Elles sont nombreuses aujourd'hui à s'auto proclamer "Capitale de l'esport", mais peu de villes arrivent aujourd'hui à être à la hauteur de leur ambition tellement le défis est colossale et le secteur encore très jeune. Quoi qu'il en soit, un nouveau Challenger vient de faire officiellement son apparition puisque la principauté d’Andorre veut devenir la capitale de l’esport et voit les choses en grand.

la Principauté d'Andorre peut-elle devenir "The Place to Be" de l'esport en Europe ?

Petite principauté indépendante coincée entre la France et l'Espagne d'une superficie de 468 km², la Principauté d'Andorre est aujourd'hui connue essentiellement pour son tourisme, et ses nombreuses boutiques aux prix alléchants, semble vouloir se tourner vers une nouvelle discipline et nourrit l'ambition de devenir elle aussi "la capitale de l’esport". Depuis trois ans, le gouvernement de la Principauté d'Andorre prépare un "plan stratégique" sur l’esport, comme nous le révèle un article publié ce jour sur le site de France Info, une volonté qui est née afin de diversifier le modèle économique. 

Dans une interview, le ministre de l'Économie de la Principauté d'Andorre, Jordi Gallardo Fernandez, a fait part de ses ambitions face à la montée en puissance de l'esport dans le monde, à l'objectif de préparer les jeunes d'aujourd'hui aux métiers de demain, mais pas forcement pour devenir des joueurs professionnels, mais plutôt des développeurs, des avocats, des créateurs de contenus audiovisuels. La Principauté d’Andorre veut sa part du gâteau, et semble être prête à tout pour que ce projet aboutisse, elle n'hésitera donc pas à mettre en avant son "régime fiscal avantageux pour attirer des entreprises". Voici un extrait : 

Votre volonté, c'est d'offrir de nouveaux débouchés pour la jeunesse et les étudiants d'abord...

Absolument. Notre plan a une dimension éducative. La première étape est d'introduire la compétition d’esport en dehors des horaires scolaires. Puis, nous allons utiliser ce levier pour motiver aux jeunes, pour qu’ils puissent se former et devenir les professionnels de demain.

Si vous voulez faire venir des entreprises et des développeurs, il vous faut des infrastructures pour les accueillir. Comment comptez-vous les financer ?

Ce sera le plus important et nous en discutons depuis un an. Quels sont les besoins du point de vue des stratégies pour retenir le talent ? Quels sont les besoins du point de vue des infrastructures ? Les infrastructures peuvent être digitales, quand on parle de la cybersécurité, par exemple, et physiques. De ce point de vue-là, nous en avons certaines mais il nous manque les plus grandes. C’est en cours dans le plan du gouvernement.

Vous dîtes même vouloir devenir la capitale européenne de l'industrie du esport. N’est-ce pas démesuré ?

Il faut penser en grand ! Donc, pourquoi pas ? C'est vrai que si on ne prend qu'une seule dimension dans laquelle on n'aura pas les mêmes ressources que de grands pays comme la France, on ne va pas arriver à être des référents. Mais si on essaye d'avoir l'écosystème avec plusieurs acteurs, je crois qu'on sera sur le bon chemin pour attirer des joueurs professionnels, des équipes et pour motiver l'investissement privé.

Vous pouvez l'intégralité de l'interview sur le site francetvinfo.fr