L'affaire commence le 21 octobre 2009, un actionnaire américain lance des poursuites contre The9, le développeur de jeu chinois anciennement hébergeur des serveurs World of Warcraft dans cette même partie du monde. En effet, l'investisseur accuse ladite société et ses dirigeants (le co-fondateur Jun Zhu et son president Xiaowei Chen) d'avoir falsifié ou d'avoir rendu incomplets des rapports sur la situation financière de la compagnie poussant les actionnaires à miser sur des titres dont les prix ont été artificiellement gonflés.

 

Bien que leur partenariat ait pris fin, cette société de jeu inclut World of Warcraft, mais aussi Soul of The Ultimate Nation, EA FIFA Online 2, Granado Espada et Atlantica. D'autres jeux ont aussi été licenciés par The9 ainsi que des jeux en cours de création, dont ils ont la propriété intellectuelle selon les dires du tribunal fédéral de Mannhatan. Bien évidemment, cette plainte a mis le feu aux poudres et de nombreux autres actionnaires se sont joint à ce soulèvement réclamant des dommages et intérêts compensatoires calculés à partir des investissements réalisés entre le 15 novembre 2006 et le 15 juillet 2009.

Aussi, d'autres procès risquent d'avoir lieu et ce en relation avec les accords passés entre The9 et Vivendi Universal Games pour la licence d'exploitation de World of Warcraft en Chine. Cependant, faire bouger de telles structures est toujours source d'attentes interminables, éloignant alors à l'horizon l'issu d'une démarche judiciaire.

 

 

Pour en venir aux faits, The9 aurait rapporté le 23 février 2006 les bilans fiscaux des quatre trimestes de 2005 sans processus de vérification dont 26 millions de dollars net pouvaient être attribués aux recettes lié à World of Warcraft. La compagnie se défend en précisant que les rapports engageaient des chiffres réels car ne comptabilisant que les "vrais joueurs" conformément aux accords avec Vivendi Universal. Ce serait la première fois que The9 informe publiquement ses investisseurs qu'elle ne pouvait contrôler exhaustivement les activités financières liées au jeu et que ses rapports ne pouvaient donc être, à ce titre, précis. Faute avouée, faute à demi aggravée.