Entre le champagne et la galette, quand cela ne va pas de pair, au moment ou, hésitant encore sur les résolutions à prendre pour les prochains mois, l’on se résume l’année passée, les réussites mais aussi les erreurs, les compromis, souvent… C’est comme cela que l’on grandit.
L’esport aussi se trouve grandit! Retour sur 2012.
La surprise de l’année : Le Valencia Esport Congress
Personne en France ou presque n’a parlé du VEC. C’est un peu décevant. Pourtant, pour tous les observateurs de l’esport, c’est un véritable évènement qui à eu lieu en parallèle de la DreamHack Valence à la fin du mois de Septembre. Car le Valencia Esport Congress a permit de mettre autour d’une table un certain nombre d’intervenants qui n'étaient normalement pas habitués à être réunis.
Difficile de ne pas être conquit devant l’idée. Dans la pratique, ce n’est pas parfait mais les grandes lignes sont là! Je vous laisse avec ses quelques heures de vidéos : parfois longues mais toujours argumentées et intéressantes.
L'esport peut il survivre sans un organisme similaire à la FIFA
L'esport et le marketing; Comment vendre à l'esport à une audience
Les développeurs de jeux et l'esport; Comment ils ont embrassé le concept et changé leurs jeux
L'esport et les médias; Pourquoi l'esport est le prochain "grand sujet à la mode"
La réussite de l’année : La reconnaissance du MOBA
1million de dollar pour DotA². Plus de 8millions de spectateurs pour la finale de la saison 2 de League of Legend et des salaires pour la saison 3. Smite, le MOBA en vue à la 3eme personne par Hi-Rez. Des MOBA sur tablettes et téléphones portable. Un genre qui est né de l’esport et probablement pour l’esport et qui, aujourd’hui, 10ans après son invention, a sa place partout dans le petit monde du jeu-vidéo. Même si il est absent du support console, dans l’esport avoir 3 jeux du même genre est une excellente chose pour la diversité des joueurs que la situation apporte et la concurrence qui boostera les sociétés à proposer quelque chose d’unique à leurs fidèles joueurs.

Homme de l’année : David Ting
La prise de contrôle lente mais sure par le marché américain ne fait désormais plus de doute.
L’orientation prise par les organisateurs de tournois à la sortie de Starcraft II et la puissance des budgets alloués afin de conquérir ce milieu habituellement produit par les Sud-Coréens est réussie. IGN qui a toujours été le plus gros réseau de sites dédiés aux jeux-vidéo dans le monde a, cette année, grâce à la 4ème et 5ème saison des IPL, passé son rite de passage en étalant son savoir-faire dans la réalisation de ce genre d’évènement (quoiqu’un peu aidé par GomTV). Alors qu’il y à 3ans, l’esport aux États-Unis ressemblait uniquement au Dr. Pepper présent derrière chaque logo de la MLG, un nouvel acteur, a fait son apparition et avec David Ting à sa tête, représentant le PC en plus de la console et plutôt avec brio. La saison prochaine sera encore un cran au dessus puisque David Ting à annoncé un partenariat avec Capcom. Pour progresser dans un genre supplémentaire, celui du jeu de combat ! Afin de concurrencer l’EVO en prime ?

Le fail de l’année : Eclypsia
Désolé d’en remettre une couche puisque c’est terminé mais entre les contrats d’auto-entrepreneur cloisonnés en plus d’être en 2 langues avec un siège social en Irlande, une source financière classé X et une méthodologie de diffusion de son stream discutable, les responsables auront sans aucun doute su starifier leur équipe. Mais peut-on parler de réussite lorsque les résultats -souvent bons au demeurant sur un jeu ou deux- sont éclipsés par les bad buzz du management. Apparemment pas. 1 Avril - 12 Décembre.

