BLAST et NEOM ont mis fin à leur partenariat, une décision prise d'un commun accord qui fait suite au tollé que l'annonce avait créé en juillet dernier.

Une bonne chose de faite

Fin juillet, BLAST et le bureau européen Riot Games annonçaient respectivement avoir signé un important contrat de partenariat avec NEOM, ce projet de ville futuriste située au nord-ouest de l’Arabie saoudite, à proximité de la frontière avec la Jordanie et l’Égypte. Suite au tollé que l'annonce avait créé sur les réseaux sociaux et sur le NET, le LEC (League of Legends Championship) avait été obligé d'annoncer la fin du partenariat, et ce, moins de 24 heures après la mise en ligne de la nouvelle. Alberto Guerrero, directeur de la section esport pour Riot Games Europe, avait déclaré que la ligue européenne mettait fin dès à présent au partenariat, déclarant par la même occasion qu'une erreur avait été commise, qu'ils sont allés trop vite en besogne et que cela ne se reproduira plus.

Le partenariat entre BLAST et NEOM était plus ou moins passé inaperçu, ne suscitant pas autant de réactions de la part de la communauté, mais ce fut l'annonce de Riot Games qui l'a mis, "contre son grès", sous le feu des projecteurs. Indubitablement et à l'instar de celui avec le LEC, ce partenariat entre BLAST et NEOM a créé un mouvement de protestation sur les réseaux sociaux, un mouvement suivi par les commentateurs, des animateurs, des influenceurs de la scène Counter-Strike, ainsi que par certaines équipes et joueurs professionnels. 

Pour rappel, ce projet de ville futuriste est très critiqué au niveau international (derrière NEOM se trouve Mohammed Ben Salmane, prince héritier et vice-premier ministre d'Arabie saoudite), notamment pour des histoires de menaces, d'expulsions forcées, d'assassinats, de désastre écologique et de violation des droits de l'homme. The Guardian a notamment rapporté dans un article publié en mai de cette année qu'au moins 20 000 membres d'une tribu (les Huwaitat) risquent désormais d'être expulsés en raison du projet, sans aucune information sur l'endroit où ils vivront après, une expulsion qui a déjà commencé, qui s'est fait au prix de nombreuses arrestations et qui a également fait couler beaucoup de sang. 

Après plusieurs jours de silence radio, essuyant pendant ce temps de nombreuses critiques par la même occasion, BLAST a annoncé hier qu'ils ont finalement décidé de mettre fin à leur partenariat, une décision d'un commun accord d'après HLTV.org. On nous rapporte également que les équipes partenaires sont restées silencieuses à ce sujet, à l'exception d' Astralis qui a déclaré par l'intermédiaire de son PDG Anders Hørsholt que ce partenariat était tout simplement inacceptable. HLTV.org nous rapporte également que les équipes partenaires n'avaient pas été informées de l'accord avant son annonce et qu'elles ont fait part de leurs préoccupations à BLAST immédiatement après l'annonce.