Le patron de la division jeux vidéo en compétition et croissance de la structure Fnatic, Patrik "cArn" Sättermon, s'est exprimé sur les réseaux sociaux du club concernant les récents bouleversement de la structure.

Traduction de la langue de bois

Patrik "cArn" Sättermon a porté les couleurs de Fnatic en tant que capitaine sur Counter-Strike entre 2006 et 2012. Depuis il est entré dans l'organigramme de l'organisation pour devenir aujourd'hui le chef de toute la partie développement de l'activité jeux vidéo. C'est d'ailleurs grâce à cette double casquette, d'expert du FPS de Valve et d'acteur du business international, que sa parole vaut aujourd'hui de l'or. Homme de confiance du grand patron anglais Samuel Mathews, il est dans la ligne de mire depuis plusieurs mois suite aux nombreuses difficultés que rencontre la structure. Dans une courte vidéo postée sur les réseaux sociaux de Fnatic, Patrik revient sur les récents événements qui ont touché la section Counter-Strike: Global Offensive. Comme bien souvent le discours est très lisse et il faut aller chercher plus loin pour essayer de décrypter le vrai sens de ce message.

Premièrement cArn confirme ce que nous vous disons depuis plusieurs mois, Fnatic a grandement souffert et souffre encore des effets de la pandémie de COVID-19. Cet événement a frappé de plein fouet une structure qui s'était mise dans le rouge pour assurer son développement, et qui s'est retrouvée avec une perte importante de revenus et des équipes qui performent beaucoup moins. L'accumulation de ces problèmes a poussé l'organisation a chercher des financements par tous les moyens, allant jusqu'à demander à ses propres fans de participer. S'ils n'ont toujours pas sortis la tête de l'eau, il faut absolument pour eux renouer avec les victoires pour obtenir du cash et convaincre de nouveaux partenaires. Ceci explique notamment pourquoi on a le sentiment qu'à l'heure actuelle Fnatic mange un peu à tous les râteliers. Asie, Europe, Amérique, partout où il est possible de signer un contrat lucratif on les trouve sur le chemin. Espérons que cela ne leur portera pas préjudice sur le long terme, cette stratégie demeure dans tous les cas extrêmement risquée

Autre point abordé l'orientation hors de Suède de la section Counter-Strike: Global Offensive. L'écurie n'a de toute manière pas d'autre choix que d'aller piocher ailleurs que dans son pays de prédilection, tout simplement car le marché local des jeunes a d'ores et déjà été phagocyté par le concurrent Ninjas in Pyjamas. Par conséquent les histoires de connexion, de mondialisation etc. c'est de la « poudre de perlimpinpin » comme dirait l'autre. Fnatic a tout simplement pris trop de retard dans la mise en place d'une politique de développement des jeunes et doit désormais se tourner sur des marchés ouverts. Ils ne sont plus si nombreux que cela mais parmi les pays où l'on peut encore voler les talents sans problème on retrouve notre bonne vieille France. Ceci explique aussi pourquoi dans la construction de son académie, Fnatic s'y est pris en urgence en recrutant des joueurs qu'ils ne connaissaient même pas 24 heures avant.

Ensuite on apprend également que l'entreprise souhaiterait conserver Jesper "JW" Wecksell et Maikil "Golden" Kunda Selim dans l'encadrement. Cela signifierait pour eux la fin de leur carrière. Alors si l'ancien capitaine Golden n'est de toute manière pas en mesure de reprendre le jeu tant que son état psychologique ne se sera pas amélioré, pour celui qui a fait les beaux jours du club JW c'est moins simple. Rien n'indique qu'il a envie de raccrocher sa souris, surtout que son ancien camarade Robin "flusha" Rönnquist est toujours à la recherche d'un cinquième homme depuis le départ de Niels Christian "NaToSaphiX" Sillassen du projet GORILLAZ. Or comme le hasard fait bien les choses Jesper aurait le profile qui conviendrait parfaitement pour remplacer le Danois, et l'annonce de la mise sur le banc de l'un et du départ de l'autre était presque concomitante.


flusha et JW à nouveau réunis ?

Quoi qu'il en soit concernant Fnatic ils sont toujours à la recherche de remplaçants, il leur faut un capitaine avec de l'expérience et dans ce domaine ils auraient pour priorités le Danois Mathias "MSL" Lauridsen et l'Anglais Alex "ALEX" McMeekin tous les deux libres, mais il  leur faudra aussi un cinquième homme. A quel poste ? Tout dépend puisque pendant un temps Jack "Jackinho" Ström Mattsson avait laissé tomber le sniper (ce qui n'avait pas été un grand succès) pour ensuite le reprendre. Ce dont Fnatic aurait besoin finalement c'est d'un joueur du profile de Nathan "NBK-" Schmitt (solide, expérimenté et avec un fort caractère) mais malheureusement ce dernier semble avoir bel et bien tourné la page CSGO. Pour l'heure de toute façon personne n'a signé de contrat et la prospection semble se poursuivre, avec comme mot d'ordre dépenser le moins possible mais recruter des joueurs avec une aura suffisante pour contenter les fans et être moins ridicules en compétitions.