Devant son public, la Karmine Corp a remporté une victoire en trois manches contre Team Vitality, confirmant sa place de leader du Spring Split. Après la série, Caliste et Targamas ont livré une interview sur la scène des Arènes, entre analyse du match, ironie mordante, et regard sincère sur les fondations du projet 2025.
La botlane de KC revient sur la série, le plan de jeu et la dynamique du split
Au terme d’un BO3 globalement maîtrisé malgré un game 2 plus brouillon, la Karmine Corp a signé une nouvelle victoire dans sa salle parisienne, face à une équipe de Vitality qui a brièvement résisté. Présents sur le plateau du Post Game Lobby, Caliste et Targamas ont décortiqué la rencontre, revenant sur leur exécution en botlane, les erreurs de la deuxième manche, et l’état d’esprit qui anime l’équipe cette saison. L’échange, mené dans une ambiance détendue, a permis de mieux comprendre ce qui fait aujourd’hui la force du collectif bleu.
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"On a juste eu besoin que notre duo bot s’active"
Caliste a d’abord évoqué l’impact de jouer à domicile, même dans un simple match de saison régulière : « Jouer devant le public français, ça n’arrive pas souvent. Même si ce n’est pas un match à élimination directe, ça apporte un truc en plus. » Une manière de souligner que cette victoire avait une valeur émotionnelle particulière pour le duo. Sur le déroulé du match, les deux joueurs se sont montrés très clairs. Game 1 : largement dominée. Game 2 : une contre-performance, mais pas en raison du niveau adverse. « On a fait beaucoup d’erreurs », explique Caliste. « C’est pour ça qu’on a perdu, pas parce que Vitality a vraiment step up. » La troisième manche a été plus conforme à leurs standards : « Il suffisait qu’on s’active en botlane, et après, ça devait dérouler. »
Targamas, comme souvent, n’a pas hésité à agrémenter l’analyse d’un trait d’humour piquant, notamment à propos de Nisqy, repositionné en support chez Vitality : « Je sais pas ce qui s’est passé avec Nisqy, je crois qu’il s’est inventé une nouvelle personnalité en tant que support à distance. » Avant de tempérer dans un sourire : « Je plaisante, il a bien joué par la suite. » Mais le message stratégique derrière la blague est limpide : « On avait un plan de jeu très clair. À chaque fois qu’il joue un champion à distance, on sait comment punir ça. » Et même si la deuxième game aurait dû leur revenir, Targamas relativise : « C’est la classique, on est en saison régulière, donc fallait bien en laisser une. »
"On a beaucoup de talent brut, et on bosse énormément"
La dernière partie de l’interview est l’occasion pour les deux joueurs de revenir sur la progression spectaculaire de la Karmine Corp depuis le début du split. Une évolution que beaucoup perçoivent comme l’émergence d’une nouvelle génération européenne, à condition bien sûr de confirmer en playoffs. Caliste résume : « On a la chance d’avoir des coéquipiers qui step up. » Targamas poursuit, non sans glisser un clin d’œil : « Et aussi grace à un petit cadeau de G2. » Référence implicite au transfert de Yike, et à l’héritage laissé par des joueurs expérimentés passés par la structure rivale. Plus sérieusement, il insiste sur les bases du projet : « On sait qu’on a une équipe avec beaucoup de talent brut. Et on bosse énormément. »
Il souligne ensuite un aspect plus rare dans les équipes jeunes : la rigueur. « C’est assez rare d’avoir autant de motivation et autant d’investissement. Tout le monde travaille. Et on a de grands objectifs. » Targamas valide entièrement cette lecture : « Je suis d’accord. On a un excellent groupe, cinq joueurs talentueux, un staff compétent. Tout ça s’aligne. » À quelques jours de la fin de la saison régulière, la Karmine Corp s’affiche comme un sérieux prétendant au titre et à sa propre succession. Elle est déjà en tout cas assurée de jouer les playoffs. Mais plus encore que les résultats, c’est l’homogénéité du projet, l’équilibre entre rigueur et confiance qui frappent. Et dans cette équipe, la botlane semble déjà avoir trouvé sa voix.