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Las Karpas, principal groupe de supporters de Movistar KOI, a publié un communiqué accablant visant le club espagnol. Le texte dénonce des cas graves de négligence médicale, de mauvais traitements et une gestion interne jugée toxique. Face à l’ampleur de la polémique, la direction a fini par réagir et promet des mesures.

Réactions et suite de l’affaire Movistar KOI

Mise à jour du 9 mai 2025 : dans les heures qui ont suivi la publication du communiqué de Las Karpas, plusieurs figures de l’organisation ont réagi publiquement. Adam Adamou, PDG d’OverActive Media (société mère de Movistar KOI), a reconnu la gravité de la situation et promis des mesures : « Personne n'est intouchable. Ma responsabilité est envers KOI et envers la vérité. Je travaille pour faire la lumière sur cette affaire. Donnez-moi du temps et de l’espace pour prendre des décisions difficiles. » Cette déclaration, diffusée sur ses réseaux sociaux, marque une première prise de position de la direction.

De son côté, Fernando Piquer, fondateur de Movistar Riders et actuellement directeur de la stratégie chez OverActive Media, a annoncé un changement de gouvernance : la gestion exécutive de Movistar KOI sera désormais centralisée en Europe. Il a aussi indiqué qu’il fournirait davantage de détails sur les faits évoqués, sans fixer de calendrier précis. L’organisation espagnole est désormais sous pression pour répondre de manière transparente aux accusations, alors que les appels à l’ouverture d’une enquête indépendante se multiplient. À ce stade, Riot Games n’a pas encore communiqué officiellement sur le dossier.

Le malaise grandit autour de Movistar KOI

Article du 7 mai 2025 : Alors que Movistar KOI tente de s’imposer en LEC et de construire un projet cohérent depuis la fusion avec MAD Lions, de nouvelles accusations viennent raviver les tensions autour de la structure. Cette fois, ce ne sont ni des résultats ni des décisions de mercato qui font réagir, mais des accusations bien plus graves. Dans un communiqué publié le 6 mai, Las Karpas, le groupe de supporters lié à KOI, a pris la parole publiquement pour dénoncer ce qu’il qualifie de « situations inadmissibles », sur la base de témoignages recueillis ces derniers mois. Les accusations portent sur le traitement de certains joueurs et membres du staff de l’équipe académique, sur des conditions de vie et de travail jugées inacceptables, et sur une gestion arbitraire des ressources humaines et financières au sein de la structure.

Apporter son soutien à un club ne signifie pas se taire face à la maltraitance, la négligence ou les abus. Et ce que certains membres du staff et des joueurs ont vécu ne peut, ni ne doit, être ignoré. 

Selon Las Karpas, des joueurs malades n’auraient pas été envoyés consulter des médecins, mais traités à la place avec des méthodes alternatives comme l’homéopathie. Le cas du botlaner Supa est également mis en avant, notamment en raison de son allergie aux fruits à coque. La cuisinière du club aurait procédé à des tests alimentaires à l’aveugle pour identifier les aliments problématiques, et ce, sans prévenir le joueur. Le communiqué évoque également un épisode plus inquiétant : des morceaux de verre auraient été retrouvés dans un smoothie préparé à la résidence, sans que des mesures claires aient été prises ensuite. Toujours selon le même texte, les joueurs auraient refusé de continuer à travailler avec la cuisinière pendant les Worlds, mais aucune solution de remplacement n’aurait été proposée. Ils se seraient alors alimentés uniquement via des commandes de plats livrés, sur leurs fonds propres.

Un système de primes jugé arbitraire

Ces conditions de travail auraient eu un impact direct sur la performance de l’équipe, mais aussi sur la rémunération. Las Karpas dénonce une clause dite de « bonus de performance » partagée entre joueurs et staff, dont l’activation serait laissée à l’unique discrétion d’un membre de la direction nommé Till. Le communiqué assure que le coach Melzhet aurait été privé de ce bonus après avoir exprimé publiquement ses opinions sur la gestion de l’académie lors d’un stream. Quant aux joueurs Álvaro et Supa, ils auraient également été écartés de ce système de prime en raison de tensions avec certains membres du staff, hérités de l’époque MAD Lions, et de leur refus de travailler avec la cuisinière.

Le traitement du psychologue du club est également mis en cause. Il aurait été volontairement tenu à l’écart de son travail, peu ou pas rémunéré correctement (apparemment moins bien payé que la cuisinière), et ignoré par la direction. Las Karpas affirme que Melzhet aurait même payé de sa poche son billet pour qu’il puisse participer à un bootcamp, faute de soutien de la part du club. Ces éléments dressent le portrait d’un environnement professionnel dégradé, où les conditions humaines et de santé passeraient au second plan, malgré le discours public souvent tenu par la structure autour du « bien-être des joueurs ».

Ce type de situation est absolument inacceptable dans n’importe quel environnement professionnel, et a fortiori dans une structure qui prétend prendre soin de ses membres. Ce qui est en jeu ici n’est pas une marque ni un logo, mais le bien-être de personnes qui ont tout donné pour ce blason.

Le ton du communiqué est ferme. Las Karpas appelle à des explications publiques, honnêtes et rapides de la part des dirigeants. À défaut, le groupe prévoit d’entamer des actions de protestation actives. Le message est sans équivoque : il ne s’agit plus seulement de performances ou de stratégie, mais de respect et de dignité. En prenant la parole aussi frontalement, Las Karpas expose au grand jour les tensions profondes entre l'identité de KOI, fondée autour d'une communauté, et la nouvelle gouvernance du projet, héritée de MAD Lions et Movistar Riders. Une fracture qui, cette fois, ne se réglera pas sur la Faille. Reste à savoir si Riot Games décidera de se saisir de l’affaire, si une enquête sera menée, et si des responsabilités seront établies.

Pour Las Karpas, les choses sont claires : si les responsables de tout cela ne se manifestent pas et ne donnent pas d'explications publiques et honnêtes, nous commencerons à protester activement. Nous ne permettrons pas que l'on continue à jouer avec la santé, le respect et la dignité de ceux qui ont soutenu ce projet avec effort et passion.