Icone Retrouvez l'intégralité des aventures du plus imprévisible agent du S.I-7 en suivant les liens ci-dessous !

BIENTÔT : une compilation regroupant toutes les Chroniques en un seul lien.


Chroniques I & II - LIEN

Bois vert, S.I-7 et ragondin.
Une mission, c'est sacré...


Chronique III  - LIEN (Première partie) & LIEN (seconde partie)
Va y avoir de la filoche.

Chronique IV - LIEN
"La montagne noire, enfin..."'

Chronique V - LIEN (Première partie) &  LIEN (Deuxième partie)
"Le donjon, c'est avec ou sans l'assurance ?"

Chronique VI - LIEN
"Tenue correcte exigée !"

Chronique VII - LIEN
"Du rififi chez les nains"

Chronique VIII - LIEN

Une bonne correction !

 



 

Chronique IX - Une voie toute tracée : l’administration arcanique !

 

e nain fondit sur lui.

 

D’un geste habile et gracieux, l’agent du S.I-7 l’attrapa par le colbak, le souleva à hauteur de visage et entama de lui infliger une terrifiante série de baffes dignes d’une matrone courroucée, colérique ou menstruée…

 

Le nain fondit réellement cette fois-ci, mais en larmes…

Il se liquéfia littéralement aux pieds du roublard, recroquevillé sur lui-même, se remémorant certainement un épisode malheureux de son enfance où sa mégère de génitrice lui avait envoyé une avoinée de première en travers de la tronche. Des souvenirs de beuverie adolescente où, une fois rentré chez lui, il avait dégueulé tour à tour, sur le chien, le chat, le tapis, bouché l’évier en pierre taillée, raté la marche et trouvé sa mère l’attendant fermement en haut de l’escalier.

Bref, encore une sombre histoire de picole des plus communes mais, ô combien, marquante lors des premiers émois du jeune nain adulescent.

 

Le Darw jeta un dernier regard satisfait sur la petite victime prostrée à ses pieds puis se détourna vers ses compagnes de bataille.

Vers Sémiramis plus exactement…

 

 

Darwinfugu se coula agilement en direction de sa camarade magicienne. Ce faisant, il tapota sur l’épaule d’un fusilier sombrefer qui cherchait des noises à la damoiselle et en profita pour lui décocher un formidable mais sournois uppercut. Le nain pris au dépourvu, et surtout par derrière, s’effondra lourdement en affichant un air parfaitement ahuri. Satisfait, l’agent très spécial courut se mettre à l’abri près de Sémiramis. 

Cela faisait un petit moment que la question lui brûlait les lèvres. Et le voleur elfe n’était ni du genre réservé, ni à tourner sept fois sa langue volubile dans sa bouche. Sans filet ni parachute, il se lança alors dans une envolée lyrique digne d’un gouailleur un peu voltigeur.

 

Dar«wing », artiste lyrique et aérien - « Hum ! Jolie mamzelle, j’aimerais apprendre une chose. » fit l’agent du S.I -7 tout en tentant de mimer vainement et de manière grotesque la transformation magique en livre. Voyant qu’il n’arriverait à rien sauf à décrocher un sourire goguenard à la magicienne et quelques moqueries bien senties, il poursuivit : « Vot’ truc là ! Celui du bouquin. J’avoue n’avoir encore jamais vu pareil talent chez un d’vos collègues charlatans, éleveurs d’pigeon pour chapeau, prestidigitateurs agités du bocal,  thaumaturges de tour d’ivoire, enchanteurs à la voix chevrotante, sorciers-docteurs avaleurs d’couleuvres et arracheurs de dents, mages frigides ou torches humaines. J’parie qu’vous v’ z’êtes déjà mis le feu au derche. Hein ?!  A vot’… ».

 

Sémiramis, artilleuse de batterie aérienne – « Bon… Et si vous en veniez au fait ? » fit-elle en maniant avec dextérité son bâton tortueux de noyer pour repousser deux assaillants.

 

Darw, proche du crash – «…à votre propre cul…euuuh ».

 

Vite, réfléchis Darw, réfléchis…

Avant que la phrase soit mal interprétée…

Reprends le fil de tes pensées vieux badabeu…et dépêche-toi, fouanondedieu…

Avant qu’elle te mette un taquet dans ta face de nèfle…

 

Darw, bouée de sauvetage – «Euh…Je…Hum…De culte !…J’voulais savoir si vous aviez déjà foutu l’feu à votre lieu d’culte ! Avec une boule de feu, ouais c’est ça ! Et…euh…hum…Vous avez fait quelles études vous déjà ? »

 

D’un mouvement sec et précis, Sémiramis assena son bâton, en bois véritable d’Arbre Monde et vendu par les contrebandiers du Consortium de l’Entourloupe, sur la tronche déjà violacée par les coups d’un apprenti geôlier. Son noble tarin turgescent ne fut plus qu’un lointain souvenir.

 

Sémiramis « décontrastée » – « Et bien, voyez-vous, je suis issue d’une ancienne famille constituant la branche administrative secrète du Kirin Tor. Cet ordre vénérable de magiciens a en effet besoin d’archivistes et de gestionnaires comme nous pour éviter qu’un de ses vieux sorciers fous et échevelés ne fasse sauter la baraque. Depuis toute petite, je rêve d’explorer des montagnes de dossiers et les obscurs méandres de la sorcellerie. J’ai allié les deux. En faisant, tout d’abord, mes armes d’ensorceleuse de direction à l’académie des arts arcaniques d’Hurlevent jusqu’à obtenir un diplôme faisant de moi un magister… ».

