Le vétéran polonais Mateusz “Kikis” Szkudlarek a annoncé la fin de sa carrière de joueur professionnel. Après quatorze années sur la scène compétitive de League of Legends, l’ancien champion d’Europe se dit désormais ouvert à des opportunités dans le coaching à partir de 2026.
Une nouvelle étape pour un vétéran du League of Legends européen
Après plus d’une décennie passée dans les ligues européennes, Mateusz “Kikis” Szkudlarek a choisi de tourner la page. Dans un message publié sur ses réseaux, le joueur polonais a officialisé sa retraite et exprimé son souhait de se reconvertir dans le coaching dès 2026. Il évoque une carrière longue de quatorze ans, marquée par des hauts et des bas, mais aussi par une expérience qu’il estime suffisante pour franchir un nouveau cap.
Je veux annoncer que je suis ouvert à toute opportunité de coaching pour 2026. Après quatorze années de carrière, j’ai acquis assez de connaissances, de leadership et de maturité pour passer à l’étape suivante. Je suis reconnaissant envers toutes les personnes avec qui j’ai pu travailler en tant que joueur.
Né en 1996, Kikis découvre la compétition dès 2011 et s’impose rapidement comme un des jeunes talents polonais à suivre. Il débute en toplane, un poste qu’il occupera quelques temps avant de se reconvertir temporairement dans la jungle. Ses premiers pas remarqués ont lieu au sein de Meet Your Makers, puis de Reason Gaming et SK Gaming Prime, où il commence à affiner son style de jeu. C’est en 2014, en rejoignant Denial eSports EU, qu’il opère son premier roleswap majeur vers la jungle. Ce changement lui permet de rejoindre Unicorns of Love par la suite, équipe avec laquelle il se fera véritablement un nom. En 2015, il mène la formation jusqu’en finale du Spring Split européen, battue de peu par Fnatic. UOL marque alors les esprits, et Kikis en devient l’un des symboles.
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Le sommet avec G2 Esports et la consécration européenne
Après cette ascension rapide, Kikis quitte Unicorns of Love à l’été 2015 pour rejoindre G2 Esports, qui prépare alors sa montée en LCS. Nouveau changement de cap : il repasse en toplane, confirmant sa capacité à s’adapter aux besoins de son équipe. Avec G2, il vit la saison la plus aboutie de sa carrière. En 2016, il décroche le titre de champion d’Europe lors du Spring Split, le premier de l’histoire de l’organisation, avant de représenter la région au Mid-Season Invitational. Le parcours international de G2 reste mitigé, mais cette période marque l’entrée de Kikis dans le cercle des vétérans respectés, connus pour leur discipline et leur compréhension tactique du jeu. Son profil de joueur complet, capable de jongler entre plusieurs positions, devient une référence pour la jeune scène européenne.
Après G2, Kikis rejoint brièvement Fnatic en 2016 avant de repartir sur les ligues nationales. Il retrouve son rôle de jungler chez Illuminar Gaming en 2018, où il signe une saison pleine, marquée par une finale d’European Masters au printemps. Cette performance relance sa carrière et lui ouvre les portes de Team Vitality, en pleine reconstruction. Arrivé en milieu de split, il transforme le visage de l’équipe. Vitality retrouve une identité claire, plus directe et confiante. Sous sa direction, la formation décroche une qualification historique pour les Worlds 2018, où elle signe l’un des moments forts du tournoi en battant Royal Never Give Up, alors favorite du titre. Le run s’arrête en phase de groupes, mais la performance reste emblématique de l’esprit compétitif européen.
De 2019 à 2025, Kikis poursuit sa carrière dans les ligues régionales, multipliant les expériences et les transitions de rôle. Il retrouve la jungle chez Rogue et Illuminar, joue ensuite pour Team MCES en LFL, puis se réinvente une nouvelle fois en support au sein de JD-XL en NLC. Ces dernières années, il s’est imposé comme un pilier des ligues italiennes, sous les couleurs d’Axolotl, Atleta Esport puis GMBLERS Esports, disputant à nouveau les EMEA Masters en 2024 et 2025.
Vers une nouvelle carrière sur le banc
À 29 ans, Kikis quitte la scène compétitive avec tout de même un beau palmarès, et ce, même s'il manque quelques titres : finaliste européen en 2015, champion en 2016, participant aux Worlds 2018, et finaliste European Masters. Après avoir alterné entre les postes de toplaner, jungler et support, son passage vers le coaching semble être une suite logique, qu'il devrait aborder avec un bagage assez dense et une bonne vision du jeu collectif. Kikis referme ainsi un chapitre riche en expériences, et s’apprête à en ouvrir un autre, cette fois depuis les coulisses. Son profil pourrait bien trouver sa place sur le banc.
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