Peter Dun, figure incontournable du coaching en League of Legends, a partagé sa vision du LEC 2025 avec une tier list pré-Winter et post-Summer. À travers cette classification, il dresse un tableau des forces et faiblesses des équipes, tout en offrant un aperçu des dynamiques avant les Worlds.

Une tier list sous le prisme de l'évolution

Peter Dun, ancien entraîneur emblématique d'équipes comme MAD Lions, Evil Geniuses et Team Heretics, est également reconnu pour ses analyses du circuit compétitif. Sa tier list LEC 2025, publiée en deux temps – avant le Winter Split et après la Summer Split – reflète les performances attendues et les ajustements constatés au fil de la saison. Cet exercice d'évaluation, bien que subjectif, donne un aperçu des grandes tendances de la compétition et met en lumière les espoirs et déceptions des équipes en lice.

Pré-Winter : les attentes et les ambitions
La première version de la tier list, réalisée avant le début du Winter Split, place KOI, G2 et Fnatic au sommet, dans le rang S. Ces trois organisations sont perçues comme les mieux préparées pour dominer la scène en début de saison. Derrière elles, dans le rang A, figurent des équipes ambitieuses telles que BDS, Karmine Corp, et GiantX, toutes susceptibles de challenger les leaders. Vitality, malgré son potentiel, n’atteint que le rang B, marquant une relative instabilité ou un manque de certitudes autour de son effectif. Enfin, SK Gaming (rang C) et Team Heretics et Rogue (rang D) ferment la marche, considérées comme les équipes les moins compétitives du peloton.

Post-Summer : ajustements et réalignement avant les Worlds
Au terme du Summer, les perspectives évoluent. G2 Esports s’isole dans un rang S+ après une domination manifeste durant l’année, confirmant son statut d’équipe incontournable. KOI et Fnatic maintiennent leur place en rang S, mais semblent désormais à distance de G2. KC grimpe au rang A+, signe d’une progression notable tout au long de la saison. BDS et Vitality, bien que solides, restent dans le rang A, sans parvenir à faire de percée décisive. GiantX subit une légère régression et tombe en rang B, tandis que SK Gaming et Rogue restent en queue de peloton. 


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KOI : un roster stable et ambitieux
Classée première avant le Winter Split, KOI tire profit de sa continuité, avec 4 joueurs conservés de l’année précédente. Le recrutement de Jojopyun, un midlaner agressif et performant en mid game, s’aligne parfaitement avec la philosophie de l’entraîneur Melzhet. Sa synergie avec Elyoya, un jungler dominant, promet un style de jeu rapide et percutant. Cependant, KOI devra maintenir son rythme tout au long de l’année pour rivaliser avec les meilleurs. Le niveau de Myrwn pourrait jouer un rôle décisif dans les confrontations clés, notamment face à Fnatic.

G2 Esports : un géant en transition
G2 Esports, classé deuxième avant le Winter Split et premier après le Summer Split, reste une équipe incontournable. Malgré des changements significatifs, avec l’arrivée de Skewmond dans la jungle et Labrov comme support, la synergie entre ses nouveaux joueurs sera cruciale. Si Labrov offre un style plus stable que Mikyx, il manque parfois de créativité. Pourtant, avec une base solide composée de BrokenBlade, Caps et Hans Sama, G2 reste un favori pour les Worlds.

Fnatic : une équipe prometteuse mais sous pression
Troisième avant et après le Summer Split, Fnatic a renforcé son roster avec Mikyx et Upset. Mikyx apportera une créativité précieuse pour améliorer les mouvements en début et milieu de partie, tandis qu’Upset devrait offrir une stabilité que Noah n’a pas toujours su maintenir. Cependant, les performances de Fnatic pourraient dépendre des duels entre leurs joueurs clés, notamment Humanoid et Razork, face à leurs rivaux de KOI.

BDS : une reconstruction à haut risque
Classée quatrième avant le Winter Split et cinquième après le Summer Split, BDS a pris des décisions controversées en remaniant son roster. Le choix de 113 dans la jungle et Parus comme support, malgré des options plus expérimentées comme Sheo et Labrov, soulève des questions. Avec un style plus axé sur l’agression en early game, BDS pourrait avoir du mal à reproduire la constance stratégique qui a fait son succès l’année dernière. L’efficacité de Striker, leur coach, sera essentielle pour transformer ce potentiel en résultats.

Karmine Corp : une année de transition
La Karmine Corp, cinquième au Winter et quatrième au Summer, est portée par Caliste, un rookie très attendu. Cependant, le manque d’un shotcaller centralisé reste une préoccupation majeure. Yike, leur nouveau jungler, excelle lorsqu’il suit les directives de ses coéquipiers, mais les responsabilités placées sur Vladi et Caliste pourraient être trop lourdes pour des jeunes joueurs. Malgré tout, avec le bon encadrement, KC pourrait viser une qualification aux Worlds.

GiantX : des forces et des contradictions
Classée sixième au Winter et septième au Summer, GiantX présente un mélange de joueurs talentueux mais aux styles divergents. Si Closer et Jackies offrent une forte synergie mid/jungle, Noah et Lot peinent parfois à imposer leur rythme dans des situations de haute pression. Leur coach Guilhoto aura un rôle crucial pour unifier l’équipe et maximiser son potentiel.

Vitality : une équipe à ne pas sous-estimer
Vitality, souvent classée en bas de tableau par d’autres analystes, est placée septième au Winter et sixième au Summer par Dun. Avec des joueurs agressifs comme Naak et Lyncas, et un Carzzy capable de porter l’équipe, Vitality pourrait surprendre. Cependant, Czajek, leur midlaner, doit retrouver une constance pour exploiter pleinement son potentiel.

SK Gaming et Rogue : des équipes en difficulté
SK Gaming et Rogue occupent les dernières places de cette tier list. Bien que SK bénéficie de recrues prometteuses comme Reeker, leur cohésion reste incertaine. Rogue, quant à elle, souffre d’un manque de synergie entre ses joueurs, notamment Malrang, dont les performances récentes laissent à désirer.

Team Heretics : un projet à long terme
Avec une neuvième place au Winter, Team Heretics mise sur de jeunes talents comme Carlsen et Kamiloo pour bâtir un roster compétitif. Bien que risqué, ce pari pourrait porter ses fruits à condition de laisser l’équipe se développer sans pression excessive.