La structure danoise est cotée en bourse et deux fois par an elle nous propose un bilan avec le détail de ses revenus, cela permet d'avoir des informations précises concernant certains sujets normalement secrets. Le semestre dernier on découvrait ainsi le véritable prix du transfert de dev1ce, cette fois on apprend les gains avec les stickers.

Une croissance qui continue

Astralis et Counter-Strike: Global Offensive c'est une histoire d'amour qui a débuté le 18 janvier 2016 quand les joueurs de la Team Questionmark ont décidé de créer leur propre club. Depuis l'organisation s'est structurée, notamment courant 2019 lorsqu'elle est devenue une société par action (SPA). C'est d'ailleurs suite à ce changement de statut que les données annuelles concernant les revenus et dépenses ont été publiées, ce qui nous permet de jeter un œil régulièrement au bilan financier de la structure. Ainsi on découvre que 2021 aura été la meilleure année de toute l'histoire du club, un club qui poursuit continuellement sa croissance puisque par rapport à 2020 (précédent record), le chiffre d'affaires à grimpé de 45% passant ainsi de 51 504 000 couronnes danoises (6 913 651,90 euros) à 75 004 000 (10 068 180,08 euros). Malgré cela pourtant la structure est toujours déficitaire, et cela même si le trou se réduit année après année (-65,29 % depuis 2019).


La répartition des revenus en 2021 (c) Astralis

La majorité des revenus enregistrés par les sections proviennent de Counter-Strike: Global Offensive comme d'habitude, l'équipe regroupant 70 % des recettes contre seulement 22 % pour League of Legends ; 5 % sur FIFA et 1 % pour Rainbow Six: Siege. En revanche l'ouverture du Nexus à Copenhague - une fan zone dédiée à l'organisation regroupant un bar, un restaurant et une salle de jeux - au mois de juin dernier a déjà permis d'encaisser 1 500 000 couronnes danoises soit un peu plus de 200 000 euros. Cela permet d'ores et déjà de faire mieux que l'équipe R6 qui n'a rapporté que 100 000 euros sur l'ensemble de la saison. 2022 s'annonce donc encore meilleure puisqu'il n'y aura pas les investissements consentis pour la mise en place du Nexus, un projet qui a grevé les finances entre 2020 et le premier semestre 2021 en pleine pandémie de COVID-19. Notons d'ailleurs que le club n'en a pas fini avec son projet de diversifier ses sources de revenus puisqu'il a fait l'acquisition en février dernier de la majorité des parts de PIXEL.TV. Cette opération a pour but de mettre en place la première plateforme de diffusion de contenus autour des jeux vidéo au Danemark, un marché qui demeure donc toujours la priorité de la direction qui n'a pour l'instant pas la moindre intention de passer à l'international.

Lorsque l'on regarde plus en profondeur l'ensemble des revenus, on constate que le sponsoring occupe toujours la première place en représentant 51% du total, suivi de près par les tournois permettant d'empocher quant à eux 42 % des gains soit via la dotation, soit suite à des accords de redistribution comme celui conclu avec l'ESL dans son « Louvre Agreement » en Pro League. Le sponsoring se porte bien d'ailleurs suite à la confirmation des accords signés avec les Français de Capgemini, la plateforme de cryptomonnaies Bybit, le vendeur d'électronique POWER ou encore l'entreprise de télécoms Three (3) qui se charge notamment du réseau du Nexus. Le rapport annuel d'Astralis permet également de connaître le montant reçu suite à la vente des stickers lors du PGL Major Stockholm 2021. Dans ce domaine les Danois ont empoché 1 500 000 dollars, sachant que Valve ne redistribue que 50 % des recettes des ventes aux structures et qu'ensuite ces dernières assurent le dispatching selon les conditions signées par chacun dans son contrat.