Alors que nous connaissons les équipes qui participeront à la prochaine saison de la LEC (anciennement LCS EU), beaucoup se posent la question : les franchises seront-elles une bonne chose pour les équipes européennes (et même pour l’ensemble de League of Legends) ou un problème pour la scène compétitive ?

Franchises/partenariats Riot : revenons au début 

Aux alentours de 2016, quelques voix du monde esportif prennent position pour l’apparition des franchises au sein de League of Legends. Parmi eux, le PDG de Cloud9, Jack Etienne :


Je pense qu'il faudrait revoir le système actuel, j'aimerais beaucoup voir un modèle de franchises. L'année dernière, lorsque nous avons failli perdre notre place en LCS et être relégués, nous avons dû beaucoup investir, notamment du temps pour les joueurs et partenaires. C'était dur à gérer de se dire qu'on pourrait éventuellement ne plus participer aux LCS.


En 2017, le pas est franchi. Riot annonce l’instauration du système pour les NA et la LPL dès 2018, tandis que les autres régions suivront au fur et à mesure. C’est le cas de l’Europe pour cette saison. La volonté de l’entreprise américaine est de renforcer la ligue, de protéger l’ensemble des acteurs (équipes, staff, joueurs) et de créer des marques fortes qui permettront aux fans de se retrouver et de supporter leurs équipes de cœur. 
 

Le système de promotion et de relégation fonctionnait plutôt bien dans le passé, mais la ligue a grandi et nous avons rencontré des problèmes quant à la popularité et la stabilité de certaines des plus grandes équipes […] Une ligue avec des cycles compétitifs plus longs aidera les équipes à établir une meilleure relation avec les fans, car elles auront une sécurité, plus de ressources et la possibilité d'investir dans les joueurs qui ont du potentiel (source).

Avec l’aide de cabinets et de consultants, Riot a fixé un prix d’entrée et des conditions strictes pour intégrer cette ligue fermée. En Europe, le prix d'achat du slot est de 8 millions d’euros pour les équipes présentes, et 10,5 millions pour les nouvelles structures. Pour aller dans ce sens et protéger les acteurs, de nombreuses mesures ont aussi été décidées afin de structurer l’ensemble et de rassurer les ayants droits de chacun. Premièrement, la création d’un plafond de salaire qui assure un revenu équitable et minimal entre nouveaux et anciens joueurs, à savoir 60 000 euros annuels. Ensuite, la mise en place d’un partage entre les différentes parties. Dans la pratique, chaque équipe génère un revenu qui sera stocké dans une cagnotte globale. À la fin de la saison, celle-ci est reversée en trois parts. 35 % en direction des joueurs et 32,5 % pour les structures et Riot. Le modèle primé est celui du gagnant et doit être bénéficiaire pour tous. Avec l’arrêt du système de relégation, ce modèle économique a pour but de permettre aux équipes de se développer sainement et de travailler dans de bonnes conditions sans avoir un couteau sous la gorge. 
 

Peur réelle d’un immobilisme ? Un modèle encore chancelant ?

 

Les franchises en Europe – Une belle éclaircie ? (Crédit : LoL Esports Photos)

Cependant, l’annonce n'a pas fait que des heureux. Il suffit de reprendre les déclarations de Marc « Carmac » Blicharz (ancien patron des IEM Katowice) en 2016 pour visualiser les réticences que suscite le modèle. L’un des principaux arguments avancés est celui d’une baisse de la compétitivité entre les équipes, et la capacité à ne pas pouvoir attirer l’attention des spectateurs lors de matchs dits « sans-enjeux » :

Je ne pense pas que le jeu en serait plus divertissant ni plus compétitif. Je pense même au contraire qu'un modèle de franchises réduirait grandement la compétitivité au sein des LCS.

Comment une ligue qui ne punit pas la médiocrité peut-elle devenir plus compétitive et donc par extension être plus intéressante à suivre ? S'il n'y a aucun enjeu pour les équipes qui sont en bas du classement, qu’est-ce qui motivera les joueurs à se donner à fond dans chacune des parties ? 

