
L'édition 2014 de la Grande Finale du Championnat du Monde de FIFA s'était déroulée à
Rio vient de livrer son verdict en cette journée du 3 Juillet 2014 avec un bilan plutôt mitigé...
Zoom sur l'organisation...

Bien qu'il s'agisse d'un évènement très encadré et aux moyens financiers relativement importants, nous nous attendions à une organisation encore plus pointue que les années précédentes. Certes après avoir peut-être trop salivé sur cette compétition tout au long de la saison, nous nous attendions à une ambiance très "do brazil" mais il n'en a rien été. Les finalistes ont joué dans l'enceinte du Club de Fluminese dont l'ambiance semblait pourtant glaciale et au confort de jeu totalement absent, car pour la énième année, les joueurs ont dû jouer leurs matchs debout face aux des bornes Playstation 3. Pour une compétition de ce calibre, on s'attend tout de même à autre chose...
Côté streaming, on se rappellera aisément des années antérieures donc la qualité des commentaires était amplement plus vivante et axé eSport (FIWC 2012 ?). La volonté de la FIFA d'apporter une similitude entre le football réel et un jeu vidéo de football n'est pas forcément une bonne chose, car une compétition eSport ne se commente pas comme le football réel ! La communauté française aura certainement préféré le streaming proposé par le site FIFA Gamer's Blog avec les commentaires de Brak et Djiin, plus claires et surtout plus intéressant de la part de 2 personnes qui maîtrisent leur sujet !

D'un point de vue technique, l'affichage des rencontres permettait facilement de s'y retrouver et de savoir quels joueurs étaient en train de jouer et quel curseur chacun possédait. En revanche, les organisateurs de la FIFA semblaient totalement dépassés par les évènements ! Durant le streaming, nous avons eu droit à l'affichage des classements totalement farfelus. On se souvient même d'un moment où
Bruce Grannec était classé 1er avec 2 victoires et 1 nul !
Mettre les moyens dans une compétition est une excellente chose, mais cela ne fait pas tout si on ne donne pas ses moyens à des personnes qui connaissent l'eSport et le milieu des jeux vidéo. Nous en avons donc eu encore la preuve cette année et sans pour autant parler du choix des organisateurs d'effectuer cette édition 2014 sur FIFA Coupe du Monde au lieu de FIFA 14, faussant ainsi la donne dès le départ...
Édit : Commençant à avoir quelques retours des joueurs ayant pris part à cette grande finale, nous apprenons que la qualité des téléviseurs utilisés n'était pas au rendez-vous. Des écrans beaucoup trop grands et dont la latence se faisait ressentir manette en main. Bien loin d'un matériel adapté aux jeux vidéo à ce niveau comme le propose par exemple la marque BenQ.
Ajoutons à cela un planning plus que chargé avec entre autres le tournage de plusieurs vidéos promotionnelles ne permettant aux joueurs qu'un court sommeil de 4h pour un réveil plus que matinal (6h) le matin de la compétition ! Sans oublier des repas composés uniquement d'amuses bouches, certainement pas suffisants pour des personnes dont la journée s'est annoncée très longue, et qui ont dépensé beaucoup d'énergie physique et mentale.
Autant de détails qui n'auront pas permis aux cyberathlètes d'être à 100% durant la compétition et expliqueront peut-être certaines contre-performances. Ceci étant, il ne faut pas minimiser pour autant les résultats des finalistes, bien au contraire, ajoutons un profond respect au vainqueur et à tous les autres finalistes qui, en plus de lutter contre un jeu ne faisant pas l'unanimité ont également bravé de nombreux obstacles liés à l'organisation de la FIFA !
L'appel du business...
Faire jouer cet évènement international sur FIFA Coupe du Monde n'était un choix que purement commercial pour la FIFA. Une finale au coeur même du Brésil, durant le Mondial et à quelques semaines après la sortie du titre d'EA Sports, ce choix est donc logique d'un point de vue marketing, mais allant à l'encontre du sportif. Pour rappel, les joueurs ne sont entraînés toute l'année sur FIFA 14 et n'ont eu que quelques semaines pour se préparer sur un tout autre jeu qui se trouve être bien plus arcade. Un manque de respect pour les athlètes engagés qui s'est d'ailleurs traduit sur le terrain avec des performances méconnaissables de la plupart des favoris habituels.

