Il est donc légitime d'affirmer qu'une confrontation commence dès la phase de picks et bans. Tels des joueurs d'échecs, les équipes éliminent tour à tour certains pions pour limiter les possibilités adverses et s'empressent par la suite de sélectionner les uns après les autres des héros spécifiques. Les possibilités sont nombreuses. Mais afin d'être couronnée de succès, une composition doit avoir été pensée, construite et travaillée en adéquation avec les capacités de l'équipe et de son adversaire. 


S'ajuster afin de répondre aux picks et bans adverses est une nécessité. L'ordre dans lequel les picks sortiront est d'ailleurs un des moyens dont disposent les équipes pour alimenter le jeu d'esprit qui s'opère. Ce qui est au final important de dénoter c'est que tout cela ne peut se faire sans une certaine connaissance du jeu, de la méta et des habitudes adverses. Le savoir est une arme.


Certaines équipes européennes et nord-américaines en ont pleinement pris conscience, et à l'image des équipes asiatiques vont faire appel à des analystes/coach à part entière afin de spécifiquement travailler ces quelques minutes qui influenceront la physionomie de la partie. Bien entendu, leur rôle ne se résumera pas qu'à informer et aider l'équipe sur les picks et bans à effectuer; ils prendront aussi un divin plaisir à disséquer les diverses phases de jeu afin de proposer des ajustements pour jouer "juste".


En Europe et aux Etats-Unis, les résultats positifs enregistrés par certaines équipes attirent l'attention. Et si on creuse un petit peu et qu'on cherche à comprendre ce qui pourrait expliquer ces résultats on se rend compte de la présence d'un analyste ou d'un coach, ce qui implique inévitablement une préparation plus pointilleuse. 

 

Pour être le meilleur, il faut s'inspirer des meilleurs. Le "learning by doing" a permis aux Coréens d'engranger une expérience considérable en la matière et leur travail au sens large leur permet de dominer la scène. Et à l'image des suiveurs face au Leader, l'Europe & les Etats-Unis s'empressent de copier les Coréens comme en attestent la nouvelle méta, le travail de fond de certaines équipes et l'apparition de coachs et analystes.

 

 

A moins d'une mise au niveau rapide, le scénario

des All Stars n'a pas fini de se répéter.