Icone Retrouvez l'intégralité des aventures du plus imprévisible agent du S.I-7 en suivant les liens ci-dessous (ouverture prochaine d'un topic dédié sur notre forum World of Warcraft).

 

Chroniques I & II - LIEN

Bois vert, S.I-7 et ragondin.
Une mission, c'est sacré...

 

 


 

Chronique III (première partie) - Va y avoir de la filoche.

 

« n pas de plus et je vous pète la grosse noix qui vous sert de tête avec mon [casse noisettes aplatisseur de gnomes] ».
  Ma foi, une approche un peu rude mais pas dépourvue de charme se dit le Darw.

« Eh toua, le barbu aux grandes oreilles, qu’est-ce qui t’fait sourire pov’ pomme ?…Tu t’fous de ma goule ? T’as envie qu’ j’envoie ta tronche de blet se fendre la poire sur ce tronc d’arbre, p’têtre… »
  Ah ben, dis comme ça oui, ça fait tout de suite moins chaleureux. Pourtant Darw appréciait beaucoup ces qualificatifs fruitiers, non dénués de sens dans son cas.

  L’homme qui se tenait devant eux n’avait rien de Toro le rigolo sur son kodo enchanté, un vieux dessin animé que Darw avait vu dans son enfance près d’Orgrimmar, la capitale orc. D’aspect général, il avait tout du barbare, le kit complet même : la masse à deux mains, la hache dans le dos, les paluches d’un ours, une peau de bête ainsi qu'un inestimable [String ficelle en boyau de ragondin des neiges].
  Il devait être issu des tribus septentrionales de barbares des Montagnes d’Alterac comme semblaient l’indiquer ses cheveux cuivrés.
  Un Mingol.
  Insoumis tant à l’Alliance qu’à la Horde, c’était un peuple farouche à la structure matriarcale. Les femmes, naturellement douées pour les arcanes liées au givre, contrôlaient le clan. Celles-ci le dirigeaient, grâce à l'apport de la magie en modelant la neige et la glace, afin de faire obéir leurs maris, et leur faire jurer fidélité. Un truc pire que la menace du rouleau à pâtisserie. Et bien que les hommes étaient tous de vaillants guerriers, aucun ne se serait permis de dire un mot plus haut que l’autre envers sa chère et « tendre »…de peur d’en chier des glaçons…

    Mais revenons à nos moutons, car le propos ici n’est pas l’objet des recherches ethnologiques fort intéressantes du continent azerothien. Mais plutôt la rencontre des deux agents très secrets du S-I.7 avec un individu d’un abord très peu avenant et au langage fort fleuri…

    Darw, s’il avait pu faire un geste, ce serait gratté la glotte. Signe chez lui de réflexion intense…Que pouvait donc bien foutre un barbare du clan des neiges à des lieux et des lieux de sa terre natale ? Pas normal ça…m’enfin.
    Et tout d’un coup, il se souvint qu’eux aussi n’avaient rien à foutre là…

 

 __

eux jours avant, sur le territoire de la couronne d’Hurlevent d’après une estimation du temps IRL basée sur le calendrier solaire du dieu BliBli.

    Lorsqu’ils quittèrent l’auberge d’Austrivage, à contrecœur pour Darwinfugu, ce dernier n’oublia pas d’emmener une petite bouteille ou deux. « Héhé…Bah quoi ! N’dit-on pas d’se garder une p'tite « poire » pour la soif…», fit-il remarquer très doctement à sa compagne de voyage.
    Cette dernière se contenta d’un haussement d’épaules en guise de réponse.

 

   La traversée des hautes terres d’Arathi et du viaduc de Thandol jusqu’au port humain de Menethil fut une formalité pour des agents de leur trempe. Quittant légèrement les routes poudreuses, ils ne se firent même pas remarquer par les bêtes sauvages qui peuplent désormais les contrées de l’ancien royaume humain de Stromgarde.

    Ayant pris quelque repos bien mérité dans la charmante auberge portuaire, nos sémillants aventuriers quittèrent le lendemain matin la cité de Menethil pour prendre la direction de la Montagne Rochenoire. Il fallait bien avouer que le Darw n’était pas très frais. Comme les draps de la veille d’ailleurs… La cuvée du patron qu’il avait ingérée tantôt au petit déjeuner se révéla une véritable piquette. Il en était déjà à son troisième rejet.

   Afin d’atteindre rapidement leur destination, ils remontèrent la plaine littorale des Paluns et passèrent à proximité de l’imposante forteresse naine de Grim Batol.
   Ils décidèrent – enfin Lessien plus exactement – de prendre par les montagnes au relief accidenté et la passe naine de Dun Algaz. En chemin, et malgré leurs déplacements furtifs et silencieux, ils durent éliminer trois sentinelles orcs du farouche clan Gueule de Dragon. Ceux-ci avaient assez distinctement perçu l’éructation retenue à l’extrême du Darw : le rot sonore les mit sur la piste des espions du S.I-7, aussi sûrement que le miel attire les mouches.

