Tandis que les paris dans le monde de l'esport ont pris une place très importante, une nouvelle loi anglaise pourrait bien avoir des conséquences sur le secteur.

Une petite révolution britannique

Une révision des lois anglaises initiée par le ministère du numérique, de la culture, des médias et du sport pourrait avoir un impact majeur sur l'une des sources de financement des équipes. Le projet de loi actuellement en écriture porte sur le marketing et la publicité des jeux de hasard dans le domaine du sport, ce qui inclurait également le sport électronique.L'objectif serait d'interdire tout bonnement la présence de sponsors sur les équipes, mais également les événements. Cela inclurait par conséquent l'effacement des noms des sociétés de paris sur les maillots des joueurs, mais également dans tout l'environnement possiblement diffusé en stream, à la télévision ou ouvert au public. À l'origine le projet ne devait porter que sur l'encadrement des paris, mais après une étude plus approfondie du sujet il est apparu que les accords publicitaires liant les entreprises et les tournois ou événements avaient un réel impact négatif.

Ce changement dans la politique anglaise au sujet des jeux de hasard pourrait donc toucher certaines structures historiques telles que Fnatic via son partenariat avec Parimatch, Dignitas qui collabore avec Vie Esport, Godsent et Betsafe ou encore BLAST Premier avec Betway. Côté jeux certains éditeurs ont déjà des politiques très strictes dans ce domaine (Electronic Arts ou Epic Games par exemple) et ne devraient pas conséquent pas être impactés, en revanche d'autres, tels que Valve sont bien moins regardants.

L'univers de Counter-Strike:Global Offensive pourrait ainsi perdre une part importante de son financement. Seule solution dans le cas d'une adoption des nouvelles règles, un déménagement des structures basées au Royaume-Uni. Cela entraînerait une petite révolution pour elles, mais ne semble pas nécessairement hors de portée, à l'inverse pour les organisateurs de tournois il faudra trouver d'autres partenaires. Ce projet, toujours à l'étude pour le moment, pourrait également avoir des conséquences sur les équipes internationales, car tout événement qui se tiendrait de l'autre côté de la Manche interdirait la promotion des sites de paris à tous les participants. Nous en saurons davantage lors de l'examen de ce projet qui aura lieu le 31 mars prochain. Affaire à suivre donc.