Movistar KOI s’impose 3-1 face à G2 Esports en finale des Playoffs du LEC Spring Split 2025 et décroche le premier titre de son histoire. Supa, Elyoya et leurs coéquipiers ont dominé la série avec autorité, ne laissant qu’une manche à des G2 trop souvent dépassés collectivement.
G2 Esports vs Movistar KOI : Une finale maîtrisée pour un premier sacre historique
La finale des LEC Playoffs 2025 opposait deux trajectoires bien distinctes. D’un côté, G2 Esports, l’ogre européen emmené par son duo emblématique Caps/Hans Sama. De l’autre, Movistar KOI, outsider longtemps sous-estimé, mais auteur d’une progression fulgurante durant les playoffs, jusqu’à se hisser en finale. Ce face-à-face tant attendu a tourné à l’avantage de la structure espagnole, qui a imposé son rythme, son collectif et son ambition. Porté par un Elyoya omniprésent et un Supa d’une grande régularité, MKOI a remporté trois des quatre manches avec autorité, ne laissant à G2 qu’une maigre bouffée d’air dans la troisième partie. Supériorité tactique, exécution chirurgicale, synergie irréprochable : tous les ingrédients étaient réunis pour que Movistar KOI décroche le premier titre LEC de son histoire. Une consécration méritée pour une équipe qui a franchi un cap.
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Game 1 – Movistar KOI impose son rythme et ouvre le score
La finale s’ouvre sur une partie où les deux équipes s’observent longuement. KOI donne le ton avec une composition construite autour de Xin Zhao et Ahri, pensée pour prendre le contrôle des objectifs. Et ce plan fonctionne. Dès les dix premières minutes, les Espagnols creusent un léger écart économique, tout en posant les premières bases d’une domination méthodique. G2 tente de colmater les brèches, notamment grâce à quelques prises d’information bien senties en jungle, mais l’initiative reste globalement côté MKOI. Au quart d’heure de jeu, l’écart se resserre. Caps sur Taliyah et Hans Sama sur Kalista tentent de relancer le tempo, mais la maîtrise du terrain reste espagnole. KOI continue de dicter la cadence avec un jeu d’apparence lent, mais rigoureusement structuré. Elyoya, toujours juste dans ses timings, multiplie les interventions proactives et oriente parfaitement la transition vers le mid game.
À 25 minutes, MKOI affiche une avance de 2k golds et commence à s’installer dans la moitié supérieure de la carte. Les dragons sont contestés mais majoritairement sécurisés côté espagnol, tandis que G2 peine à trouver l’ouverture. Il faut attendre autour de la demi-heure pour voir le premier teamfight d’envergure, sur la zone du Nashor. G2 parvient à sécuriser l’objectif après une escarmouche confuse, mais la récupération du buff ne suffit pas à inverser le momentum. Toujours devant aux ressources et mieux regroupés, les MKOI reprennent le contrôle quelques minutes plus tard. Le quatrième dragon est arraché après un teamfight parfaitement mené, où leur coordination et leur tankiness font la différence. La Soul en poche, les Espagnols enclenchent la phase de siège avec discipline. G2, trop loin derrière en golds et en structure, ne parvient pas à contenir la pression et s’incline sans pouvoir forcer un ultime baroud d’honneur. Movistar KOI ouvre le score avec autorité.
Game 2 – Supériorité totale de MKOI, G2 submergé
Après un premier point marqué avec rigueur, KOI entre dans la deuxième manche avec une approche plus directe, et un plan de jeu offensif centré autour du trio Pantheon–Galio–Varus. La draft respire la proactivité, et Elyoya s’en empare avec brio. Très tôt, le jungler espagnol met en place un gank sur la midlane, exécuté avec une précision chirurgicale, pour offrir à Jojo un premier kill. Le ton est donné. Dans les minutes qui suivent, Supa commence à prendre l’ascendant sur Hans Sama, et Alvaro multiplie les prises d’espace. Au quart d’heure de jeu, l’avance est déjà nette : près de 4k golds en faveur de MKOI, qui a su capitaliser sur chaque escarmouche pour creuser l’écart. G2 tente de réagir par quelques rotations ou contre-initiatives, mais les décisions manquent de coordination, et les exécutions sont poussives. Passée la 20e minute, la domination devient incontestable.
Les teamfights sont tous remportés par MKOI, qui combine à merveille ses outils de contrôle et de burst. G2 est étouffé sur toute la carte, incapable de sécuriser des ressources ou de contester les objectifs. Supa, totalement libéré, se montre impitoyable à chaque phase de siège. L’avance atteint la barre des 10k golds à la 35e minute, et les Espagnols prennent un premier Nashor pour ouvrir la base ennemie. Pourtant, sur un sursaut d’orgueil, G2 parvient à repousser une tentative d’assaut, remportant un teamfight grâce à une bonne position défensive et à l’impact de Caps. Le Nashor est volé dans la foulée, et l’écart se réduit légèrement. Mais le répit est de courte durée. Dès le regroupement suivant, KOI réinvestit la carte avec discipline, puis relance l’assaut final avec calme et efficacité. Cette deuxième manche se conclut sur une nouvelle démonstration de force.
