Les plus gros sponsors ne sont pas forcement les plus sympathiques, en même temps la sympathie ne rapporte que peu d'argent, pas plus en tout cas que le respect des joueurs. C'est certainement la leçon que pourront tirer les ex-joueurs d'Ensidia de leur mésaventure récente avec leur structure d'accueil.

 

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Plantons le décorum, Ensidia est une structure très particulière dans son fonctionnement. Née de SK PvE et des restes fumants de Nihilum, elle n'évolue que sur World of Warcraft et tente de devenir la meilleure guilde du monde sur le secteur PvE du jeu. Elle s'en donne les moyens : officiers rémunérés, joueurs ultra hardcore, portail d'information relatant leurs exploits.

Là où d'autres ont besoin de sponsors pour se déplacer en LAN, vous ne verrez aucune publicité sur leur site. La raison en est simple, Ensidia n'a pas de sponsors. La structure vivrait uniquement du mécénat d'un prince arabe qui investit à corps perdu dans ce puits sans fond.

 

Tant qu'à tenter d'être les meilleurs en PvE, pourquoi ne pas essayer de faire de même en PvP. C'est surement la réflexion que se sont faite les décideurs de l'écurie lorsqu'il recrutent Hydra, Kalimist et Redhot (Remplacé ensuite  par Flyin). Cette RMP est reconnue comme étant l'une des meilleurs d'Europe pourtant ses résultats sont en dents de scie. Une première place à la GamesCon, un résultat mitigé aux MLG, des « Blizzard Regionals » décevants parce que, comme beaucoup de joueurs à cette compétition, ils sont arrivés mal entrainés et fraichement libérés de leurs examens.

 

Pour les derniers MLG, des organisateurs aux observateurs, tout le monde pense qu'Ensidia sera de la partie. Interrogés à ce sujet les joueurs avouent en avoir envie, mais ils disent également que leurs études les en empêcheront peut-être.

 

Il se trame en réalité une histoire des plus banales dans l'eSport contractualisé (dit « professionnel » par certains).

 

Les joueurs n'arrivent plus à contacter leur staff sur aucun des canaux habituellement utilisés, toutes leurs sollicitations restent sans réponse. D'énervement ils auraient pu essayer d'aller voir ailleurs, malheureusement ils sont sous contrats.

 

Aujourd'hui les joueurs sont plus ou moins officiellement virés en pleine qualifications Extreme Masters, ils ne sont plus sur la fiche ESL d'Ensidia et ont donc probablement perdu leur slot qualificatif. Ils devront faire une bonne prestation sur le ladder s'ils veulent y participer.

 

Pas d'inquiétude cependant pour nos compères, ils sont bons et connus, d'autres sponsors doivent déjà avoir sonné à leur porte et nous vous tiendrons bien entendu au courant de leurs mouvements.

Yiska qui rapporte ici cette actualité incrimine particulièrement la structure et nomme même son blog « Ensidia - The sponsor you don't want to have (le sponsors que vous n'aimeriez pas avoir) ».

Dans les faits, la plupart des sponsors Européens sont capables des même pratiques (on sait notamment que Mousesports a fait de même avec Sanchez, Alec et Philryzen), la quasi totalité de ces sponsors fait également signer ces contrats unilatéraux à des joueurs trop naïfs pour ne pas comprendre qu'ils se font tout simplement arnaquer (quand par exemple ils donnent 35% d'un prix gagné lors d'un événement où la structure n'avait pas à payer le déplacement).

On s'enorgueillit en France du progrès majeur que constituent ces contrats dans le cadre de la professionnalisation des joueurs.

 

Une équation simple devrait pourtant prévaloir sur tout le reste : on est professionnel lorsqu'on travail, et pour travailler on signe un contrat de travail. Le reste n'est qu'amateurisme, arnaque et botanique.