 

Une main à sa sacoche de poisons, le Darw accueillit l’adversaire qui le chargeait avec une décoction poisseuse d’yeux de murloc bouilli et de gonades poilues de taurens mâles - produits hautement prurigineux et eczémateux au contact de la peau. Se tenant le visage à deux mains, le guerrier en armure de plaques, les ongles profondément enfoncés dans des chairs le démangeant atrocement, en avait désormais plein la gueule…

De belles plaques rouges sang…

 

Sémiramis, petite-fille de Garcimore Ier – «…Puis, j’ai intégré l’E.N.A., la prestigieuse école des « Ensorceleurs et Nouveaux Administrateurs ». Je vous le concède volontiers, cette dernière est clairement technocratique, mais elle forme l’élite des mages gestionnaires. J’ai pu me forger une discipline d’acier et passer maître dans les arcanes liées au service d’accueil mais également d’archives administratives. Ma branche de spécialisation m’a permis d’acquérir de solides pouvoirs tels que la « poinçonneuse de la mort » ou un puissant sort d’endormissement dit de la «  file d’attente ». Ne m’en veuillez pas de ne tout dévoiler ici. Je préfère garder quelques poires pour la soif, mais sachez que je suis également une adepte de la voie du givre… ».

 

La froideur, tu m’étonnes…

En totale adéquation avec l’administration…

Change rien ma belle, t’es parfaite…

 

Darw – « Ca vous dit pas un boulot de maîtresse du monde, vous ? »

 

Sémiramis – « Je crois que le poste est déjà pris par une démoniste. La carrière demandant trop de sacrifices… », déclara-t-elle en faisant valdinguer la face naine désormais légèrement bosselée et son légitime propriétaire à un bon mètre en arrière.

 

« IL SUFFIT !!! »

 

L’exclamation claqua sèchement.

Le cri tonitruant se répercuta de nombreuses fois sur les murs froids et noirs avant de s’éteindre peu à peu. Il avait quelque chose de terrifiant. Un instant la clameur des combats s’interrompit pour faire place à une attente teintée d’angoisse. Tous étaient pendus à ses lèvres vociférantes. Heureusement pour eux, ce n’était pas un de ces morts vivants à la bouche pourrie, ils en seraient tombés raides.

Ils restaient là, mâchoires entre-ouvertes, dans l’expectative d’une crise de colère, dans l’attente d’un mauvais coup. Qui ne vint pas, ou plutôt pas tout de suite.

 

Celui qui venait d’aboyer était le grand guerrier nain, harnaché de son armure de sombrefer.

Le meneur de cette bande de couards.

 

 

Le chef du détachement nain prenant un ton narquois et obséquieux – « Chers hôtes, je crois que nous n’avons pas encore eu l’insigne plaisir d’être présentés. Je me nomme Misenbière. Mais d’autres me surnomment « le Décapsuleur », car j’ai une singulière manie de jouer avec les têtes de mes victimes…Pour vous servir. »

 

Tout en s’adressant au groupe restreint d’aventuriers – les paladins avaient  visiblement été évacués Tyr sait où – il passait négligemment et avec une perversité malsaine un doigt ganté sur le tranchant de sa francisque.

Il se fendit d’un sourire mauvais avant d’éclater d’un rire gras, rocailleux et profond. Tout à fait abominable.

 

« Ecartez-vous ! », dit-il brutalement à quelques uns de ses hommes encore valides devant lui. Puis se retourna vers la personne qui lui tenait office de bras droit. La magicienne de guerre.

 « Prêtre mage, créez une barrière ! ».

 

 

Muhra – « Bien, mon lieutenant ».

 

Mouvements rapides dans l’air.

Tracés cabalistiques.

Vrombissement, signe physique que l’atmosphère se charge de magie.

Jusqu’à saturation.

Petit geste désinvolte comme pour rejeter toute l’énergie accumulée. 

 

Puis rien…

 

Ou plutôt le Darw ne le perçut pas immédiatement.

Pourtant, un mur arcanique opalescent obstruait désormais l’entrée du mitard.

Leur seule retraite possible…

Infranchissable tant que la naine serait debout.

Cependant, ce sort demandait beaucoup de puissance et canaliserait son attention pour le maintenir. Autant de concentration qui ne se transformera pas en vagues de soins pour l’officier sombrefer.

Tant mieux.

 

Soudain, une agitation inattendue monta des couloirs menant aux geôles.

 

« Lieutenant, lieutenant ! Attendez…! ».

La sentinelle était visiblement essoufflée…

 

La bidasse, matricule 13 – « Les renforts !…Les renforts que vous avez fait mander sont là, mon lieutenant ! Le maître-golem vient d’arriver ! »

 

Pour accompagner le geste à la parole, il céda le passage à sa droite, à un nain particulièrement petit, preuve d’une ascendance assurément gnomique dans sa famille. Chaussé d’une fine monture de binocles, l’individu, certes peu imposant, arborait un calme souverain et un soupçon de rictus d’autosatisfaction. Il savait qu’on avait besoin de lui sur le terrain, et il appréciait toujours grandement ces occasions de se mettre en valeur. Ses mains étaient couvertes de glaise et d’une sorte de substance graisseuse s’apparentant certainement à la famille des huiles.

 

Misenbière « le décapsuleur » - « Bien ! Très bien même ! Nous allons pouvoir commencer les festivités ! Et rentrer dans le vif du sujet ! »

 

Se retournant vers le maître artisan à l’art si particulier. « Faites votre office et qu’on en finisse. »

 

 

Quasfiel, le maître-golem – « Oui, mon lieutenant. Je vais me faire un plaisir non dissimulé de les massacrer…».

 

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Lexique gaga


Badabeu - sot

 

 

A la s'maine prochaine pour la suite les bazoilles !