Suite au tollé que l'annonce avait créé sur les réseaux sociaux et sur le NET, le LEC avait été obligé d'annoncer la fin du partenariat entre la ligue et NEOM, mais des tensions sont toujours palpables.

Malgré l'annonce de la fin du partenariat entre le LEC et NEOM, le torchon continue de bruler

La tension est retombée d’un cran au lendemain de la déclaration d’Alberto Guerrero annonçant la fin du partenariat entre le LEC et NEOM, ce projet de ville futuriste située au nord-ouest de l’Arabie saoudite, à proximité de la frontière avec la Jordanie et l’Égypte, la communauté ayant positivement réagi face à la décision prise rapidement par les le bureau berlinois de Riot Games ; mais des questions sont restées sans réponse. Certains veulent (encore) savoir comment un partenariat de la sorte a pu voir le jour au sein même de la ligue, soulignant par la même occasion l’hypocrisie flagrante entre le récent logo arc-en-ciel en soutien avec la communauté LGBTQ et ce partenariat avec ce projet en lien direct avec le gouvernement saoudien, un gouvernement qui suit la charia (loi islamique) et qui s'est exprimé à plusieurs reprises, et de manière assez virulente, contre les droits LGBTQ. D’autres se demandent comment cela se fait que les équipes franchisées n’aient pas refusé, pendant qu’une rumeur courait comme quoi les propriétaires d’équipes de la LEC n’auraient pas fait valoir leur droit de veto, un droit qu'ils auraient apparemment.

D’après les récentes révélations faites par ESPN, ce partenariat entre le LEC et NEOM n’a pas nécessité l’approbation des équipes franchisées de la ligue ; au cours d’une réunion qui a eu lieu il y a quelques semaines déjà, le département esport de Riot Games a rencontré les représentants de chacune des équipes. Au cours de cette réunion, le LEC a brièvement évoqué le partenariat avec NEOM qui était sur le point de s’achever et sur le point d’être annoncé. ESPN précise que cette dite réunion n’était pas une réunion avec les propriétaires des équipes, mais simplement une réunion d’information. ESPN a également rapporté que bien que le LEC ait informé ses franchisés du partenariat, la ligue n’avait en fait pas besoin de l’approbation de ses équipes ; Carlos Rodriguez, le fondateur et PDG de G2 Esports, a déclaré de son côté que les équipes du LEC n’avaient aucun pouvoir à exercer en ce qui concerne l’approbation ou non d’un nouveau partenaire au sein de la ligue. 

Le mouvement de protestation engendré à la suite du partenariat en le LEC et NEOM n’a pas seulement eu lieu sur les réseaux sociaux via la communauté, mais il a également eu lieu au sein même de la ligue. Plusieurs Rioters et membres du "On Air Talents" de la ligue LEC avaient également mis sur Twitter leur avis concernant ce partenariat, critiquant avec force qu’une telle décision ait pu être prise et partageant par la même occasion leur déception. Les déclarations faites sur les réseaux sociaux n’ont pas empêché certains de remettre en question l’intégrité et la parole de ceux qui se sont exprimés contre ce partenariat, accusant les casters et autres membres de l’équipe LEC d’avoir été informés de cet accord et de ne pas en avoir assez fait pour l’empêcher ; Duncan “Thorin” Shields a notamment dit dans sa dernière émission The Crackdown que Frosk (Indiana “Froskurinn” Black) « a fait ces tweets pour n'avoir rien à faire du tout par la suite », la traitant d'hypocrite au passage et qu'elle a vendu ses principes pour de l'argent.

La réponse de la principale concernée ne se fit pas attendre ; Froskurinn a déclaré sur Twitter être profondément attristée par le dernier épisode de Crackdown et les propos de Thorin, de remettre ainsi en cause son intégrité et ses principes sur la base de simples spéculations. Elle a également rajouté que l'ensemble des commentateurs et analystes du LEC avaient fait part à Riot Games de leur refus de prendre l'antenne tant que l'accord ne serait pas révoqué, des propos confirmés quelques instant plus tard par Quickshot et Sjokz, les deux piliers de l’"On Air Talents" du LEC.