Entre déceptions, espoirs et relances prometteuses, Gotaga a livré une mise au point détaillée sur l’ensemble des équipes Gentle Mates actuelemment en activité. De Valorant à Rocket League, en passant par Fortnite ou League of Legends, il évoque les coulisses, les obstacles, et les ambitions de chaque projet.

Un état des lieux sans filtre

À l'occasion d’un long live, Gotaga est revenu en détail sur la situation actuelle de Gentle Mates, structure esport qu’il a cofondée. Des bilans lucides, parfois critiques, parfois plus enthousiastes, mais toujours appuyés sur une volonté affichée : faire les choses sérieusement, avec les moyens du bord. L’occasion d’en apprendre plus sur les choix de recrutement, les échecs sportifs, les paris en cours et les objectifs de l’organisation sur l’ensemble des jeux compétitifs où elle est engagée.

Valorant : une relance difficile mais volontaire

Gentle Mates est toujours engagé sur Valorant malgré une première moitié de saison compliquée. Gotaga ne le cache pas : « C’est un jeu qui nous a un peu tirés vers le bas cette année. » Le roster initial n’a pas tenu, notamment après le départ de Robbie vers un projet VCT. Des décisions ont dû être prises en interne, sans pouvoir tout rendre public : « Si je vous en parlais, je vous assure que vous comprendriez totalement. Mais le but, c’est pas de descendre un joueur ou un groupe. » Malgré cela, l’envie de rebondir est réelle. L’équipe a investi à nouveau et prépare activement le second split. « On se donne vraiment les moyens de réussir. Même les week-ends, la conve est spam, premier degré », affirme Gota. « Si ça marche pas, ça marche pas, mais on pourra pas dire qu’on n’a pas tout tenté. »

Call of Duty : « Une année à oublier »

Sur Call of Duty, le constat est encore plus dur. Le projet, lancé en grande pompe, a très vite tourné au désastre. « Catastrophique », résume Gota. « Impossible normalement qu’avec les noms comme ça, tu sois autant bottom. » Selon lui, la hype initiale a été plombée par un roster mal construit et un manque de confiance accordée à la nouvelle équipe. Les résultats ont été décevants, y compris sur le plan du contenu. Pour autant, l’idée est de capitaliser sur cette expérience pour rebâtir. « Ce sera peut-être une année d’apprentissage, mais on sera quelques variants à se dire “le jour où ça marchera, on sera là” », promet-il.

Rocket League : des fondations enfin solides

Le projet Rocket League, après des débuts poussifs, semble enfin retrouver une dynamique positive. Le premier roster, pourtant composé de joueurs prometteurs, n’a jamais fonctionné collectivement. « C’était le groupe qui n’arrivait pas ensemble. Même les scrims, on avait du mal partout », confie Gotaga. Rado, jugé solide individuellement, a dû être écarté pour faire place à un nouvel élément : yujin. « C’était dur, parce qu’il méritait pas forcément, mais c’était le changement qu’il fallait faire », explique-t-il. Désormais, l’équipe a retrouvé de la cohérence, et les ambitions sont claires : « Je sais que quand le match va se lancer, qu’importe les équipes qu’on jouera, je me dis qu’on peut gagner. » Le discours reste mesuré, mais confiant : « Il faudra la bonne run, faudra être efficace, mais on peut aller chercher les Worlds. »

League of Legends : des signaux au vert

Gentle Mates poursuit son développement sur League of Legends avec une équipe remaniée autour de figures bien connues comme Eika et Comp. « Franchement, Goto [le coach] a fait du bon boulot. Ça build, ça scale », résume Gotaga. « Comp, tout le monde était sceptique parce qu’il avait pas joué depuis longtemps, mais c’est vraiment ton gars stable, sûr, et en plus il bosse. » Le bilan est positif. L’équipe s’est qualifiée en playoffs, a battu Solary et poussé Ici Japon à ses limites. Pour autant, Gota reste conscient des limites structurelles du projet : « Le maximum qu’on peut faire, c’est gagner les EMEA Masters. T’as KC [Karmine] qui les a déjà gagnés je sais pas combien de fois. » Il insiste cependant sur l’état d’esprit : « C’est un jeu qui marche très fort chez nous. Les gars se donnent vraiment les moyens de réussir. C’est limite ce que je préfère regarder aujourd’hui. »

Fortnite et les autres projets : entre stabilité et potentiel

Fortnite est clairement le terrain le plus favorable pour Gentle Mates. « Oméga vert », selon Gotaga, qui met en avant le travail de Nico et la solidité du roster, entre Français et Européens. « Vanyak3kk, c’est pas un mercenaire. C’est une légende du club. » La seule ombre au tableau concerne le duo Pollo/Peterbot qui n’a pas pu être aligné comme prévu, ce qui pourrait affecter les perfs futures. Mais même avec ce contretemps, « tous les voyants sur Fortnite sont giga verts ».

TFT est également bien suivi avec de bons résultats pour Coco et Jedusor, malgré un mauvais patch au pire moment. « Enzo, il veut vraiment perf pour tout le monde », note Gota. Age of Empire est porté par un MarineLorD toujours performant, tandis que Warzone, bien que moins en réussite, bénéficie d’un roster « qui se bute au jeu » et qui a simplement besoin d’un petit déclic.

Gentla Mates, un projet qui cherche encore sa constance

Gentle Mates affiche une volonté claire : rester compétitif sur de nombreux jeux, quitte à essuyer des échecs dans la phase de construction. Valorant, CoD et Rocket League ont connu des ratés, mais les ajustements sont en cours. Sur LoL et Fortnite, la dynamique est bien meilleure. Et malgré les désillusions ponctuelles, la philosophie reste intacte : « On se donne les moyens de réussir », répète Gotaga. « Et si ça marche pas, au moins on pourra pas dire qu’on n’a pas tout tenté. »