banniere cwl 2017

La course aux Pro Points fait rage depuis le début de la CWL sur Infinite Warfare, à tel point qu'elle en crée une certaine frustration chez les joueurs. Zoom sur l'un des sujets les plus sensibles du moment !

 

Il y a un peu plus d’un an, Activision et Sony donnaient naissance à l’un des plus grands circuits mondiaux jamais organisé sur Call of Duty : la Call of Duty World League (CWL). Un championnat unique affilié au très convoité Black Ops 3, venu bouleverser tous les codes de la série en matière d’évolution sur le plan eSportif. Séparation en deux sections distinctes (professionnelle et amateur), cashprize sur l’ensemble de la saison d’un montant de 3 millions de dollars, Call of Duty Championship au cœur du Forum d’Inglewood à Los Angeles, … autant d’éléments mis en place par l’éditeur américain et ESL qui ont contribué au digne succès de cette première édition de la CWL.

 

CODWorldLeague2017

 

Ce succès, il n’est autre que le fruit d’une organisation que l’on qualifiera plutôt de « correcte » et ce, malgré quelques grognements ou mécontentements divers exprimés de la part des joueurs de la ligue. Car oui, la première édition de la CWL n’a pas été exempt de défauts. On retiendra notamment le passage vivement contesté sur PlayStation 4, les problèmes de serveurs récurrents, les mises à jour au beau milieu d’un tournoi majeur ou encore l’absence d’un nombre conséquent d’events offline (en clair, trop de tournois online) pour ne citer qu’eux. Des soucis plus ou moins gênants mais qui ne font, pour le coup, que pâle figure aux côtés du fameux système de Pro Points en vigueur depuis le début de la saison sur Call of Duty : Infinite Warfare.

 

watson; call of duty; cod

Élémentaire, mon cher Watson ! 

 

A l’instar d’un procédé, qui lui, avait donc bien été accueilli sur le jeu de Treyarch, celui présent sur le dernier né d’Infinity Ward ne satisfait en rien les joueurs compétitifs. Alors, en quoi ces « Pro Points » sur Infinite Warfare sont-ils contestés ? Pourquoi sont-ils devenus en si peu de temps LE sujet à polémiques de référence ? Nul besoin de se torturer l’esprit bien longtemps pour le comprendre ! Amassés au fur et à mesure des compétitions, qu’elles soient de type online ou offline, ces points servent à déterminer quelles équipes auront la chance de se rendre à des événements internationaux ou non. Cela dépendant du classement respectif de chacun et venant ainsi jouer un rôle significatif quant au seed attribué à chaque prétendant pour l’event en question. Seulement voilà, la situation est des plus moroses, pour ne pas dire tendue, depuis le début de la CWL sur IW. La faute ? Á des tournois GameBattles à répétition qui obligent les rosters à jouer sans relâche dans un seul et unique but : engranger un maximum de Pro Points.

 

Watson se réjouissant du plafond journalier appliqué aux Pro Points

 

Déjà très pointée du doigt, cette méthode de fonctionnement continue de susciter la colère des joueurs et ce, malgré la récente mise en place d’un plafond journalier de la part d’Activision (gain de 50 points par jour, soit 8 victoires). Tous s’en plaignent, à commencer sur le plan organisationnel. Certaines écuries peuvent en effet être pénalisées en cas de non-participation à un event. Preuve en est avec Supremacy et PuLse, deux équipes qui s’entraînent sans relâche depuis le début de la saison et qui n’ont pu prendre part à la CWL London du 26 au 29 janvier dernier (la rédac ne rentrera pas dans les détails à ce sujet). Leur avenir en CWL est-il compromis ? Ça se pourrait bien !

 

OrbitChampions2; ; Joee; Rated, Urban, Zer0; CWL London, Call of Duty World League; CWL, cod 

L'équipe Orbit, vainqueur de la CWL London (Zer0, Joee, Urban, Rated)

 

Outre ce souci d’organisation et le fait que ça puisse couper l’envie de jouer, c’est d’un point de vue purement personnel que ce système est vivement critiqué. Sans l’ombre d’un doute, cette folle course aux Pro Points requiert une implication massive, qui vient tout logiquement empiéter sur la vie sociale de tous les participants. Sans oublier les éventuelles répercussions sur le plan physique (fatigue, stress, …) et compte tenu du fait que beaucoup de joueurs n’évoluent qu’au stade de semi-pro et pratiquent cette activité en parallèle de leurs études. Force est donc de constater qu’il est difficile pour ces derniers de s’investir pleinement dans ce type de « projet » tant les heures à passer devant l’écran sont colossales. L’amour pour l’eSport et représenter fièrement les couleurs de sa structure, oui …. mais à une certaine limite !

 

Que dire d’autre ? Á priori pas grand chose si ce n’est peut-être que les joueurs doivent s’habituer à cette nouvelle formule, prendre leur mal en patience et travailler sans relâche sous peine de trop se faire distancer par leurs rivaux. C’est en tout cas le prix à payer pour espérer mettre un pied en première saison de la CWL Global Pro League, dont le coup d’envoi sera donné le 20 avril prochain.