La rédaction s’intéresse aujourd’hui à des champions bien particuliers, ceux dont personne ne prête attention...

 

Au fond de l’abîme

Plongeons tous ensemble aujourd’hui dans les tréfonds de la league, là où certains champions sont tombés et ne semblent pouvoir en ressortir. Tentons de leur éclairer le chemin jusqu’à la surface, mais gardons-nous de remonter quelque chose d’encore plus terrible qu’un crabgot… un teemolusque… Nooooon !!! Désolé.

 

Après cette introduction aussi inutile que stupide, vous l’aurez compris, nous allons parler des raisons qui font que certains champions ont déserté les champs de justice. Ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas de savoir quel champion n’est plus joué puisque chacun est susceptible de se retrouver dans cette situation, mais bien pourquoi.


Tu rejoindras la League !

 

Le choix des champions au sein de la communauté est majoritairement lié aux choix des joueurs pros. Depuis la fin de la S1, le jeu rencontre un très grand succès surtout en se manifestant sur la scène compétitive. Depuis, les joueurs professionnels sont suivis de près par la communauté, rythmant ainsi la sélection de nos champions au gré de leurs picks.

 

 

 

Mais pourquoi si peu de variété ?

 

Deux raisons principales viennent à l’esprit : la première, qui semble légitime, est que toute personne voulant atteindre un niveau d’excellence dans sa discipline doit s’entrainer. Pour League of Legends, c’est s’entrainer jusqu’à ce que les cooldowns, les ranges, les dégâts et toutes les stats & mécaniques soient maîtrisées le plus possible. Forcément, cela limite le nombre de personnages à utilser, car trop en jouer disperse cette maitrise. Ceci explique donc en partie le fait que chaque joueur pro tourne autour de 3 champions favoris en moyenne.

 

La deuxième raison, c’est la réflexion du choix de ces fameux champions à maitriser et c’est là où on rentre dans le vif du sujet. Les picks des pros se concentrent sur un cumule d’avantages de caractéristiques des champions sélectionnés, des stats de base, des dégâts, du contrôle, de la mobilité, etc.

 

Seulement, beaucoup de champion sont viables mais peut-être un peu plus compliqués ou situationnels à sortir, s’entrainer avec demanderait donc de reprendre presque tout à zéro, une potentielle perte de temps pour des joueurs professionnels qui visent le résultat.

 

Ceci nous amène au point suivant, à savoir que nous parlons bien ici des joueurs pros. Pourtant, le jeu s’adresse aussi aux joueurs non pros qui, pour info, représentent une très grande majorité de la population peuplant les serveurs. A titre d’exemple, près de 85% des joueurs classés se situent entre les ligues bronze et gold. Et il faut savoir que dans ces palliés, la maitrise d’un champion fait la plus grosse partie du travail et que tout est jouable pour peu qu’on s’en donne la peine. Il est conseillé de jouer un champion qu’on maîtrise plutôt que de « faire comme les pros ».




Qu’on leur jette une bouée

 

Un  point important à noter est que quel que soit le niveau du joueur, du pro au débutant, plus un champion est mis en avant plus il sera accessible dans ses mécaniques. C’est le serpent qui se mord la queue, les picks des joueurs lambda sont influencés par les pros mais les picks des pros sont éprouvés par la communauté, bouclant la boucle et ne laissant que peu de place aux autres champions tant que des mises à jours significatives n’apparaissent pas. A moins qu’un joueur connu utilise un champion exotique sur un coup de folie, mais c’est très rare.

 

Rajoutons à cela les effets de mode. Ainsi nous pouvons prendre les cas de Pantheon ou Wukong, qui étaient il y a encore quelque mois très joués, au moins que les habituels Lee Sin ou Elise, voire plus. Mais du jour au lendemain, sans réel nerf ou modification particulière, ils ont disparu des écrans.

 

Ce qui est dommage, c’est que certains champions offrent des avantages qui leurs sont très personnels, des possibilités de gameplay que vous ne trouverez pas chez d’autres et qui peuvent donc amener de nouvelles synergies, de nouveaux picks. Et faire au final évoluer la metagame.

 

Tout ceci est d’autant plus dommage que d’une part ça réduit le nombre de possibilités stratégiques et de variations, qui au passage sont des clés vers la victoire, à savoir l’élément de surprise,

et d’autre part ça enlève tout simplement une dimension de fun et de spectacle au jeu.

 

 

La lumière au bout du tunnel

 

Petit à petit RIOT sème les graines du changement. Reworks, améliorations graphiques, équilibrages de sorts & d’items et une nouvelle saison qui semble prévoir les plus gros changements sur la League depuis les trois dernières années (mais nous en parlerons plus en détails une autre fois). Espérons seulement que pourront s’épanouir toutes ces promesses d’un jeu encore plus varié.

 

En atendant, rêvons d’une game où nous pourrons admirer le retour du mignon petit Teemo se baladant gaiement dans la jungle, se faisant prendre en embuscade entre deux bushs par un grand méchant Warwick et un Garen sauvage… DEMACIA !!!

 

D’ici là, nous ne saurions trop vous inviter à vous entrainer avec votre héro chéri, lui tendre une main charitable pour le sortir du gouffre et l’envoyer se faire massacrer sur le champ de bataille, une mort bien plus honorable pour un guerrier, n’est-il pas ? Qui sait, deviendra-t-il peut-être la nouvelle terreur « broken » des lendemains de la League.