DLC : machines à sous ou vrai plus ?

S'il y a bien une chose qui se développe en ce moment dans l'industrie du jeu vidéo, ce sont les DLC. Beaucoup d'entre vous ont pu remarquer depuis quelques temps que ces trois initiales se font de plus en plus présentes dans notre quotidien vidéoludique. De l'anglais "DownLoadable Content", que l'on peut traduire par "Contenu TéléChargable" , les DLC sont tout simplement un ajout de contenu aux softs déjà commercialisés, récupérable sur les plate-formes de téléchargement des consoles de la dernière génération en date. Ce petit supplément peut renfermer différentes choses, allant d'une vidéo de fin alternative, comme par exemple pour le "Prince of Persia" qui a été graphiquement revisité par ses développeurs, jusqu'à du contenu de jeu inédit en passant par des bonus et options divers et variés (nouvelles tenues de combat pour "Street of Fighter IV" entre autres). Vous vous en doutez sûrement, tout cela reste payant, et c'est bien là le problème. Petite exception à la règle aujourd'hui avec la sortie du "Survival Pack" de "Left 4 Dead" qui lui est gratuit, chose bien trop rare.


Nous ne verrons aucun inconvénient à nous offrir une expérience de jeu davantage enrichissante, pimentant un plus celle-ci et gonflant la durée de vie totale du soft de quelques heures. "GTA IV : The Lost and The Damned", exclusif à la XBox 360 de Microsoft, illustre parfaitement ces propos : une nouvelle histoire et donc de nouvelles missions, des armes et véhicules jamais vu dans la version initiale du jeu, et des modes multijoueurs inédits. Les 1600 points à débourser, soit environ 20€, en valent alors la peine si l'on a particulièrement apprécié le gros du titre et que l'on en réclame encore. Néanmoins, l'addition peut s'avérer extrêment sâlée dans certains cas. Ce sont les fans de SFIV qui en ont d'ailleurs fait les frais. Les costumes des personnages, qui autrefois se débloquaient en finissant le jeu, ont été déclinés en cinq packs différents ! Cela fait extrêment cher si l'on cumule tout ces goodies, seulement pour habiller d'une autre manière ses héros. Car même si cela ne coûte qu'environ 5€ par DLC, on en arrive facilement à 90€ au total, voire plus, le soft affichant la jolie étiquette de 70€ le jour de sa sortie. Veuillez excuser ces mots, mais les développeurs ne se fouttraient pas un peu de notre gueule ? De quelle façon peut alors réagir le consommateur, même celui qui ne compte pas acheter ces packs ? L'impression d'avoir entre les mains un jeu qui n'est pas terminé et à qui il manque une partie. Car "Street Fighter IV" n'est pas le seul titre dans ce cas là. Vous aurez parfois a sortir votre porte-monnaie pour être en mesure de jouer à d'autres modes de votre jeu, et là c'est "Resident Evil 5" qui est pointé du doigt. L'add-on, qui ne pesait que 1.83 Mo sur la boîte de Microsoft, pour le mode Versus de ce dernier était en fait déjà présent dans la version initiale du jeu. Il faut donc utiliser 400 points pour le débloquer. Capcom, une nouvelle fois, a décidé de supprimer ce contenu pour le faire payer un peu plus tard à ses clients. La déception est donc au rendez-vous lorsque l'on espérait se consoler du scénario plat et du manque de nouveauté du titre avec un mode multi complet, ce qui n'est évidemment pas le cas.


Vous l'aurez compris, les DLC sont dans bien des cas le moyen pour les développeurs d'arrondir leur bénéfices, et souvent de façon peu scrupuleuse. Si au premier abord les "Contenus TéléChargeables" apparaissent comme un brin d'air frais à nos jeux préférés, ils peuvent aussi vous extorquer encore un peu plus d'argent. Méfiance donc, car le piège se referme très vite si l'on pense que 5€ pour des costumes n'est pas une somme si énorme. Surtout si ceux-ci sont proposés quelques jours après la sortie du soft en question. N'allez tout de même pas voir les DLC comme un grand mal, car heuresement, et L4D en est la preuve en ce moment même à l'image d'un Burnout Paradise par le passé, certains sont disponibles gratuitement.