Découvrez l'interview de Magnet, capitaine de Fnatic, réalisée par la rédaction en vue du Six Major Raleigh.

Dans quelques semaines, les hostilités seront lancées en Caroline du Nord. La ville de Raleigh accueillera du 12 au 18 août prochains l'édition 2019 du Six Major. 16 équipes en provenance des quatre coins du Globe s'affronteront pour le titre de ce nouveau Major, la gloire et leur part des 500 000 dollars mis en jeu pour l'occasion.

Pour lancer notre série d'interview en prévision du Six Major, nous sommes allés à la rencontre d'Etienne "Magnet" Rousseau, le plus français des Australiens, qui s'est livré sur ses récentes performances avec Fnatic et le Six Major auquel il s'apprête à prendre part.

Que concluez-vous de votre parcours au Six Invitational ?
Pendant la phase de groupes, seulement 0.7% des gens pensaient que nous finirions premiers de notre groupe. On a donc donné tort à tout le monde et très bien joué contre Reciprocity et FaZe pour finir premiers de notre groupe. Bien que nous ayons très bien joué dans notre poule, nous avons eu un mauvais jour contre NORA-Rengo. Notre objectif était d'accrocher le Top 4 et nous l'avons malheureusement manqué de peu.

Vaincus dans un choc fratricide par NORA-Rengo en quarts du Six Invitational, vous preniez votre revanche à Milan aux finales de la Pro League. Ce match devait avoir une saveur particulièrement amère pour vous, même s'il s'est soldé sur une victoire...
Affronter NORA-Rengo en premier à Milan avait vraiment un gout amer pour l'APAC. C'était triste que l'une de ses équipes rentre chez elle, qu'une seule puisse atteindre le Top 4. Ça a vraiment fait du bien de prendre notre revanche sur les Japonais après une si mauvaise performance contre eux au Six Invitational, bien que ça aurait été bien pour les deux équipes APAC de jouer une équipe d'une autre région.

Par la suite, vous vous inclinez contre Empire en demie. Quelles ont été pour vous les conclusions de ces S9 Finals ?
Juste après le match, nous avons réalisé à quel point nous étions proches de battre Empire. Sur Consulat, la plupart des rounds se sont finis en 3v3 ou 2v2. En gagnant plus de ces rounds, on aurait pu battre Empire 2-0. Néanmoins, les Russes étaient bien trop forts à cet event.

Le dernier Six Invitational a marqué un changement drastique pour la région APAC à l'international. Peut-on dire que votre équipe est changée depuis votre top 5/8 à Montréal en février dernier ?
Notre équipe a beaucoup changé depuis Montréal et nous sommes en constante progression et adaptation pour évoluer au meilleur niveau possible.


Crédit photo : Bruno Alvares

Vous jouez avec Virtue depuis plusieurs mois désormais. Êtes-vous arrivés à la synergie recherchée, aux effets escomptés ?
Virtue s'est parfaitement intégré à l'équipe et a été notre fer de lance au Six Invitational et aux finales de la Pro League de Milan. La synergie de l'équipe n'a jamais été aussi bonne.

Vous avez également accueilli Speca comme sixième joueur. Quel est sa place dans l'équipe ? En êtes-vous satisfaits ?
Nous avons essayé de tenir un roster à six joueurs, mais notre collectif à cinq s'est montré bien plus efficace quand on regarde nos performances face aux tops teams mondiales.

Comment s'est passée votre première partie de saison de Pro League ?
La première partie de notre saison de Pro League n'a pas été la meilleure que nous ayons effectuée, ayant perdu un match et glané un nul. Malgré ces légers coups de revers, nous travaillerons d'autant plus pour défendre notre premier seed APAC.

Quelle serait actuellement votre plus grande force ? Votre plus grande faiblesse ?
Notre plus grande force serait notre style de jeu "hors-meta", notre plus grosse faiblesse la qualité de notre entraînement du fait de la structure de la région APAC.


Crédit photo : Saymon Sampaio

Ne connaissant pas encore vos adversaires de la phase de groupes, souhaitez-vous affronter une équipe en particulier, ou au contraire en éviter ?
Affronter quelque équipe NA ou LATAM que ce soit nous importerait peu. Au contraire, il serait préférable d'éviter les top teams européennes qui sont à chaque reprise les plus compliquées à abattre.

Le fait que les performances de la région APAC - dont les vôtres - soient exponentielles à l'international et tout particulièrement en Major n'est-il pas vecteur d'une pression supplémentaire pour ce Six Major ?
Lors de nos premières compétitions internationales, nous étions toujours les underdogs, alors on jouait pour gagner et non parce que nous n'avions rien à perdre. Cependant, nous nous sommes ces derniers temps placés quatrièmes en events internationaux, ce qui rajoute une pression supplémentaire, celle de performer également pour les événements futurs. Au final, il y aura tout le temps un gain de pression, mais nous chercherons toujours à relever des défis.

Le niveau n'a jamais été aussi élevé en Europe tout comme la hiérarchie n'a jamais semblé si branlante. Y voyez-vous une lueur d'espoir et la place pour finalement vous imposer ?
Il y a tout le temps une lueur d'espoir pour gagner des événements internationaux. Sur Siege de nos jours, même les titans que sont EG et G2 peuvent être battus, ce qui rend la victoire possible pour tout le monde au Major.

Si tu devais me donner un élément que vous avez corrigé dans l'équipe depuis l'Invitational qui vous permettrait de mieux performer à Raleigh, lequel serait-ce ?
Certains des changements que nous avons effectués à l'Invitational ont pu être vus à Milan, c'est-à-dire favoriser la cohésion du groupe et l'agressivité in-game dans l'optique de mettre les autres équipes en déroute.