Si, au départ, ce constat était partagé par Fabien « Chips » Culié, commentateur LoL pour Ogaming TV, celui-ci voit au final un intérêt pour ce modèle. Selon lui, les franchises peuvent permettre une amélioration de la compétitivité, tout en permettant aux équipes de se développer :

Le système de relégations est compliqué à mettre en place. Il demande un ancrage local, chose rare dans le monde l’esport. Le système de franchising est le plus apte à répondre aux besoins quand tout explose en esport. Si cela peut permettre aux équipes de développer plus facilement les talents locaux, puisqu’elles sont moins dans la recherche du bénéfice à court terme et du risque de la relégation, cela peut aider le terreau local et les équipes à mieux se construire.

Chips, Tweekz et Duke – Finale du MSI 2018 (Crédit : LoL Esports Photos)

Pour mieux jauger (et juger) le système, l’Europe a pu scruter ce qui se faisait outre-atlantique chez son cousin et meilleur ennemi : les NA. Si le vieux continent a expérimenté une semi-ligue fermée durant la saison précédente, les NA, elles, sont entrées directement dans le bain. Quels enseignements peut-on en tirer ? Des interrogations. Le niveau de la ligue et des équipes n’a guère suscité un véritable enthousiasme. Observateurs et spectateurs y pointent, pour certains, une baisse du niveau général saupoudrée d’un peu de nonchalance de la part des vétérans. Pour Chips, le problème est plutôt dû intrinsèquement à l’organisation structurelle des équipes en NA, et l’Europe est mieux préparée :

Le truc en NA, c’est qu’ils ont, je pense, d’assez mauvais staffs globalement. De plus, ils ont un manque de talents locaux, et pourtant, la plupart des équipes NA avaient, cette saison, de plus gros moyens que certaines équipes EU. Mais la scène NA est sclérosée par le manque de talents, et je ne pense pas que ça soit un problème chez nous.
 

Un constat partagé par Sami « Rico » Harbi, ex-head coach chez CLG Academy, qui apporte cependant une nuance sur la globalité de la ligue NA :
 

Il est vrai qu’il y a un problème de staff, mais à tous les niveaux. Que ça soit dans les directions, le top management ou le coaching. Mais le talent est tout à fait présent. Regardons 100T : même si leur championnat du monde a été très mauvais, ils ont, malgré tout, fait une saison de LCS tout à fait honorable pour leur début. Ils ont recruté intelligemment et assez rapidement des joueurs comme Aphromoo ou Ssumday. Le niveau reste très encourageant.  
 

Pour Romain « Samchaka » Melaye, head coach chez Solary et Bursasport (équipe turque), il faut regarder ailleurs. Sa cible ? La manière dont la soloQ et le système classé sont pris au sérieux par les joueurs. 

On a entendu beaucoup de joueurs étrangers se plaindre de la soloQ NA. Il en va de même pour les EU, et ça commence là pour moi. Est-ce qu’on a un vivier assez fort pour mettre la pression aux anciens joueurs et permettre à la scène de se développer, et pousser les uns et les autres vers le haut ?

Une première année de franchises NA qui laisse les fans circonspects (Crédit : LoL Esports Photos)

À ce jeu-là, l’Europe a une carte à jouer. Malgré le côté « anti-éthique » des franchises par rapport à la notion du sport que nous connaissons, la LEC peut se démarquer. Comment ? Via les ligues nationales et les European Masters, qui vont devenir notre ligue académique. À travers la structuration et le développement mis en place par Riot, les formations dites secondaires ou tertiaires peuvent se développer à leur guise, obtenir au fur et à mesure des résultats et grandir à bon escient. Dès lors, les joueurs talentueux et les nouveaux cracks peuvent être repérés. Dès lors, les franchises peuvent créer leur marque et leur fan-base dans les différentes régions. À titre d’exemple, MAD Lions (LVP), vainqueur de la seconde édition des EM, avait été pressentie pour figurer parmi les 10 nouvelles équipes des LCS EU 2019. Ces circuits peuvent être de véritables atouts pour le rayonnement de certaines équipes dans l'émergence de pépites, et jouer pleinement le rôle de « centre de formation ». Chips abonde en ce sens :
 

Je pense que ça peut être bien comme environnement pour faire grandir des joueurs. Il faut juste que ces équipes locales arrivent à créer une marque qui fait vendre et à avoir des structures correctes pour faire grandir les joueurs au niveau national. Si ces marques trouvent un intérêt économique et une viabilité sur le long terme, je pense qu’il peut y avoir un équilibre vraiment intéressant.