Gros plan sur : Les groupes...
Passons désormais aux performances des joueurs lors de cette FIWC '14 avec en tête de gondole la méforme du plus grand champion de la discipline,
Bruce Grannec (alias Spank). N'arrivant visiblement pas à se faire du tout à ce titre arcade d'EA Sports (et c'est compréhensible), il termine malheureusement avant-dernier de sa poule avec seulement 2 points à son compteur. Concernant les 4 autres Français engagés, le tirage au sort aura choisi de placer
Farid Diffallah et
Julien Dassonvile ensemble dans le Groupe D puis,
Adrien Viaud et
Johann Simon dans le Groupe C. Fortune diverses pour nos frenchies, Julien et Johann n'auront pas eu la chance de se qualifier en phase finale à l'inverse d'Adrien et Farid.
Concernant nos amis étrangers, le seul joueur à être sorti des Poules avec 4 victoires en autant de matchs n'est autre que l'unique représentant du Brésil :
Rafael Fortes ! Pour les autres favoris de la compétition, cela fût bien plus compliqué puisqu'ont été directement éliminé :
Marian Avram,
Ty Walton,
Michael Ribeiro,
Krasimir Ivanov ou encore
Ovidiu Patrascu. Les favoris au tapis, sauf un...
August Rosenmeier qui était tête de série N°2 juste derrière
Bruce Grannec.




Gros plan sur : La Phase Finale...
Les 2 survivants français nous auront hélas quittés dès les quarts de finale. Une sacrée performance dont
Farid Diffallah et
Adrien Viaud peuvent se réjouir, car arriver à ce stade de la compétition n'était pas chose facile cette année et lorsque l'on voit la liste des joueurs éliminés précédemment alors on comprendra que leur classement final est plus qu'honorable même si on se doute de la frustration pour ses joueurs talentueux qui ont le talent pour faire bien mieux (sur un jeu moins arcade !).

Place à la Finale...
Grand favori de la compétition depuis quelques mois,
August Rosenmeier en était à sa 3ème participation à la FIWC à seulement 17 ans ! On se rappelle d'ailleurs de lui l'an dernier à Madrid où il se sera hissé jusqu'en Quart de Finale. Opposé à lui,
David Bytheway tout juste 20 ans et participant pour la première fois à une Phase Finale de la FIWC ! Quel parcours pour une première...
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VS |
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Auteur d'un excellent début de rencontre, l'Anglais n'y aura cru que quelques instants, car peu de temps après avoir ouvert la marque, son adversaire danois aura mis la machine en marche... Égalise, prend l'avantage, puis termine par creuser l'écart en l'emportant sur le score final de 3 buts à 1 !
Une confirmation pour ce talentueux joueur dont la régularité laisse prévoir a encore d'autres titres à l'avenir. Très apprécié par la communauté française tant par sa simplicité que sa disponibilité sachez que la moitié de la famille d'August est Française (allez octroyons-nous un morceau de sa victoire !) et apporte une certaine adoration à notre beau pays qu'il supporte d'ailleurs durant ce mondial. Ce champion garde aussi un oeil sur les compétitions françaises qu'il tente de suivre très régulièrement dès qu'un stream pointe le bout de son nez.

Nouveau Champion du Monde FIFA inscrivant ainsi son nom juste après celui de
Bruce Grannec (2013) et rapporte pour la première fois ce titre au Danemark. Il remporte par ailleurs un chèque de 20,000 $ et une invitation à la prochaine cérémonie du Ballon d'Or !
August Rosenmeier donne déjà rendez-vous l'année prochaine où il défendra son titre lors de la FIWC '15 avec espérons-le, encore beaucoup de français et un jeu qui sera à la hauteur...

De gauche à droite : Adel Daher, August 'Agge' Rosenmeier, Bruce 'Spank' Grannec et Alan 'Zal' Brin.


Modifié le 17/04/2019 à 14:34
Si on peut comprendre les raisons mercantiles de l'organisation de cet event dans ces conditions, il est vraiment dommage que cela se fasse au détriment des joueurs.
On a l"impression que EA n'est pas suffisamment à l'écoute des esportifs (jouer debout, FIFA Brésil, commentaires inadaptés etc...).
Le point positif, c'est qu'ils ont une bonne marge de manœuvre pour progresser!
Modifié le 17/04/2019 à 14:34