Vous le savez sûrement déjà, les choses ont mal tourné pour la ligue franchisée FLASHPOINT qui se déroulait sur le sol américain, après les révélations concernant la mise à l’arrêt de la société organisatrice, le feuilleton pourrait ne pas être fini. Sur le plan administratif, juridique et financier notamment.

La CSPPA bientôt en justice face à FLASHPOINT ?

D’après nos confrères de chez Vakarm, la CSPPA envisagerait d'intenter un procès d'un demi-million de dollars contre FLASHPOINT. Selon le rapport publié, la CSPPA est actuellement en train de débattre en interne d'une action en justice contre FLASHPOINT pour des revenus minimums de partage de joueurs non payés.

Le projet FLASHPOINT déjà sous le feu des critiques depuis quelques jours, mais rien ne semble s’arranger puisqu’une nouvelle organisation vient de faire son apparition dans ce feuilleton déjà très agité pour l’organisateur de la compétition : La CSPPA. Le syndicat des joueurs a toujours entretenu une relation quelque peu conflictuelle avec le tournoi Flashpoint, la CSPPA avait déjà refusé de payer 165 000 $ à Flashpoint lors d’une affaire de sponsoring : Flashpoint affirmait en février 2020 que la CSPPA avait cessé de répondre à ses demandes de documents signés qui permettraient aux joueurs de tester les moniteurs d'un sponsor potentiel. En conséquence, ils affirment que la ligue a perdu des revenus de partenariat qui auraient été versés à la ligue et aux joueurs dans le cadre de leur système de partage des revenus ... En bref, une histoire de gros sous.


La CSPPA a-t-elle tout à perdre dans cette histoire ? (c) CSPPA

Selon le rapport, les deux organisations pourraient prochainement s’affronter sur le terrain de la justice. L'association des joueurs professionnels de Counter-Strike discute en interne d'une possible action en justice au sujet d'une compensation impayée pour les joueurs des équipes partenaires lors de l’année 2020. Les joueurs des équipes partenaires que sont c0ntact, Cloud9, Dignitas, Envy, Gen.G, MAD Lions, MIBR et FPX devaient recevoir 457 500 dollars de rémunération de base dans le cadre d'un accord entre la CSPPA et FLASHPOINT.

Les modèles actuels de partage des revenus qui prévalent dans CS:GO ont vu le jour en grande partie grâce à la pression exercée par FLASHPOINT lors des négociations d'intersaison 2020 avec le syndicat et ses représentants. Ces dernières années, la CSPPA a conclu des accords similaires avec ESL, BLAST et Dreamhack. Une partie du partage couvre divers flux de revenus comme les droits de diffusion, le sponsoring et les revenus des billets. Ce qui est unique à FLASHPOINT, c'est la compensation minimale garantie en plus d'un paiement annuel en pourcentage des revenus nets. Ce modèle a été discuté à plusieurs reprises par les cadres de FLASHPOINT, comme une structure plus lucrative et prometteuse par rapport aux accords d'ESL et de BLAST.


Extrait du contrat concernant les revenus minimums

La CSPPA, critiquée à plusieurs reprises ces dernières années, pourrait profiter de l’occasion afin de “redorer” son blason. Mais à quel prix ? L'accord sur les revenus minimums des joueurs est concerné pour cette probable action en justice, mais l’accord stipule que la CSPPA a conclu un contrat distinct avec FLASHPOINT pour les droits de propriété intellectuelle des joueurs et les droits médiatiques. Intenter une action en justice sur un contrat tout en manquant à ses obligations … Pas sûr que cela soit bénéfique. Le contrat stipule également que la compensation sera versée par les équipes partenaires. Il pourrait donc s'agir d'une zone grise, puisque ce sont les équipes elles-mêmes qui seraient responsables des paiements et non FLASHPOINT.

Pétard mouillé ou véritable risque pour l’écosystème counter-strike ? Dans tous les cas, si une action était menée, les 54 joueurs devraient recevoir -au mieux- une somme avoisinant les 8500 $, déduisez à cela les frais juridiques de l’action. Et il ne vous reste plus grand-chose. Affaire à suivre.