Après de longs mois d'enquête l'ESIC (Esports Integrity Commission) a livré son premier verdict concernant les accusations de matchs arrangés sur la scène Counter-Strike nord-américaine et deux joueurs subissent un bannissement de 5 ans.

5 ans de bannissement

Sebastian "⁠retchy⁠" Tropiano et Kevin "⁠4pack⁠" Przypasniak ont été informés de leur peine par l'ESIC récemment, les deux anciens membres de l'équipe Rebirth reçoivent un bannissement de 5 ans après avoir été convaincus d'avoir arrangé des matchs. Les faits remontent à plusieurs mois après qu'une conversation ait été rendue publique dans laquelle des joueurs semblaient clairement discuter de la manière dont ils allaient truquer leur match d'ESEA. Depuis le mois d'avril l'ESEA avait déjà interdit à tous les accusés de participer à leurs compétitions pendant 4 mois, cela donnait du temps pour l'ESIC afin de poursuivre ses investigations. Or l'affaire sera allée bien plus loin que prévu, impliquant notamment le FBI et nécessitant l'analyse d'un grand nombre de documents. Le troisième joueur qui était présent lors de cette fameuse discussion, Carson "⁠nosraC⁠" O'Reilly , est quant à lui sorti avec une peine allégée, aucune preuve n'ayant pu confirmer qu'il avait participé, en revanche le fait qu'il n'ait pas dénoncé ses camarades lui a été reproché. Sa sanction aura donc été de 111 jours et a pris fin en juillet dernier, pour lui par conséquent l'aventure peut se poursuivre en compétition.

On comptait également deux autres personnes citées dans la discussion mais qui n'étaient en revanche pas présentes, il s'agissait de Alex "⁠vek⁠" Voynov et David "⁠J0LZ⁠" Jolin, tous deux sortes totalement blanchis de l'affaire étant donné qu'aucune preuve n'a pu être retenue à leur encontre. En revanche au sujet des deux principaux protagonistes incriminés, Sebastian "⁠retchy⁠" Tropiano et Kevin "⁠4pack⁠" Przypasniak, ces derniers avaient vu leur sanction infligée par l'ESEA se terminer en juillet et ils avaient depuis repris la compétition au sein de l'équipe ChocoCheck. Pour eux il va falloir désormais raccrocher la souris jusqu'en avril 2026 puisqu'ils sont désormais interdits de participer à tout événement pour lequel l'ESIC est partenaire (BLAST, ESL, ESEA, DreamHack, WePlay etc.). Leur carrière semble donc se terminer ici.

L'enquête était suivie sur deux scènes en parallèle, sachant qu'une partie des accusés avait basculé sur Valorant depuis. Quoi qu'il en soit la communauté s'était beaucoup plainte de la lenteur de l'ESIC dans cette affaire, ce à quoi l'organisation a répondu que les documents qui sont arrivés en sa possession ont retardé son verdict. Cela a d'ailleurs mené à cette situation ubuesque où finalement les premières sanctions sensées être provisoires le temps des investigations se sont terminées avant l'énoncé du verdict. Les accusés pouvant par conséquent reprendre leur vie normale, et c'est d'ailleurs ce qu'ils avaient fait depuis le mois de juillet. Suite à cela l'ESIC a annoncé qu'elle allait tenter d'être plus transparente sur ses dossiers, de manière à informer de l'avancée où nous des enquêtes de manière à éviter à l'avenir ce type de situation. L'organisation bénévole a également déclaré que cette affaire de matchs truqués en ESEA n'était pas terminée. Elle aurait en effet en sa possession des documents mettant en cause un réseau beaucoup plus vaste de crime organisé que prendra encore un long moment avant d'être totalement démantelé.

Prochainement nous devrions avoir des nouvelles au sujet d'un autre dossier brûlant, celui qui met en cause l'ancien entraîneur de la structure Heroic accusé d'avoir transmis des données stratégiques à des concurrents directs de son équipe. Ce dernier réfute les accusations et il devrait dans les prochains jours être fixé sur son sort. Pour rappel Nicolai "HUNDEN" Petersen avait déjà été condamné en 2020, cette fois suite au scandale du bug des coachs. Il avait depuis purgé sa peine de 8 mois et était revenu entraîner officiellement ses joueurs en avril dernier.