Aujourd’hui, très peu de nouveaux joueurs arrivent continuellement à renouveler la scène. Les remplaçants viennent rarement renverser la hiérarchie mise en place. Sauf très rares cas (Bwipo/sOAZ chez Fnatic), cette culture est peu présente en esport. N’étant donc guère menacé, le titulaire en place peut décider d’enclencher le « pilote automatique » sans être en réel danger. Attention, il ne faut pas comprendre qu’il faut installer une compétition interne négative dans les équipes, ou bien que les joueurs vétérans ont arrêté de s’entraîner, ou encore que la scène est totalement sclérosée. Non. Ce qu’il faut comprendre et entendre, c’est qu'il faut pousser les compétiteurs, à chaque poste, à jouer ensemble pour progresser dans une même voie, comme le souligne Samchaka :
 

La façon la plus efficace [de le faire] est le roster 10 joueurs avec une académie dans l’optique de former des joueurs qui pousseront au-dessus. L’intérêt du roster 10 joueurs est de les mettre en compétition (sans que cela ne soit négatif), afin qu’ils travaillent ensemble comme Bwipo et sOAZ. Je pense que ce sont des choses très saines si c’est bien encadré et s’ils comprennent l’intérêt. C’est plus une émulation de groupe. Cela ne doit pas fonctionner par la peur mais par l’envie, l’envie de réussir, de grandir, et d’être le plus fort.

Avec la mutation constante de la scène esportive professionnelle, cette première saison de franchises en Europe s'avère être un véritable test, surtout dans une région peu coutumière de ces pratiques. La volonté de Riot est de créer des équipes stables qui puissent fidéliser les fans et vivre économiquement. L’argent est le nerf de la guerre, et peut-être que la franchisation aidera en cela. 

Stabiliser les équipes, rassurer les joueurs, amener de nouvelles marques

Parmi les objectifs de Riot : le story-telling autour des équipes et des joueurs (Crédit : LoL Esports Photos)

La volonté de créer et constituer pour les équipes un cadre qui soit sein économiquement est aussi une raison invoquée pour l'intronisation des franchises. Dans l’esport, tout va très vite. Le secteur étant en mutation constante (et très jeune), il tâtonne énormément pour trouver ses repères. Le système de relégation, bien que très utile pour la culture compétitive, a pour défaut d’être à double tranchant. Deux fois par saison, une seule contre-performance pouvait emmener une formation à jouer sa survie. Si l’équipe n’avait pas les reins solides, elle passait à la trappe et risquait la disparition pure et simple. Riot joue ainsi le pari (à tort ou à raison) de lancer ce modèle pour donner la chance à des structures qui ont une vision sur le long terme. Adieu (pour le moment) les structures familiales telles qu'UOL. Le but : éviter le piège des équipes de mercenaires ou des formations trop faibles pouvant encore fragiliser le secteur. Rico abonde d'ailleurs en ce sens :

Le système de relégation encourageait l’opportunisme financier : ceux qui venaient et faisaient de grosses promesses, mettaient de l’argent, et qui se retiraient rapidement. Avec les franchises, comme il y a une validation sérieuse par Riot avec des cabinets d’experts qui recrutent pour ce processus, on s’assure du sérieux des structures. Au contraire, ça permettra de vraiment pouvoir planifier sur les deux, trois ans venir, et pas juste de survivre sur l’année, ou parfois de vivre sur les quatre prochains mois. 

Quid des belles histoires à la Griffin pimentant les affrontements et réjouissant les fans ? Chips voit plutôt cette équipe de rookies comme l'anomalie d'un ensemble fragile :

On sait tous qu’il y a un dans un système quelque chose qui n’aurait pas dû arriver. Et Griffin est cette petite anomalie. Être arrivé dans un écosystème coréen, avec des structures tout en haut de l’échelle, en ayant des joueurs rookies, c’est assez fou. Mais c’est très très rare. L’histoire est super cool, mais est-ce que pour une équipe comme ça sur cinq ans, on doit mettre en danger les autres structures ? Il faut voir le prix à payer.

