2015 05 MMO Divers Porno

 Une étude tend à prouver que pornographie et jeu vidéo provoqueraient des troubles.

 

Un éminent psychologue et professeur de l’Université de Standford, Phillip Zimbardo semble penser que la pornographie et l’addiction aux jeux vidéo provoquent certains troubles chez les hommes. En effet lors d’une interview accordée à la BBC, le Dr Zimbardo a évoqué les résultats d’une étude s’étant penché sur le parcours de 20 000 jeunes hommes et à leur relation avec les jeux vidéo et la pornographie. 

 

Notre objectif s’est centré sur les jeunes hommes qui jouent excessivement aux jeux vidéo et le font dans une sorte d’isolement social, seuls dans leur chambre. (…) Maintenant que la pornographie est disponible gratuitement, ce qui est unique dans l’histoire, ils combinent les jeux vidéo et, en tant que pause, visionnent en moyenne deux heures de pornographie par semaine », a-t-il déclaré.

 

Mais ce n’est pas tant la durée passée à ces activités qui constitue un problème, mais le changement de mentalité qui s’opère. 

 

Il s’agit d’un phénomène relativement nouveau qui affecte l’esprit des jeunes hommes. Ce phénomène commence à changer le fonctionnement du cerveau, il change le centre de récompense du cerveau et produit une sorte d’excitation et de dépendance », a expliqué le bon docteur.

 

Afin d’étayer ses arguments, il cite les propos d’un jeune homme, sujet de l’étude :

 

Lorsque je suis en classe, je souhaite jouer à World of Warcraft. Quand je suis avec une fille, j’ai envie d’être en train de regarder de la pornographie car je sais que comme ça, je ne serai jamais rejeté ».

 

Comme si cela ne suffisait pas, le docteur évoque également un phénomène croissant appelé le « dysfonctionnement érectile induite par le porno » (PIED) ayant pour conséquence que « les jeunes hommes qui devraient être virils ont des problèmes pour avoir une érection.

 

D’après son analyse, cela prouve que « les cerveaux des garçons sont de plus en plus numériquement recâblés » et mène à une crise de la masculinité. Phillip Zimbardo souhaite que les parents prennent conscience de la gravité du problème et fassent plus attention aux nombres d’heures que leur enfant passe seul dans la chambre à se livrer à ces deux activités. Il aimerait également que l’éducation sexuelle ne se focalise plus uniquement sur l’aspect sécurité et biologie, mais également sur les émotions, le contact physique et les relations amoureuses… En somme, lâchez un peu les (votre) joysticks…