2005 : La guerre

 

 

2005 sera une année faste pour Ligarena puisque l’entreprise prépare son introduction en bourse, par l’intermédiaire d’Euroland Finance, un des spécialistes des opérations boursières pour le compte de start-ups à l’époque. L’introduction doit avoir lieu sur le marché libre, dans l’objectif de lever entre 2 et 3 Millions d’euros. Le chiffre d’affaire de ce qui est en train de devenir Games Services stagne autour d’1.5 Millions d’Euros et Matthieu Dallon veut continuer la croissance de son entreprise en Asie et aux Etats-Unis. L’opération n’aura jamais lieu.

 

C’est en Mai 2005 qu’Electronic Sports Media, une entreprise d’événementiel dans le domaine du jeu vidéo, dirigée par Emmanuel Andréani, menace d’attaquer Games Services et Sylvain Maillard en justice. Ces derniers sont respectivement accuses d’avoir vole la marque Electronic Sports lors de la création de l’ESWC et de s’être approprié le nom de domaine esports.fr. Certains voient cette opération comme un coup marketing ou un bluff alors qu’ESM est en très grande difficulté financière, d’autres voient en Sylvain Maillard un opportuniste, reste que le détail de cette histoire est encore flou aujourd’hui.

 

La rédaction d’esports.fr, anciennement esport-fr.com, menée par Sylvain « ahriman » Maillard depuis 2001, lui-même associé de la société ESM, coupe donc les ponts avec ESM pour devenir Esportsfrance.com. Le collectif crée une association, l’APSE pour Association pour la Promotion des Sports Electroniques dont le président sera Sylvain Maillard. Sans fonds propres, Esportsfrance s’associe à Ligarena qui leur fournit un hébergement, en théorie sans contrepartie. Cette dépendance envers Games Services leur sera souvent reprochée, certains doutent de la possibilité d’avoir un avis indépendant envers la société qui leur assure une subsistance.

 

Cette année là, la coupe du monde change d’emplacement et rejoint la capitale, Paris et le cadre prestigieux du Carrousel du Louvre. Un trublion venu d’outre-Atlantique tente de perturber le bon déroulement de la compétition, la Cyberathlete Professional League. Celle-ci décide d’organiser un tournoi Counter-Strike Source, nouvel opus de Valve qui vient de sortir et de le doter de 100 000$ de prix, aux mêmes dates que l’ESWC. Mais les américains font finalement demi-tour, ils prennent tout de même le soin de signer un contrat d’exclusivité sur le jeu Painkiller, privant les Français d’un tournoi.

 

 

4e

Counter-Strike

compLexity

SK Gaming

Mousesports

Lunatic Hai

Warcraft III

Manuel « Grubby » Schenkuizen

Andrey « Deadman » Sobolev

Seo Woo « ReiGn » Kang

Li « Sky » Xiaofeng

PES 4

Badr « ArabianJoker » Hakeem

Mike « Mike » Moreton

Raùl « Legre » Alegre

Zhao Hang

UT 2004

Michael « Winz » Bignet

Markus « Falcon » Holzer

Laurens « Lauke » Plujimakers

Michele « DevilMC » Esposito

CS Girls

Girls Got Game

LadieS.AMD

x6tence.AMD

Beat off The Best

Quake III

Anton « Cooller » Singov

Paul « czm » Neslon

Magnus « fojji » Olsson

Jason « Socrates » Sylka

Grand Turismo 4

Pierre « Snake » Lenoir

Arnaud « Carter » Lacombe

Thibaut « Lucky » Latombe

Jean-Philippe « Phenicks » Lacombe

 

Le Main Sponsor Nvidia finance cette année Games Services à près d’un Million d’euros, si le nombre de joueurs reste le même, BNP Paribas, Blizzard et Konami s’ajoutent aux partenaires (d’où l’apparition de Gran Turismo IV). Le nombre de spectateurs triple et passe a 15 000, et les prix à 266K€.

 

Le jeu vidéo continue de souffrir d’un grand déficit d’image et Games Services dépense toujours un quart de son budget dans les opérations de communication. On commence à parler de cyberaddiction, et Matthieu Dallon le dit lui-même, « les jeux vidéo font encore peur ». Cette crainte et cette image de la scène ne permet pas au milieu de trouver une véritable écoute dans les grands médias télévisuels, et de diversifier les sources de revenus pour GS dont le sort est lié à celui de Nvidia.

 

Le portail Cyberleagues continue d’organiser le circuit Français, le prix de la licence est fixé a 15euros pour la saison suivante, et accorde en contrepartie une réduction de 15% du prix des droits d’entrée en LAN.