Game 3 – G2 retrouve son jeu et réduit l’écart
Mené 2-0 dans la série, G2 Esports joue sa survie dans ce troisième affrontement. Contraints de réagir, les joueurs optent pour une composition plus frontale, capable de tenir la ligne et de punir les erreurs, avec notamment BrokenBlade sur Sion et Caps sur Annie. Et cette fois, l’équipe montre un tout autre visage. Dès les premières minutes, la structure de jeu est plus propre. G2 prend l’avantage dans les phases de lane, sans forcer, et parvient à installer un léger contrôle sur la carte. À 15 minutes, les deux formations sont encore au coude-à-coude économiquement, mais G2 affiche une meilleure maîtrise collective et commence à prendre des dragons. Au fil des minutes, Caps trouve ses angles, SkewMond sécurise des zones clefs, et Hans Sama s’installe tranquillement dans la partie.
À la 20e minute, l’équipe de Caps accentue la pression. L’avance en golds approche les 2k, et le premier teamfight post-20 tourne à l’avantage de G2, sans que MKOI ne puisse vraiment répliquer. Supa est isolé à plusieurs reprises, et Jojo, sur Sylas, n’a pas l’impact des games précédentes. À mesure que la partie progresse, le plan de jeu G2 se déploie avec précision. Autour de la demi-heure, la dynamique est claire : G2 contrôle les dragons, sécurise un Nashor, puis transforme cette supériorité en pression concrète sur les lanes. La composition à gros front line fonctionne parfaitement : BrokenBlade tank l’intégralité des engagements, et derrière, Hans Sama et Caps déroulent. MKOI tente de résister, mais n’a pas les outils ni l’avance pour inverser la tendance. Le dernier teamfight, amorcé au centre de la carte, est à sens unique. G2 l’emporte sans trembler et conclut la partie dans la foulée.
Game 4 – Movistar KOI conclut en force et décroche le titre
Porté par une dynamique impressionnante depuis le début de la finale, KOI aborde la 4e manche avec l’opportunité de conclure la série et de remporter son premier titre LEC. De leur côté, les G2 savent qu’ils n’ont plus droit à l’erreur. Ils misent sur une composition explosive en début de partie pour tenter d’imposer leur tempo rapidement. Le plan ne passe pas. Dès les premières minutes, MKOI affiche une lecture parfaite de la carte. Elyoya dicte une fois de plus le rythme, et Myrwn, dominant en toplane sur K'Sante, s’impose contre BrokenBlade. À huit minutes, les Espagnols déclenchent une action décisive, la confiance est totale. G2 tente de répondre, notamment via un bon teamfight à 13 minutes qui leur permet de temporiser, mais l’écart reste tangible. À chaque regroupement, Movistar KOI montre plus de coordination. Jojo sur Azir devient rapidement un point central des affrontements, tandis que Supa et Alvaro punissent sans relâche la moindre erreur de positionnement.
G2 s’accroche, mais se retrouve de plus en plus acculé dans sa moitié de terrain. À 24 minutes, le tournant. MKOI force un teamfight autour du troisième dragon. G2 est balayé, le fight est net, sans aucune perte côté espagnol. Le Baron tombe quelques minutes plus tard, puis les inhibiteurs. À ce moment de la partie, la domination est totale. Plus rien ne semble pouvoir enrayer la mécanique Movistar KOI. Le siège final est brutal. G2 ne peut que reculer, tente une ultime engage désespérée, immédiatement punie. MKOI rase la base, détruit le Nexus, et s’offre un sacre historique. Un 3-1 net, porté par un collectif huilé et une série monstrueuse d’Elyoya, incontestablement le joueur clé de cette finale. Pour la première fois de son histoire, Movistar KOI est champion d’Europe.
Un sacre fondateur pour Movistar KOI, une claque pour G2
En s’imposant face à G2 Esports, Movistar KOI ne se contente pas de remporter son premier titre européen : la structure espagnole envoie un message clair au reste du LEC. Avec un collectif cohérent, des individualités en pleine maturité et une lecture de jeu constante, MKOI s’est hissé au sommet en écartant coup sur coup Fnatic, Karmine Corp, puis G2, les deux formations les plus titrées du circuit, et le champion en titre. Ce succès valide aussi les choix de construction opérés en amont. Elyoya, au sommet de son art, a été le catalyseur du projet. Supa et Alvaro ont confirmé leur montée en puissance, tandis que Jojo a livré ses meilleures prestations de la saison au moment le plus crucial. C’est toute une équipe qui a haussé son niveau pour gravir l’ultime marche.
Pour G2, cette finale marque la fin d’un cycle. Bousculée stratégiquement, dépassée mécaniquement, l’équipe de Caps a semblé à court de solutions dans trois des quatre parties. Un rappel brutal que la domination ne dure jamais éternellement, surtout face à une génération montante déterminée à prendre sa place. Movistar KOI entre dans l’histoire. Le LEC a peut-être trouvé un nouveau roi.
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