Alors qu'iDom a remporté le titre de champion 2019, cette édition de la Capcom Cup ne s'est pas déroulée sans accrocs.

Même si les finales mondiales sont souvent l'événement le plus hypant d'un circuit, le tournoi de la Dernière Chance (Last Chance Qualifier/LCQ) est très attendu. Entre les joueurs non-sponsorisés qui ont cassé leur tirelire pour avoir une chance de participer, ceux qui essaient de sauver leur saison et potentiellement leur sponsoring, et les joueurs locaux qui veulent juste montrer leur niveau, un tournoi de la Dernière Chance est riche en émotions. Larmes de joie, de désespoir, joueurs pouvant passer du paradis à l'enfer en quelques minutes, tout est réuni pour écrire une belle histoire. Cependant cette année, suite à des soucis logistiques, le LCQ n'a pas pu être streamé sur la chaîne officielle du Capcom Pro Tour, décevant la majeure partie de la communauté. Des joueurs ont tenté de le stream en direct, mais entre la qualité de production de Capcom et celle d'un joueur avec son téléphone, la Fighting Game Community est forcément restée sur sa faim.


Problèmes d'affichages récurrents sur le stream officiel (crédit : @BurkishMan)

Les problèmes ont continué lors de l'événement principal. À plusieurs reprises, l'affichage ne donnait pas les bonnes informations, ce que n'a pas manqué de souligner une bonne partie de la FGC. Même si ces erreurs ont rapidement été corrigées, leur répétition n'a pas manqué d'exaspérer une partie des spectateurs. À la surprise générale, une partie du Loser Bracket s'est aussi déroulée off-stream le samedi, probablement pour rattraper le retard que prenait l'événement principal. Si cette décision peut se comprendre, il est assez surprenant que Capcom n'ait pas prévu un second stream pour que les fans puissent suivre leur joueur préféré, comme ça avait été le cas lors de précédents événements. Par exemple, la communauté française n'a pu voir l'affrontement entre Luffy et Dogura que grâce à une diffusion Twitter d'un membre de la FGC présent sur place, ce match s'étant déroulé off-stream.



Beaucoup de plaintes ont été vues sur Twitter...

Le pire fut le lag subit par les joueurs, lié à des problèmes de consoles (la surchauffe semblant être la cause la plus probable). Plusieurs joueurs s'en sont plaints, et certaines des consoles ont dû être changées en plein milieu d'un match. Un changement de ce type est fréquent dans ce genre d'événement, mais généralement, les organisateurs l'anticipent et font ce changement entre deux matchs et non pas en plein milieu d'une rencontre.

Il nous faut aussi mentionner le Pocky Challenge, soit l'événement d'un des sponsors principaux (avec Red Bull) de cette Capcom Cup. Le but de ce challenge était de réaliser un K.O., de façon à ce que la barre de vie de l'adversaire ressemble à un Pocky (genre de Mikado japonais, avec de nombreux parfums). Ce challenge est intervenu entre le Top 16 et le Top 8, durant près d'une heure et cassant le rythme de l'événement, pour un intérêt que beaucoup ont jugé somme toute limité.


Pour certains, le verdict est sans appel.

Malgré un niveau très élévé et des match endiablés, avec de multiples rebondissements comme la victoire finale d'iDom, 26ème joueur mondial, qui n'est pas sponsorisé, le come-back de Luffy contre Big Bird, ou encore le match couperet entre Daigo et Tokido, l'expérience du spectateur s'est retrouvée entâchée par ces multiples couacs. Face au succès d'autres événements de la FGC comme les finales du Tekken World Tour, ou tout simplement les différentes éditions du Red Bull Kumite ou de l'EVO, ces erreurs ne doivent pas être répétées. L'éditeur en a pris conscience et s'est même fendu d'un tweet d'excuse, promettant de tirer les leçons qui s'imposent pour 2020.


La déclaration de Capcom pour 2020.