Pour YamatoCannon, la finale du LEC Winter 2025 a tourné en faveur de Karmine Corp grâce à une meilleure préparation et une exécution plus propre. Face à un G2 en manque de solutions, KC a su imposer son rythme et contrôler la série.
Une finale à sens unique pour la Karmine
La grande finale du LEC Winter 2025 opposait Karmine Corp à G2 Esports. Une confrontation attendue, mais qui a rapidement tourné en faveur de la structure française. Dès la phase de draft, KC a affiché une meilleure lecture du jeu, verrouillant les options adverses et imposant une stratégie claire. YamatoCannon, dans son analyse, a notamment souligné la pertinence des choix de champions effectués par Karmine Corp, qui a su « empêcher les combos classiques de G2 et s’assurer que Vi ne puisse pas être exploitée efficacement, faute d’un midlaner capable de suivre son engage ». Il a également critiqué la draft de l’équipe de Caps, regrettant l’absence de choix plus agressifs comme Yone ou Rumble : « Ils avaient une fenêtre pour prendre Yone et Rumble, c'était clairement le bon choix. Ils ne l’ont pas fait, et dès ce moment-là, je savais que ça allait être compliqué pour eux. »
Dès le premier match, la supériorité tactique de KC s’est fait ressentir. G2 a tenté de forcer des actions, mais s’est retrouvé systématiquement en difficulté face à la discipline de son adversaire. « KC était plus structuré et mieux préparé. Ils savaient exactement où mettre la pression et comment répondre aux tentatives de G2. On a vu une équipe avec une identité claire face à une équipe qui cherchait encore comment jouer sa composition. » L’impact de Targamas et Yike Sundelin dans l’organisation des escarmouches a joué un rôle clé. Leur implication sur toute la carte a limité les options de G2, qui n’a jamais réellement pu dicter le tempo.
Sur le plan individuel, Vladi a confirmé son excellente forme. Considéré comme l’un des meilleurs midlaners du split, il a dominé Caps dans l’ensemble du BO. « Avant cette finale, je pensais que Vladi était le meilleur mid du split. Maintenant, il me facilite encore plus la tâche. Il a joué avec une confiance totale, alors que Caps semblait constamment hésitant, comme s’il cherchait à forcer des plays au lieu de jouer naturellement. » À l’inverse, le joueur danois de G2 a semblé en difficulté, forçant des actions sans réel impact. « Caps était stressé. Il a essayé de prendre le jeu à son compte, mais ce n’était pas du tout coordonné avec son équipe. Il jouait comme si tout dépendait de lui, alors que KC était juste en train de mieux jouer collectivement. » Une situation qui a traduit les lacunes collectives de l’équipe, incapable de coordonner ses offensives face à une Karmine Corp plus disciplinée.
La KCorp supèrieure dans les teamfights et dans la macro
L’un des tournants de la série a été la capacité de KC à mieux exécuter les teamfights. Avec un contrôle des objectifs et une utilisation optimale des sorts d’invocateur, l’équipe française a su éviter les erreurs tout en maximisant ses ressources. « Ils ont fait preuve d’une discipline du Flash impressionnante. Ils savaient exactement quand l’utiliser, comment économiser leurs outils et ne jamais donner une ouverture gratuite à G2. C’est ce qui les a rendus si difficiles à attaquer. » Une rigueur qui a empêché G2 de trouver des ouvertures, malgré quelques tentatives de Caps et de Hans Sama pour renverser la dynamique.
La supériorité de Karmine Corp ne s’est pas limitée aux combats en équipe. Le jeu sur la carte a été mieux maîtrisé, G2 échouant à exploiter sa composition axée sur le split-push. « Cette draft nécessitait un jeu en sidelane propre, mais G2 n’a pas eu la finesse nécessaire. Ils ont essayé de split, mais ils n’avaient pas la coordination ni la patience pour le faire fonctionner. KC, en revanche, a toujours été là au bon moment pour répondre aux menaces et garder le contrôle du rythme de la partie. » Face à un collectif bien en place, l’équipe n’a jamais su imposer son rythme, subissant progressivement la pression jusqu’à l’inévitable dénouement.
Avec cette victoire, Karmine Corp marque un grand coup et décroche son premier titre en LEC. Un succès construit sur une approche méthodique et une meilleure gestion des moments-clés. G2, de son côté, devra rapidement tirer les leçons de cette finale pour éviter de répéter les mêmes erreurs lors du Spring Split.