Le nouveau modèle économique veut rassurer l’ensemble des acteurs du circuit. Parallèlement, l’entreprise américaine met en place des partenariats un peu partout sur la planète avec des organismes n’ayant pas forcément prise dans le monde de l’esport. Pour preuve, Riot s’est associé il y a quelques temps avec la banque du sang hollandaise, Sanquin, dans une campagne intitulée #MyFirstBlood. L’objectif ? Que les joueurs néerlandais aillent donner de leur sang. Ce qu’il faut souligner, c’est l’arrivée importante de partenariats et de sponsors conséquents pour les joueurs et les équipes. Derniers exemples en date, RNG s’est uni avec la marque automobile allemande Mercedes, et l'équipementier Nike a signé un accord avec le carry AD Jian "Uzi" Zihao. Une idée inimaginable il y a encore quelques années. Peut-on espérer cela en Europe ? Pour Chips, c'est possible :

Il y a aussi des acteurs qui peuvent avoir des intérêts alors qu’ils agissent en dehors de l’esport. Ce que je peux dire, c’est que cette année, Riot a fait quelques tests comme celui [avec Sanquin] et ça sera beaucoup plus gros, plus développé l’année prochaine. Ce n’est que le début. Encore une fois, si quelques marques sont attirées, avec quelques essais qui sont vraiment intéressants, bien calibrés en termes de marketing, de sponsors, ça sera un cercle vertueux qui attirera d’autres acteurs. Il y a vraiment moyen que l’Europe soit dans une super situation l’année prochaine. 

L’association RNG et Mercedes : un cas futur non isolé (crédit : LoL Esports Photos)

L’Europe peut s’attendre à l’arrivée de nouveaux investisseurs intéressants avec les franchises. En NA, de nombreuses marques importantes se sont positionnées dans le sponsoring de la ligue et des équipes. Outre les entreprises de matériels informatiques traditionnelles (Acer, Logitech, Intel), d’autres grosses entités se sont signalées. Parmi elles, Dr Pepper (qui s’est associée avec TSM), célèbre marque de boissons, ou encore State Farm, une importante compagnie d’assurances américaine. Le système de franchises peut amener de nombreux clients qui viendront booster l’écosystème. Des marques automobiles (comme Renault avec Team Vitality), des marques de luxe, des assurances... Avec les résultats récents des équipes européennes aux championnats du monde, l’idée n’est pas saugrenue. 

Cependant, l’un des points les plus importants à surveiller est l’explosion des salaires au sein de la scène et des équipes. Pour Samchaka, ce danger est réel :

J’ai eu l’occasion de parler avec quelques-uns de mes confrères et eux se retrouvent sous le coup de coupes budgétaires sur les prochains splits et ne savent pas comment ils vont faire. Ils ne se battent pas à armes égales. 

Un constat partagé par Chips :

Bien évidemment qu’il faut que les joueurs aient un minimum de garantie. Ils ne peuvent pas faire trop de trucs à côté. Il faut que ce soit un minimum rémunérateur. S’engager dans le LoL compétitif est très engageant. Cependant, il faut faire attention à ce qu’il n’y ait pas trop d’inflation. Quand je vois les salaires en NA, il y a un côté démentiel et un danger pour la scène. C’est aux acteurs de ne pas trop faire d’inflation et d'être intelligents.

Au-delà du niveau, quel constat pour les NA ? 

Des Worlds à prendre en compte pour la prochaine saison ? (crédit : LoL Esports Photos)

Comme cela a été dit précemment, quelques observateurs ont pointé du doigt une baisse du niveau de jeu au sein de la ligue NA. Pour Rico, le problème vient plutôt de cette première saison des franchises. Pour lui, il faut encore du temps pour qu’elles prennent leurs marques, et de nombreux éléments sont encourageants pour le futur. Que se soit concernant les résultats, le niveau jeu ou la structuration. C’est le cas notamment de la NA LCS Players Association, l’organisme mis en place pour faire valoir les droits des joueurs.  

