Le verdict est tombé dans l'affaire de ce très mauvais canular qui visait un streamer et YouTubeur français. L'histoire remontait au 10 février 2015, quand des plaisantins ont cru bon d'appeler la police pour lui signaler un meurtre chez un streamer qui retransmettait ses parties de jeux vidéo.
Nous vous en parlions il y a un an et demi, le français Bibix avait été victime d’un canular de mauvais goût nous venant d’outre-Atlantique appelé le Swatting. Cette pratique qui consiste à faire intervenir les forces de l’ordre, le plus violemment possible, chez un streamer en direct.
Bibix a mis en avant le choc psychologique subi par lui et sa compagne, ayant entraîné plusieurs jours d’interruption de travail, ainsi que le fait que les coordonnées de ses parents avaient été rendues publiques. Cette histoire se déroulait dans le Val de Marne et a poussé le streamer à déménager. Même si cela pouvait sembler n’être qu’une affaire "de l’internet", le président a tenu à rappeler "la réalité" des faits.
Le verdict est tombé en ce dernier jour du mois de juin, trois jeunes hommes étaient sur le banc des accusés. Le premier, créateur du compte ayant servi à ce canular (et acheté via des codes bancaires usurpés) est condamné à deux ans de prison ferme, les deux autres étaient poursuivis pour avoir "fait la publicité de la vidéo", l’un a écopé de 6 mois de prison avec sursis, l’autre à 18 mois ferme.
Les juges auraient notamment été marqués par la diffusion de vidéos réalisées sur YouTube par l’un des auteurs, avec un humour questionnable, qui traitent de sujets parfois sensibles.
Rappelons encore une fois l’article 322-14 du Code pénal qui concerne ce genre de "blagues" :
Le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information dans le but de faire croire qu'une destruction, une dégradation ou une détérioration dangereuse pour les personnes va être ou a été commise est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Est puni des mêmes peines, le fait de communiquer ou de divulguer une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l'intervention inutile des secours.
Les réactions sont forcément nuancées devant la sévérité des peines.
Justice vient d’être rendu, les complices et auteurs de mon swatting sont en prison à présent, ne l'oubliez pas,il y a rien sans rien.
— BIBIX (@BIBIXHD) 30 juin 2016
18 mois ferme pour Jacky... je suis écoeuré
— Sheshounet (@Sheshounet) 30 juin 2016
Modifié le 17/04/2019 à 14:59
Mes indics préférés :).
D'ailleurs ils ont aussi été inculpé pour recel ils ont utilisés des codes de cartes bleu volés.
Modifié le 17/04/2019 à 14:59
Modifié le 17/04/2019 à 14:59
Puis gueuler sur la "sévérité" de la justice française faut le faire, ça doit être une des plus clémentes d'Europe, RitCh serait révolté si on lui disait qu'on peut prendre plus ou moins cher par rapport à l'humeur du juge qui est indirectement influencé par le nombre d'heure passé à balancer les peines au même rythme qu'un vendeur de glace devant un collège.
C'est un peu le bordel dans la justice par faute de moyen mais là c'est un autre débat, pour ma part ça me plaît qu'il "ait prit", ce Jacky me rappel les fouteurs de merde IRL que t'es obligé de claquer pour qu'ils arrêtent leurs bouffonneries un peu trop amplifié par le sentiment d'impunité.
Modifié le 17/04/2019 à 14:59
Modifié le 17/04/2019 à 14:59
http://moreas.blog.lemonde.fr/2009/04/13/vous-filmez-des-violences-vous-risquez-la-prison/comment-page-3/
Où l'on peut lire que: "C’est une loi de mars 2007 reprise dans le Code pénal (art. 222-33-3), qui dit : « est constitutif d’un acte de complicité des atteintes volontaires à l’intégrité de la personne (…) le fait d’enregistrer sciemment, par quelque moyen que ce soit, sur tout support que ce soit, des images relatives à la commission de ces infractions »."
Modifié le 17/04/2019 à 14:59
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