Dans une interview avec Esports Insider, le président de l'entreprise d'événementiel PGL, Silviu Stroie, a qualifié sa société de seul opérateur de tournois très rentable dans l'esport. Selon les propos de ce dernier, tous ses concurrents enregistrent des pertes et ont des dettes.

Une consolidation par la fusion

Après avoir obtenu l'organisation des deux précédents Majors sur Counter-Strike: Global Offensive, ainsi que du tournoi qualificatif RMR (Regional Major Ranking) en avril dernier, PGL peut se targuer d'avoir réussi de gros coups en 2021 et 2022. Dans un entretien accordé à nos confrères d'Esports Insider.com, le président du groupe basé à Bucarest, en Roumanie, a donc logiquement été particulièrement enthousiaste concernant la situation financière de sa société, se voyant comme le seul à enregistrer d'importants profits.

Nous sommes, je le crois fermement et n'importe qui peut le vérifier, le seul organisateur de tournois qui soit très rentable alors que pratiquement tout le monde sur le marché connait des pertes, des dettes historiques, des prêts à rembourser etc. Cela nous place dans une situation où nous sommes, comme disent les Américains, très agiles.

Il y a eu cette consolidation massive dans le monde de l'esport et maintenant je ne pense pas qu'il y ait plus de cinq grands organisateurs sur le globe. À mon avis, il y a peut-être trois ou quatre grands noms qui peuvent organiser de grands événements partout dans le monde, et ce nombre sera probablement encore réduit prochainement. Car je crois fermement que cette consolidation va encore s'accroître. Ma prédiction est que d'ici 2025, il y aura trois ou quatre groupes géants au niveau mondial. Nous voyons le premier de ces groupes se former en Arabie saoudite avec la fusion d'ESL et FACEIT, nous voyons également VSPN en Chine accumuler beaucoup de ressources. Je m'attends à ce qu'il y ait encore d'autres fusions d'au moins un ou deux autres groupes géants en Europe ou en Amérique du Nord.

PGL espère peut-être racheter un concurrent ou bien, ce qui serait plus probable étant donné le discours du président, revendre toutes ses parts à un investisseur intéressé. En se positionnant comme une entreprise très rentable, capable d'organiser des événements esport d'ampleur à travers le monde, Silviu Stroie envoie aussi un message à ceux qui chercheraient à se lancer dans le business. D'autant plus que la guerre en Ukraine a coupé court aux vélléités de certains concurrents comme WePlay ou StarLadder, tous deux basés en Ukraine et en pause, ou bien le géant russe Epic Esports Events (dont Virtus.pro est une filiale). Selon le président de PGL, le développement de l'esport va se poursuivre malgré tout et le nombre de téléspectateurs suivant un événement esport spécifique devrait rapidement atteindre le milliard (l'audience de cette année étant prévue d'atteindre les 500 millions selon une étude de Newzoo.com).