Qualité, confort et fonctionnalités pour l'Europe

 

Pour illustrer cette tentative de présentation grossière du style européen, nous avons décidé de prendre pour exemple deux styles bien opposés. Tout d'abord celui imposé par l'allemand de TeamLiquid Dario "TLO" Wünsch, puis le modèle purement allemand qui a prouvé depuis de longues années son utilité ainsi que sa pérennité. La différence cruciale entre ces deux méthodes c'est que le premier est, à l'origine, une initiative individuelle rendue possible par des sponsors particuliers tandis que la seconde est directement montée par les clubs et concerne leurs différentes équipes.

 

 

L'allemand Dario "TLO" Wünsch a ouvert sa propre maison dernièrement en y accueillant quelques autres personnalités qui ne font pas partie de son équipe (exemple le suédois Stefan "MorroW" Andersson qui joue pour mousesports). Il tranche donc totalement avec la politque préconisée jusqu'à maintenant. Toutefois, actuellement il est trop tôt pour savoir si ce style d'entrainement paye plus qu'un autre, dans tous les cas l'écart avec ceux qui jouent seuls chez eux n'a clairement pas été prouvé. De l'autre côté on retrouve donc les clubs qui ont leurs propres maisons ou salles d'entrainements.

 

Dans ce cas de figure on constate deux styles bien différents. Soit les bootcamps sont ponctuels de manière à se préparer à un événement précis, soit ils sont permanents. Les allemands ont toujours eu pour habitude de pratiquer leurs entrainements à quelques jours d'un grand rendez-vous, contrairement aux joueurs d'Europe de l'Est qui quant à eux préfèrent s'installer tous sous le même toit lorsque cela est rendu possible. Là encore c'est surtout la barrière financière qui pousse à cette différence de fonctionnement. Le salaire d'un ukrainien ou polonais étant bien moins important pour vivre en parfaite autonomie que celui d'un allemand ou français par exemple. L'écart ne fera donc que s'agrandir tant les représentants de l'ex-empire Soviétique font preuve d'une montée en puissance impressionnante. De l'autre côté on se débrouille avec les moyens que l'on possède et StarCraft II compte aujourd'hui un (trop ?) grand nombre de joueurs qui ont pour seule activité celle de jouer sans pour autant recevoir un salaire leur permettant de vivre de leur passion.

 

Afin de créer une phénomène d'attractivité plus intéressant qu'une maison à la TLO, les structures européennes proposent donc un cadre de vie chargé d'histoire. On retrouve par exemple tous les trophées remportés par les différentes sections à l'intérieur même de la « gaming house ». De plus ils assurent un encadrement que ce soit technique, logistique ou bien tout simplement la présence d'un coach qui ne peut malheureusement pas être payé à plein temps par ceux qui montent leurs projets en individuel.

 

 

Concrètement on trouve tout de même des points communs à tout cela. Tout d'abord les structures ou joueurs recherchent généralement un endroit spacieux avec un cadre de vie agréable. La présence d'un jardin afin de se détendre par exemple est un prérequis quasiment obligatoire. Seuls les moins fortunés sont dans l'obligation de s'installer dans un appartement mais ils choisissent tout de même principalement la province afin d'avoir un certain espace de liberté tout en payant un loyer moins important. Un point sur lequel les européens ne transigent pas également c'est tout simplement la qualité des installations, que ce soit en informatique ou bien tout simplement dans les infrastructures qui les hébergeront. C'est une condition sine qua non à l'épanouissement du groupe quel qu'il soit en évitant les aléas des soucis d'ordre technique. Autre point particulier mais qui est plus du domaine des clubs, la fonctionnalité. C'est capital lorsque l'on doit gérer une « LAN house » tout simplement car elle doit être en mesure d'accueillir des profils en provenance de différents univers (eh oui il n'y a pas que SC2 dans l'eSport). Il faut donc prévoir des équipes réduites mais également des groupes dépassant la dizaine voire vingtaine de membres, et tout ceci sans que le confort de vie ne soit touché. C'est un pari plutôt bien réussi outre-Rhin et qui tend à s'étendre dans les pays voisins. C'est d'ailleurs ce modèle qui est préconisé par ceux qui souhaiteraient se lancer là-dedans en France. Espérons qu'ils ne traîneront pas trop car notre pays semble bien loin des standards de ses concurrents directs.