Le site The DailyDot a publié aujourd’hui un article sur les différences qui existent entre les équipes LCS et celles évoluant en Challenger Series. Grace à un échange de conversations entre Nick Allen et le propriétaire de l’équipe Misfits, Chris Badawi, le site nous dresse un bilan sur l’évolution de la scène et les inégalités entre les équipes challenger et celles en LCS.

 

 

Mettre fin aux occasions ratées

 

L’article évoque en point principal, la différence de réglementation concernant les joueurs. Les équipes LCS peuvent recruter un joueur issu d’une équipe Challenger sans l’accord de sa structure alors que ces dernières doivent impérativement passer par la structure avant de contacter un joueur participant aux LCS. Cela peut être dommageable pour un joueur, car sa structure n’est pas obligée de lui dire qu’il a reçu une offre, ce qui peut l’entraîner à passer à côté d’une opportunité qui lui plairait.

 

Chris Badawi ajoute que les joueurs ne sont pas vraiment protégés sur ce point-là, une carrière de proplayer étant généralement assez courte, il est navrant de rater une belle occasion de rejoindre une structure avec un projet séduisant même si la lineup ne fait pas partie des LCS. Les équipes LCS peuvent allègrement piocher dans le réservoir de joueurs en Challenger Series, entraînant ainsi de grandes difficultés pour les structures qui perdent leurs meilleurs éléments avant de pouvoir rejoindre les LCS. Le propriétaire des Misfits donne une version imagée de cette situation :

 

 

Il y a ces gens en LCS qui sont assis à une grande table avec toutes les ressources, ok ? Les options, les opportunités et les accès. Ils peuvent aller en Challenger Series et piocher avec leurs serres les petits morceaux de viande au milieu des os et les ramener avec eux à la table du banquet. Et les gens en Challenger Series coincés au milieu des os peuvent seulement lever les yeux vers le festin et à chaque fois qu'ils essayent de tendre la main pour attraper un quignon de pain le bouclier de Riot leur gifle la main et les repousse au loin.

 

 

 

Une évolution trop rapide

 

Nick Allen parle aussi d’un autre point, concernant principalement les structures reléguées en CS à l’issue d’une saison en LCS. Ces équipes doivent actuellement conserver trois joueurs de leurs anciens rosters, mais leurs meilleurs joueurs sont souvent recrutés par d’autres équipes, ce qui fait qu’elles doivent conserver leurs éléments les plus "mauvais" et surtout les plus toxiques qui peuvent être responsables d’une mauvaise ambiance. La perte de l’aide financière accordée par Riot aux équipes LCS fait que généralement ces structures ne sont plus en mesure de proposer des contrats suffisamment attractifs à leurs anciens joueurs qui partent vers des pâturages plus verdoyants.

 

Un parallèle est fait ici avec le sport professionnel où il est fréquent qu’une équipe reléguée en division inférieure voie ses meilleurs joueurs partir et propose finalement une équipe type très différente de celle de la saison précédente. Nick Allen reconnait que la scène a évolué bien plus vite que ne s’y attendait Riot. Lors de la création des LCS, il n’y avait que 5 ou 6 équipes professionnelles par région alors que maintenant la plupart des équipes challengers possèdent elles aussi leur propre gaming house et versent des salaires à leurs joueurs.

 

 

Et maintenant ? 

 

Si l’article dresse un bilan de la situation actuelle, il ne propose aucune solution. Nous apprenons juste que Riot est au courant de ces problèmes et que des changements sont donc à prévoir pour la saison 6. Le format des LCS en revanche ne devrait pas bouger, Riot se trouvant satisfait du format actuel.