1Le free-to-play Games of Glory est désormais disponible sur Steam et sur le Playstation Store. Petit tour d'horizon de la rédac'.

 

Octobre 2014. Paris Games Week. En venant sur le stand Made in France avec des potes, on découvre ce jeu indépendant développé par le « Lightbulb Crew », qui ressemble étrangement à League of Legends. Un MOBA, quoi. On le teste, et il s'avère qu'il est vraiment pas mal. On nous file des clés alpha et on repart. Finalement, moi qui étais surtout là pour tester les nouveaux jeux Nintendo (véridique), c'est grâce à ces potes que j'ai découvert GoG, et finalement c'est surtout moi qui ai kiffé. Deux ans et demi plus tard, le voilà qui sort enfin en accès anticipé sur Steam et le Playstation Store. Il était temps.

 

Mais alors c'est quoi Games of Glory ? On y vient. Déjà, histoire de vous mettre l'eau à la bouche, la petite cinématique qui va bien :

 

 

Games of Glory, donc, c'est un MOBA, disponible en cross-platform sur PC et sur PS4. À première vue, il ne se distingue pas particulièrement de tout ce qui s'est déjà fait : des niveaux, des compétences, un ultime, des tours, quelques minions, un Nexus – pardon, un « cœur énergétique » – à détruire pour gagner. Mais il suffit de lancer une partie pour saisir toute l'originalité de ce titre. 

 

 

Un gameplay atypique

 

Dans Games of Glory, vous choisissez vos armes. Au début d'une partie, vous aurez la possibilité de sélectionner celle qui vous convient le mieux, dans un panel de cinquante objets, au corps à corps et à distance, du marteau à la mitraillette en passant par le lance-flammes. Toutes les armes ont une utilité spécifique, et chaque arme a une jouabilité différente. Ainsi, même si chaque personnage possède un rôle prédéfini (carry, healer, tank ou assassin), l'arme que vous choisirez pourra modifier son gameplay en profondeur. Il pourra arriver que vous vous fassiez démolir par ce que vous preniez habituellement pour un « adc », et qui cette fois-ci a décidé de se battre avec un gros marteau (c'est du vécu). À noter qu'il est possible de prendre une arme à distance et une arme au corps à corps en même temps. À vous de juger.

 

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Ajoutez à cela le système de tir. Pas d'« auto-attaque », ici il faut viser l'ennemi et appuyer sur la gâchette, comme dans un fps. Plus ou moins simple selon les armes, ce système apporte lui aussi un bon bol d'air frais dans le paysage du MOBA.

 

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Deux modes de jeu : Arkashan et Svandia

 

Parlons tout d'abord du mode Svandia, qu'on pourra aussi appeler « kill the king ». C'est du trois contre trois sur une carte de taille restreinte : difficile d'éviter les combats. La partie se joue en cinq manches gagnantes. Au début de chaque manche, un membre de l'équipe est aléatoirement nommé VIP. Pour gagner, deux solutions : la première consiste à tuer purement et simplement le VIP ennemi ; la deuxième, à faire en sorte qu'à la fin du temps imparti, le VIP de son équipe soit plus proche du centre de la carte que le VIP de l'autre équipe.

 

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Tout est fait pour qu'il soit presque impossible d'éviter les combats, ce qui donne lieu à des joutes violentes où l'imprudence signifie bien souvent la mort.

 

Mais le mode de jeu principal sur Games of Glory, c'est l'Arène d'Arkashan. Pour dire les choses simplement, c'est du dominion, avec de la capture de point. En gros, voici à quoi ressemble la carte dans laquelle on évolue :

 

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Les points de crédit augmentent l'or par minute. Les points de victoire font baisser les points de vie du champ de force qui protège la base ennemie. Il est à noter que les zones de ces points de victoire se ferment à intervalles réguliers, et que des minions pour le moins violents apparaissent à ce moment-là. Plusieurs portails, dans les bases respectives et un autre tout en haut de la carte, permettent d'entrer sur une plate-forme séparée du reste, à l'utilité double : d'une part elle permet de rejoindre plus rapidement certaines positions, d'autre part elle est le lieu de l'apparition, à partir de cinq minutes, du Juge, un boss dont la mort donne à un joueur un énorme bonus de dégâts. Pour terminer la partie, capturer des points de victoire pour désactiver le champ de force, détruire les tourelles protégeant la base puis détruire le Cœur Énergétique.

 

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Sur Arkashan comme sur Svandia, le jeu d'équipe et le skill individuel sont très importants, mais il n'appartient qu'à vous de décider si ce sera l'ordre ou le chaos dans ces parties d'environ un quart d'heure. Petite anecdote à ce propos : peut-être pour lutter contre la toxicité, les développeurs n'ont pas mis de tchat, et compensent avec une quinzaine de messages prédéfinis pour la communication ; ça va de « Salut » à « Dirigez-vous vers le boss ». Ce qui n'est pas sans me rappeler le mode en ligne des jeux Nintendo, d'ailleurs (oui j'adore Nintendo).

 

 

Et l'esport dans tout ça?

 

Parce que c'est un peu de ça dont il est question. Durant l'alpha fermée, les développeurs avaient pris l'habitude d'organiser tous les deux mois des tournois auxquels tous les joueurs étaient libres de s'inscrire. À chaque fois de petits lots étaient mis en jeu, allant du tapis de souris à quelques centaines d'euros de cashprize. Quelques structures s'étaient alors intéressées au jeu, alors même que la communauté était encore assez restreinte. Des équipes comme Aefy, Madcorps ou Fureur, s'étaient constituées. Aujourd'hui, le jeu est bien plus abouti – même s'il peut aller encore plus loin – et commence à se construire une communauté de joueurs plus importante. Il y aura donc sans doute au moins un peu d'esport sur ce jeu, mais il est difficile de dire, à l'heure actuelle, si cela se fera sur PC, PS4, ou les deux. Personnellement je mise sur la troisième option, après tout il n'est pas cross-platform pour rien.

 

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Les premières structures à s'être intéressées au jeu ont même eu droit à l'intégration de leurs logos.

 

Bien sûr Games of Glory reste à l'heure actuelle un jeu indépendant qui va avoir besoin de grandir et de fédérer une communauté suffisamment importante pour créer un environnement propice. Ce qui, à l'heure actuelle, me semble être à sa portée ; après tout, il n'est pas le premier à partir de là. Et dès que le mode Spectateur sera disponible, il y a fort à parier que nous pourrons commencer à voir des tournois pointer le bout de leur nez.