Les langues se délient concernant l'affaire NiP. L'image de la structure risque d'être détruite pour de bon.

Dans une interview accordée à Richard Lewis, Robin « Fifflaren » Johansson est revenu sur la glorieuse période des Ninjas in Pyjamas sur CS:GO entre 2012 et 2013 (avec pour rappel une série de 87 maps remportées consécutivement en LAN.)


Nip au top de sa forme en 2013 (c) hltv.org

Glorieuse ? Sur le plan esportif sans aucun doute, mais sur le plan humain, Fifflaren a tenu à raconter son histoire et celles de ses coéquipiers, qui n’a rien d’un conte de fées.

L’ancien joueur suédois revient sur de nombreux points accablants pour NIP :

-    la fuite d’un investisseur en Thaïlande avec l’argent complet des cashprizes remportés par NIP entre 2012 et 2013 ;
-    le non-paiement d’Anders Blume pour ses streams sur la WebTV NIP sur cette même période ;
-    le vol de l’argent caritatif Go4Balkans dédié aux victimes des inondations en Bosnie-Herzégovine sur le compte Paypal NIP en 2014 (Plus de 25 000 € de donations) ;
-    près de 30 000 $ de rémunération non-payés à Fifflaren durant la période 2012-2013 par la structure.

Il parle ensuite du changement de cap de Ninjas in Pyjamas avec de nouveaux investisseurs. Mais les problèmes ne sont toujours pas résolus avec des clauses de contrats plus ou moins surprenantes :
-    la possibilité d’être licencié à tout moment, peu importe la cause ;
-    l’obligation de streamer sur une plateforme choisie par la structure, à hauteur de 10h par mois ;
-    tout manquement à une clause du contrat entrainant une pénalité de 20 000 € par manquement.

Sans parler du manager qui devait donner son autorisation aux joueurs pour avoir une copine, de peur que ces derniers ne soient pas assez concentrés sur le jeu. Sur la période 2012-2015, le montant dû aux joueurs en cashprizes et en revenus des stickers s’élevait à 340 000 $.

Pour rappel, Richard Lewis a déjà parlé des mauvais comportements de NIP en 2015, mais il n’y avait jamais eu de révélations des joueurs jusqu’à aujourd’hui. Richard «  Xizt » Landström et Adam « friberg » Friberg ont tenu à affirmer et à donner leur soutien aux propos de Fifflaren.


La réponse d’Hicham Chahine, CEO de NIP, ne s’est pas fait attendre. Il a partagé son point de vue et celui du management sur ces affaires. Sa réponse est disponible ici.