de tournois étaient sortis gagnants financièrement de la pandémie, grâce notamment à ce modèle totalement en ligne qui réduisait drastiquement les couts de production et au fait que le public a toujours répondu présent lors des retransmissions. Toutefois on était également en droit de penser que les partenaires étaient les premiers à réclamer un retour aux tournois physiques. Or vraisemblablement ils ont su être convaincus par les excellentes audiences et la qualité du spectacle proposé pendant cette période particulière. Nous devrions donc voir moins de compétitions être organisées aux quatre coins du globe et plus de rendez-vous en ligne. Cela ne signifie pas en revanche que l'on s'oriente vers un calendrier allégé, mais en revanche qu'il sera peut-être plus supportable par les joueurs.