Flag Fnatic

 

Flag Heo "Huni" Seung-hoon Solotop
Flag

Kim "Reignover" Yeu-jin

Jungle
Flag

Fabian "Febiven" Diepstraten

Midlane
Flag Martin "Rekkles" Larsson Carry AD
Flag Bora "YellOwStaR" Kim Support

 

 

Winrate : 73%
Durée moyenne : 35:42
Moyenne kills : 17.9
Moyenne Gold minute : 1775
KDA équipe : 5.3

 

 

ROLE JOUEUR KDA % KILL TOP PICKS
Toplaner Huni 3.6 66.2     
Jungler Reignover 4 66.4     
Midlaner Febiven 6.4 60.7      
ADC Rekkles 10.9 69.9     
Support YellOwStaR 7.4 68.6      

 

Une très grande partie de la communauté ne donnait pas très cher de Fnatic après des Worlds S4 décevants. Et d'autant plus avec le départ de 4 des 5 joueurs historiques, laissant notre YellOwStar national bien seul. La reconstruction fut compliquée, mais finalement couronnée de succès. L’équipe Fnatic est redoutable et considérée quasi unanimement comme la plus forte en dehors de l’Asie. Jusqu’au MSI aucune équipe occidentale n’avait réellement su tenir tête aux asiatiques depuis les Moscow Five de la grande époque. Malgré une sublime performance face aux SKT qui ne suffira pas, les Fnatic restaient en dessous de la paire SKT/EDG. Mais qu'en est-il aujourd’hui ? Nos européens ont-ils réellement une chance d’aller soulever le titre face aux monstres asiatiques ? Bilan des forces et des faiblesses des stars du Vieux Continent. 

 

 

Fnatic c’est tout d’abord un duo coréen de choc. Huni a su en moins d’un an conquérir le cœur des fans avec un style bien à lui, une agressivité de tous les instants et quelques actions d’ores et déjà mémorables. Huni, c’est un Rumble de génie qui couronne un pool de champions qui semble sans limite. D’Hecarim à Riven, en passant par Lee Sin, Huni a été bon sur tous les champions, dans toutes les situations. C’est certainement le joueur le plus régulier de son équipe et ses coéquipiers peuvent compter sur lui pour apporter son aide lorsque c'est nécessaire.

 

Le second Coréen est Reignover, le jungler, transcendé depuis son arrivée en Europe. Celui qui était connu en Corée pour son mental extrêmement fragile semble avoir fait une croix sur ses défauts d’antan. Contrairement à d’autres junglers, il ne brille pas particulièrement par son pool de champions, mais par son efficacité sur la demi-douzaine qu’il maîtrise. Sa Rek'Sai et son Gragas ont fait des ravages en LCS et au MSI, la synergie qu’il possède avec son compatriote est terrible et les laners d’en face en font souvent les frais. Mais attention à ne pas être en retard dans la partie : même si son mental s'est consolidé, Reignover semble être le joueur Fnatic à avoir le plus de difficultés à jouer une partie en étant derrière.

 

 

Febiven est peut-être trop souvent dans l’ombre de ses quatre compères, mais il est l’un des piliers de la régularité Fnatic. À l’image d’Huni, Febiven ne tombe quasiment jamais derrière en lane même contre des adversaires de classe mondiale. Son pool de champions est impressionnant, et même s’il ne termine pas toujours avec un KDA faramineux il n’est jamais source de problèmes pour son équipe. Il sait adapter son style de jeu à la situation et se libérer un peu d’espace avant de venir en aide à ses coéquipiers tout en dominant son adversaire. Attention quand même, avec une préférence et des meilleurs résultats sur les mages et les assassins, Febiven ne devra pas se faire surprendre par des picks plus exotiques que ceux auxquels il est habitué en Europe - d’autant qu’ils seront maniés par des adversaires bien plus redoutables que d’ordinaire.

 

Que dire de YellOwStar, seul joueur qui aura joué toutes les finales des LCS Europe, et avec Dyrus, l’un des deux seuls qui aura participé aux cinq championnats du monde. Il est le seul survivant, finalement rejoint par Rekkles de l’ancienne équipe Fnatic. Capitaine, shotcaller au cœur d’une immense majorité des décisions de l’équipe, le Français est le cœur même de l’équipe. En pratique, ce n’est ni plus ni moins, tout comme Rekkles d’ailleurs, le joueur qui arrive aux Worlds avec le plus haut KDA pour son poste sur la saison régulière (certes bien aidé par le manque d’adversaires à leur hauteur en Europe). Son style est plutôt classique et surtout très polyvalent, avec au menu : roaming, agression, vision et présence permanente sur la plus grande partie possible de la carte. Ses picks sont toujours extrêmement réfléchis et adaptés à la composition de l’équipe. Il faudra cependant se méfier d’une trop grande confiance et d’une agressivité parfois trop mal évaluée. On se souvient à ce titre du flash-in en invade jungle à deux minutes de jeu contre EDG qui aura été logiquement sanctionné par la suite et placé Fnatic dans une position très (trop) délicate.

 

 

Steelback occupait le poste de Carry AD à ses côtés jusqu’à l’arrivée de Rekkles au Summer Split. Plus expérimenté, ce dernier répondait mieux à la volonté de l’équipe pour cette saison. Il possède un long passif avec YellOwStar et la synergie du duo n’est plus à prouver, la confiance réciproque des deux compères étant totale. Si Rekkles n’est pas le carry AD le plus agressif, ni le plus dominateur, son style de jeu safe permet souvent à son support de roam et de prendre un avantage ailleurs sur la carte, tandis qu'il se maintient au farm en solitaire sans s’attirer trop de problèmes. Une fois la machine à teamfights et à escarmouches lancée, le Suédois est l’outil numéro 1 de l’équipe pour découper les adversaires grâce son placement impeccable. Mais attention tout de même, Rekkles s’est contenté de peu de champions cette saison et n’est pas habitué à faire face à des duolanes agressives comme celles que l’on trouve en Asie. Si l'équipe Fnatic avance dans la compétition saura-t-elle tenir des joueurs d’un niveau bien supérieur à celui de leurs adversaires habituels ? Rien n’est moins sûr.

 

Si Fnatic veut aller loin dans la compétition, il faudra faire attention à ne pas plier sous la violence des adversaires de classe mondiale, l’agressivité et les mécaniques parfaites de joueurs comme ceux que l’on trouve chez SKT, LDG ou encore EDG. Ne pas être trop confiants, ne pas sous-estimer les adversaires, effectuer de bonnes phases de draft et appliquer un style de jeu safe mais pas pour autant passif sera la clé pour espérer accéder au top 4 de la compétition. Bien que les Fnatic semblent être capables sur un bon BO5 d’aller plus loin, cela serait déjà un très bon résultat pour nos européens.