Danil « JoyStiCK » Gabov, machine à tuer de la Team Empire, a répondu aux questions que nous lui avons posées en prévision du Six Major.

Dans quelques jours, les hostilités seront lancées en Caroline du Nord. La ville de Raleigh accueillera du 12 au 18 août prochains l'édition 2019 du Six Major. 16 équipes en provenance des quatre coins du Globe s'affronteront pour le titre de ce nouveau Major, la gloire et leur part des 500 000 dollars mis en jeu pour l'occasion.

Vice-champions du monde et champions en titre de Pro League, les Russes de la Team Empire n'auront d'yeux que pour la victoire à ce Six Major. Alors que nous entrons dans la dernière ligne droite avant le coup d'envoi des hostilités, nous sommes allés prendre la température auprès de Danil « JoyStiCK » Gabov, entryfragger ravageur du collectif russe.

Juste à la fin de la Saison 9, vous remplaciez Shockwave par Dan, un changement qui en a surpris plus d'un. Pourquoi ce changement, et quels en ont été les effets remarqués sur l'équipe lors des dernières semaines ?
Nous avions quelques problèmes liés au moral de l'équipe, ce qui nous a poussé à effectuer ce changement. C'était risqué je l'accorde, mais je pense cette prise de risque justifiée sachant qu'il a été MVP à son premier tournoi à nos côtés.

Bien qu'ayant encaissé deux draws face à vos deux concurrents directs, vous êtes invaincus à la fin du premier split. Quel retour aurais-tu à faire sur votre début de Pro League Saison 10 ?
Nous nous sentons très confiants. Certes, certains matchs de PL ont pu être compliqués et serrés, mais je pense que nous avons bien fini le split. J'espère que le second sera le même pour nous, si ce n'est meilleur.

Vous arriverez au Six Major restant sur un draw face à Looking for Org. Quel effet cela vous fait-il ?
Cela ne nous affecte pas, ayant récolté un très bon résultat en jouant d'un cyber café à Vienne dans des conditions très particulières pour nous du fait de notre demande de visas américains.


Crédit photo : Bruno Alvares

Que pensez-vous de la composition de votre groupe ?
Toutes les équipes sont bonnes et ont une grosse expérience. Je n'ai pas envie de me mouiller au jeu des pronostics, je préfère caler mon rythme de sommeil pour les Etats-Unis [rires].

Votre préparation pour ce Major qui vous attend elle-est la même que celle effectuée pour une Pro League ? Ne craigniez-vous pas que vos adversaires aient trouvé la faille pour vous counter ?
Nous jouons comme cela de longue date et je pense que nous sommes sur la bonne voie au vu de nos résultats.

Vous avez connu vos adversaires de la phase de groupes relativement tardivement. Cela a-t-il eu un impact sur votre entrainement ?
Nous pouvons nous informer sur la majorité des équipes présentes au Major, mais il y a un autre problème, qui est le fait que certaines équipes peuvent bénéficier d'un bootcamp de deux semaines avant l'event pour ajuster et développer leurs stratégies, ce qui ne peut-être anticipé et contraint donc à anticiper au plus vite en match.


Crédit photo : Saymon Sampaio

Vous allez à Raleigh pour gagner, c'est une évidence. Mais cette intransigeance en vos objectifs n'est-elle pas un risque de pression en plus ?
C'est forcément inquiétant quand tu es le favori dans la mesure où tu n'as pas le droit à l'erreur. Mais je ne pense pas que cela affectera notre jeu.

forZe s'étant qualifiée au Six Major par le qualifier européen, deux équipes russes y seront alignées...
C'est vraiment génial que notre région se développe, nous en sommes très heureux.

Nous pouvons avoir l'impression d'une rivalité tripartite entre G2, LFO et vous. Quel équipe préferiez-vous affronter à ce Major ? LFO ou G2 ?
G2 dans le sens où c'est un concurrent direct que nous n'avons jamais vaincu jusqu'ici.

Si vous êtes amenés à affronter G2 de nouveau au Six Major, que ferez-vous pour que le résultat de soit pas celui du Six Invitational ?
Cela dépendrait de notre entraînement à notre bootcamp. Nous verrons s'il sera productif, j'espère que tout se passera comme prévu.