L’écrit de l’année : Raising the Stakes
C’est LE premier livre en provenance des États-Unis traitant de l’esport comme sujet principal (il en existe déjà quelques-uns d’origine Allemande). Il à été écrit par une professeur du MIT qui est spécialisé dans les aspects technologique des médias.
Ce livre qui sortit au Printemps est … passé inaperçu. Mais alors vraiment.
Au programme, 250 pages de théories et de parallèle avec le sport, des business modèle, du streaming et de la nature de l’esport et son mariage avec les médias, des formations et d’implication sociale pour le joueur. Rien de vraiment nouveau dans ce que l’ont peut lire habituellement dans des écrits sérieux sur le sport électronique. Son gros défaut ? Son trop gros zoom sur le modèle américain entre 2006 et 2010 faisant de temps à autre seulement de brefs passages sur l’Asie pour la compréhension et oubliant le plus simplement du monde la majeure partie de l’esport en Europe. Dommage mais ça n'empêche pas l’essai d'être largement confirmé.

La résurrection de l’année : Counter-Strike
Pour certains, ce n’est pas incontestable, pour d’autres, ça ne durera pas. Mais avec un tel pourcentage de compétiteurs qui passe de la version 1.6 et Source sur Global Offensive du fait du basculement des compétitions, il ne fait aucun doute que le nouvel épisode à réussi ce que personne ne pensait possible. Lier les frères ennemis du sport électronique. Et pourtant malgré un postulat de départ compliqué avec un indécrottable 1.6 en état de mort cérébrale depuis plusieurs années et une Source qui s’était tarie, Valve à servi une recette sympathique et les joueurs se sont régalés. Bien entendu, il y en avait qui étaient sur la défensive, il y a aussi eu des laissés sur le bord de la route mais globalement tout le monde est monté à bord et plus grand monde ne prend même le temps de regarder Promod alors que la scène “Go” est déjà stable d’un mercato vivant. Le roi est mort, vive le roi.

Le gagnant de l’année : Le public
Le présent. L’assidu. Ce public. Je n'imiterais pas Dubosc alors autant le citer car c’est “Pour toi Public” que tout cela fonctionne. La médiatisation de l’esport avec toute la professionnalisation que cela entraîne est là pour divertir un public que les organisateurs espèrent le plus large possible.
En cela, toi lecteur, tu n’es plus visé. Car tu en fais déjà parti.

Alors régale toi du spectacle, tu assistes à la naissance de quelque chose.
Modifié le 17/04/2019 à 14:19
L'article est bien même s'il aurait pu être bien plus complet pour une rétrospective à mon goût !
( On parle d'esport, on a envie de savoir qui est le joueur de l'année, la team, etc..)
Modifié le 17/04/2019 à 14:19
Très bel article sinon.
Eclypsia se sont vite Éclipsé. (bon j'admet qu'elle était trop facile celle là.)
Modifié le 17/04/2019 à 14:19
Modifié le 17/04/2019 à 14:19
Modifié le 17/04/2019 à 14:19
Le but de cet article n'a justement pas pour but d'être centré sur un jeu mais de regarder le milieu dans sa globalité. Mais si tu en cherches, d'autres newsers ont écrit sur 2012 aussi bien sur SC2 que CS:GO et probablement d'autres jeux encore.
@hdz : L'esport est là depuis un peu avant 1960 avec une accélération avant le nouveau millénaire. Sur quel critères te baserais tu pour dire que "c'est pas né d'hier" ? La naissance de quelque chose peut s'étaler sur longtemps, les premières traces du sport par exemple date de -2000 avant notre ère pourtant si l'ont se basent sur des critères purement mercantiles, le sport est jeune... Alors l'esport... Bref, c'est une question de point de vue, mais l'inaliénabilité de la chose est que c'est en ce moment en que ça arrive.
Modifié le 17/04/2019 à 14:19
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Modifié le 17/04/2019 à 14:19
Modifié le 17/04/2019 à 14:19
En gros c'est loin d'être une rétrospective (et SC2 n'est pas non plus évoqué).
Modifié le 17/04/2019 à 14:19
"tout le monde est monté à bord et plus grand monde ne prend même le temps de regarder Promod"
t'as dit quoi sur CSPROMOD là ?!? x)