 


   Après s’être défait de leurs adversaires et harassés par des kilomètres de marche sur de petits cailloux pointus au travers de la passe obscure et souterraine, les deux agents firent la rencontre plus ou moins inopportune d’une sorte de vieil ermite au détour d’une grotte crottée à flanc de montagne. Une mousse brunâtre lui sortait des oreilles et son modeste abri puait les excréments et la citronnelle. Il insista pour leur expliquer pourquoi ça fouettait le phacochère décédé dans son antre. Et leur raconta une histoire invraisemblable que même un guerrier avec une étincelle d’intelligence aurait eu du mal à avaler. C’est dire…
   D’après lui donc, sa grotte aurait été infestée par d’énormes insectes serviteurs d’un Dieu Très Ancien que les druides et rôdeurs du demi-dieu de la nature, Cénarius, appelaient «Moustiques silithides». Enfin ça, c’était le jour où ils étaient bien lunés. « Put*@#% de moustiques de mer*@#%… », l’emportait plus régulièrement…
  Il poursuivit en pérorant qu’il était un vénérable chaman draenei au service du cercle druidique de Cénarius. Et acheva son auditoire en affirmant que son abri se prolongeait par des boyaux souterrains menant vers le continent kalimdorien et qu’il devait rester ici pour surveiller un éventuel retour des insectes tueurs venus d’ailleurs. « Au cas où… »

  Son haleine était âcre et exhalait des relents de [Bière naine au vinaigre]. Ceci devait expliquer le boisseau de conneries qu’il débitait à la minute.
  Mais tandis que Lessien, captivée, écoutait le flot ininterrompu de paroles mystiques, le Darw ne « pennait » rien au charabia salamalesque de l’ascète en slip de bain moisi…

Le Darw - « Bon, dis moi l’père. T’as rien à grailler dans ta turne, vieux saccarot tout sec ? »

Nounours prit un air renfrogné…

Lessien – « Toujours aussi aimable à ce que je vois…Notre hôte nous offre un instant de repos avec ses modestes moyens et toi tu ne penses qu’à becqueter et à te montrer rude envers lui».

 

Darw se pencha vers sa compagne d’aventures et lui chuchota :


Darw – « Tu vois pas qu’il est pété comme un coing ? Il a le ciboulot cramé aux psilocybes roses bonbon ce sac à mites. Sérieusement, il a dû tourner la carte à force de vivre seul en vieux conno des cavernes qu’il est. En plus, il a l’air plus stupide qu’un gnoll manchot croisé à un… »

Lessien – « C’est bon…c’est bon !…Jamais tu la fermes ? Marre des insanités. On lui demande notre chemin des fois qu’il connaisse un raccourci et on décarre dans la minute. On a une mission des plus urgentes à remplir ». La druidesse marqua une pause comme pour bien faire comprendre que l’enjeu pesait plus sur les épaules du Darw que sur les siennes, avant de reprendre. «  Enfin, je dis ça pour toi… »

  L’ascète avait suivi la conversation car malgré la mousse dans ses oreilles, il avait l’ouïe fine. De plus, Darw n’était pas un pro de la discrétion…En tant que voleur, il avait abandonné la voie de la finesse il y a longtemps, et préférait avancer dans la vie avec ses gros sabots, même s’il n’était pas un tauren.

    L’ermite au slip de bain moisi - « Allez voir là-bas si j’y suis… », leur lança le vieil homme visiblement vexé. « Vous trouverez ce que vous cherchez…Pour sûr ».

    « Tout moisi » s’était alors réfugié au fond de sa caverne et avait fait péter un bon bocal à anchois. « À la crevure », se dit à part lui Darwinfugu, « Qu'la grêle perce ton toit et qu'ta fille soit plus vierge. Maudit affameur ! ».


  L’agent Lessien subjuguée et le Darw affamé y étaient donc allés d’un bon pas…des fois qu’il y soit vraiment. Mais ce « là-bas » se révéla n’être pas vraiment un raccourci.
  Du promontoire où ils étaient parvenus, ils virent un immense lac où moults nains prenaient leur bain annuel. Ils laissaient une traînée noirâtre derrière eux. De la crasse. Toute la splendeur de l’hygiène naine…
 Sur un panneau touristique, ils purent lire « Bienvenue au Loch Modan…Un trou humide, paumé et verdoyant…ses mobs pas élites du tout…ses nains bucoliques et sa fameuse spécialité locale de [Boudin]…Viendez au Modan ».


  Un paysage enchanteur. Le soleil dardait ses rayons sur leurs visages. Et c’est le sourire aux lèvres qu’ils reprirent la route.

  Darwinou se prit à chantonner une comptine orc apprise sur les champs de bataille du bassin d’Arathi. Un lieu où l’Alliance et la Horde se mettaient régulièrement sur la gueule pour quelques pelletées de minerai précieux.

Darw - « Un pas d’vant l’aut’, pour écraser les nains,
un pas d’côté pour défoncer d’l’humain…
un pas d’vant l’aut’,  éclatons du gnome,… »


Red Barbarian - « Un pas de plus et je vous pète la grosse noix qui vous sert de tête avec mon [casse noisettes aplatisseur de gnomes] »…

 

Tiens ça me rappelle quelque chose…comme un air de déjà vu, mais quoi…

 


A suivre…