Les 20 ans de Street Fighter II

Producteur : Yoshiki Okamoto

Designers principaux : Akira "Nin Nin" Nishitani, Akira "Akiman" Yasuda

Compositeurs musiques et sons : Yoko Shimomura, Isao Abe, Yoshihiro Sakaguchi

 

Nous sommes en mars 1991, Capcom est en train de concevoir des jeux d'exception comme le 4ème épisode de Megaman pour la Nintendo NES, Captain Commando et Knights of the Round pour l'Arcade ; pendant ce temps, ils sortent la suite d'un jeu qui n'avait pas fait mouche à l'époque, Street Fighter, le directeur du jeu ayant changé. Cette suite, sur CPS1, nommé singulièrement Street Fighter II : The World Warrior va, à contrario, poser les bases indiscutables du VS Fighting et va connaitre un succès sans précédent.

 

                                           

 

Exit les 10 personnages de 5 nationalités différentes, laissons place à 8 personnages jouables et 4 personnages qui représentent des boss et qui ne sont pas sélectionnables, le seul problème étant qu'il est impossible en mode 2 joueurs de choisir le même personnage, de part que les costumes n'ont qu'une seule couleur possible. Nous avons par conséquent Ryu et Ken, respectivement japonais et américain et toujours identique dans l'intégralité des movelists, nos deux compères de Street Fighter 1er du nom. De là, nous avons 6 nouveaux personnages jouables, avec des movelists personnels qui sont :

 

- Blanka (), un homme-mutant brésilien

- Zangief (), un catcheur russe inspiré du catcheur Viktor Zangiev pour le nom mais aussi de Mike Haggar de Final Fight

- Chun-Li (), une agente d'interpol chinoise

- Dhalsim (), un maitre du yoga indien

- Guile (), un officier de l'US Air Force américain

- E.Honda (), un sumotori japonais

 

Pour les 4 personnages boss non jouables, ce groupement qu'on appelle les "Four Devas", ils sont :

 

- Balrog (), boxeur américain qui fait référence à Mike Tyson, c'est pour cela qu'il a été nommé M.Bison au Japon mais pas aux Etats-Unis ni en Europe pour des questions de droits avec le fameux boxeur mangeur d'oreilles ; par ailleurs, il est surnommé "Boxer"

- Vega (), un toréador et pratiquant de Ninjutsu espagnol, qui se nomme Balrog dans la version japonaise et qu'on surnomme "Claw" comme griffe à cause des griffes qu'il porte à ses mains

- Sagat (), le fameux boss final de Street Fighter et toujours thaïlandais

- M.Bison (), nommé Vega au Japon et surnommé "Dictator", un dictateur thaïlandais qui fait référence dans son roleplay aux côtés pervers du nazisme

 

De part le côté très cliché des personnages, ils sont devenus des figures incontestables dans l'histoire des jeux vidéos grâce aux musiques mémorables et aux stages spécifiques à tous les personnages, avec les niveaux bonus qui se trouvent tous les 3 combats. Cependant, avec une base au niveau des commandes qui est la même que sur la version alternative de Street Fighter (joystick 8 voies et 6 boutons), une des innovations portées à Street Fighter II est la différenciation au niveau du style de gameplay apporté aux personnages, avec par exemple des personnages à charge, ceux qui demandent de laisser appuyer une direction donnée pour effectuer une action, comme Chun-Li, Blanka ou Guile par exemple et les grapplers qui sont meilleurs pour les prises au corps, comme Zangief. Une autre innovation apportée au gameplay de départ est le fait de faire des chops ou prises au corps-à-corps, ce qui approfondit davantage de gameplay de base et va devenir un des aspects du jeu les plus importants dans l'avenir. Une des dernières innovations alors que c'est un bug au départ est le fait d'annuler un coup pendant son animation pour placer un coup spécial (qu'on nomme un Cancel), ce qui fait des combos plus puissant.

 

Une des autres nouveautés aussi est au niveau des rounds : en effet, par défaut, on doit remporter deux rounds pour passer au match suivant mais, cependant, on peut faire maintenant un double K.O ou une égalité. Si jamais au bout du 10ème round il y a toujours égalité, l'ordinateur gagne par défaut et si c'est en mode 2 joueurs, les 2 joueurs ont perdus. De part ce lot de nouveautés et la franchise Capcom qui peut faire des miracles, le jeu rentre directement aux panthéons des meilleurs jeux qu ont été crées et sonna le départ d'une des meilleures franchises dans l'histoire des jeux-vidéo.

 

Le jeu a été notamment adapté en 1992 sur PC, en 1993 sur Amiga, Atari ST, Commodore 64 et ZX Spectrum en 1995 sur Gameboy, en 1998 sur Playstation et Saturn dans  la compilation Street Fighter Collection, en 2005 et 2006 sur Playstation 2, Xbox et PSP dans les compilations Capcom Classics Collection Reloaded et Capcom Classics Collection Vol. 1 et en 2007 sur Wii (console virtuelle). De toutes ces adaptations de qualité extrêmement diverse, celle sur Super Nintendo est la plus connue et une des plus réussis : de part qu'elle approche la version arcade de bien belle manière et ce fut le 3ème jeu le plus vendu de tous les temps sur Super Nintendo puisqu'il a été vendu à 6.3 millions d'exemplaires dans le monde.

 

Pour voir les affiches du jeu à l'époque pour la version arcade, cliquez ci-dessous :

 

- Version américaine

- Version européenne

- Version japonaise

 

Pour finir, voici une série de vidéos qui représente l'intro, la fin de tous les personnages et le record du monde (actuelle ? ) sous MAME au niveau des points sur la rom World 910522, validé par Twin Galaxies, ce qui veut dire que c'est sans aucune triche et sous des règles strictes d'enregistrement et de difficulté (niveau maximum) :