L’initiative est intéressante. Maintenant, dans les faits, ça reste un organisme qui ne se connaît pas encore, ne se comprend pas suffisamment bien pour être efficace et qui ne connaît pas encore ses limites, ses prérogatives. Il y a beaucoup de travail à réaliser là-dessus. Il faudrait que des joueurs qui ne sont plus en activité puissent s’en occuper. Ils auraient le temps pour. Les joueurs actuels (Darshan, Biofrost…) n’en ont clairement pas l’opportunité pour le moment. 

Du côté des spectateurs, ont-ils été au rendez-vous ? Selon Esport-charts, on remarque quelques disparités. Pour le Spring, la tendance est nettement marquée. En 2017, un pic de 641 000 spectateurs avait été enregistré, contre seulement 520 000 cette année. En revanche, la tendance s’est équilibrée pour le Summer : 455 000 contre 430 000. Des statistiques qui poussent potentiellement à l’optimisme, notamment au vu des résultats de Cloud9 aux Worlds et des différents recrutements fait pour la saison à venir. Une hausse potentielle n'est pas exclue pour 2019, et l'Europe peut aussi s'attendre à cette hype compte tenu des équipes annoncées par Riot et des joueurs présents pour cette nouvelle édition. 

Beaucoup d’attentes et d’espérances pour cette nouvelle saison 

Fnatic et G2 comme possible locomotive (Crédit : LoL Esports Photos)

Avec l'Amérique du Nord, l'Europe, la Chine et même maintenant la Turquie, les franchises s'implantent petit à petit. Reste à savoir si le niveau de jeu des équipes et des différentes ligues sera au rendez-vous, compte tenu notamment d'une saison NA qui a laissé un sentiment mitigé. Pour Samchaka, le parcours de nos chères équipes du vieux continent aux Worlds peut être une vitrine pour 2019 :

Ça peut énormément dépendre de ce que Fnatic fera aux Worlds. S’ils gagnent, il va y avoir une émulation qui va se faire uniquement via ça. Et ça peut rebooster, qu’importe le changement, donner l’envie à n’importe quel joueur, avec l’idée "je suis capable de le faire". Ça peut être une étincelle qui ferait démarrer la chose. Ce facteur-là peut rentrer en compte.

Avec la finale de Fnatic ou encore la demi-finale de G2 (et son énorme performance contre RNG), l’excitation est palpable, compte-tenu d’un marché des transferts qui s'avère particulièrement explosif et haletant. Si le modèle des franchises nous reste étranger, il est peut-être une étape obligatoire pour rassurer l’ensemble des acteurs. De plus, le niveau de jeu probable ne sera pas forcément catastrophique. Au vue des rosters et des équipes annoncés, nous pouvons nous attendre à beaucoup de spectacle. Mais l'inconnu persiste pour le moment. Enfin, si tout fonctionne, Riot pourra décider dans le futur de revenir en arrière. Seul l’avenir nous le dira, mais celui-ci s’annonce palpitant.

La rédaction tient à remercier Chips, Samchaka et Rico pour le temps qu'ils nous ont accordé.

Legends. Parmi eux, le PDG de Cloud9, Jack Etienne :


Je pense qu'il faudrait revoir le système actuel, j'aimerais beaucoup voir un modèle de franchises. L'année dernière, lorsque nous avons failli perdre notre place en LCS et être relégués, nous avons dû beaucoup investir, notamment du temps pour les joueurs et partenaires. C'était dur à gérer de se dire qu'on pourrait éventuellement ne plus participer aux LCS.


En 2017, le pas est franchi. Riot annonce l’instauration du système pour les NA et la LPL dès 2018, tandis que les autres régions suivront au fur et à mesure. C’est le cas de l’Europe pour cette saison. La volonté de l’entreprise américaine est de renforcer la ligue, de protéger l’ensemble des acteurs (équipes, staff, joueurs) et de créer des marques fortes qui permettront aux fans de se retrouver et de supporter leurs équipes de cœur.