[EDITO] L'article qui suit est un édito, représentant le point de vue du rédacteur. La rédaction et le reste des rédacteurs ne pourront être tenus responsables du contenu.
Loin de moi l'idée de me lancer dans une rétrospective claire et objective de ce qu'a été le sport électronique depuis ses balbutiements. En écrivant ces quelques lignes, j'espère simplement ouvrir les yeux à bon nombre de personnes qui se détournent de plus en plus des valeurs véhiculées par une passion devenue obsession. Car, en effet, depuis plusieurs mois, voire années, la foule s'est mise en tête une folie que les plus fous d'entre nous n'espéraient pas il y a encore cinq ans : pouvoir vivre du sport électronique. Cette idée, ancrée au plus profond de l'esprit de certains les poussent à des actes qu'il est raisonnable de questionner. La plupart de ces agissements proviennent de personnes que je ne connaissais ni d'Eve, ni d'Adam et qui semblent profiter d'une légitimité douteuse. Considérés comme des pionniers par certains, comme des usurpateurs par d'autres, je ne sais même pas si cela vaut la peine de les qualifier. A grand coup de communication, ils avancent leurs projets, en appellent à chacun, pour finalement tomber dans un anonymat bien mérité. En s'inventant une place, en tentant de profiter d'un système, où on est talentueux et on s'impose, où on est médiocre et on explose.
Mais le fond du propos n'est même pas là. La question n'est plus de s'imposer pour avoir une légitimité et faire passer un message, une information. Non, le but du jeu c'est d'aller chercher de l'argent sans se préoccuper du fait qu'il soit mérité ou non. L'objectif est de téter la mamelle jusqu'à épuisement. Et tous ces enfants issus de je ne sais quelle mère n'ont pas pu se rendre compte, du haut de leur cupidité morbide, que ce sein adoptif n'est pas prêt à les nourrir. A la tête d'une WebTV, d'un site "d'information", joueur, aucun n'a compris que le sport électronique n'est pas vecteur de réussite financière. Il n'est que vecteur d'un message, d'une façon de penser qui ne sera jamais celle de la société, quoiqu'on puisse en dire. J'en veux pour exemple les récents débats qui secouent notre pays. Un des actes les plus pratiqués par la population, l'un des actes source de notre condition d'être humain, ne peut être toléré sur la place publique. Notre propre sexualité est en question, et d'aucun s'offusque qu’elle soit débattue, transmise, et remise en question. Certes, le débat se tourne davantage vers la famille et l'éducation, mais ne nous voilons pas la face, nous ne sommes que des hypocrites qui ne ferons jamais face aux sources même du problème. Ce que je cherche à dire, c'est que notre société est hermétique à toute forme d'évolution. Si on ne peut pas montrer des gens "à poil" à nos enfants, pouvons-nous encourager un mode de vie des plus autarciques, à mille lieux des valeurs sociétales ?
Outre le blocage inhérent qu'impose notre histoire culturelle, il est d'autres questions que nous sommes en droit de nous poser. L'une des plus importantes est pour moi la suivante : doit-on faire de notre passion une vitrine commerciale, loin de nos valeurs ? La réponse n'est pas aisée, et je comprends les deux points de vue. Je vais commencer par le premier, que je critique vivement.
Le sport électronique doit évoluer, et pour évoluer, il a besoin d'argent, de liquidité, de l'investissement des sponsors pour toucher toujours plus de monde, et permettre aux gens d'en vivre. Mais, à cet argument, j'oppose une idée. Le sport électronique a-t-il besoin de faire vivre ses pratiquants ? La question est légitime. Faisons l'analogie avec le sport. Bon nombre m'avancera que le football, comme beaucoup d'autres sports collectifs permet un certain confort de vie à ses pratiquants. Reste que le sport, dans sa grande majorité ne fait pas vivre les athlètes. Combien de participants aux jeux olympiques, d'hiver comme d'été, peuvent se targuer de vivre décemment grâce à leur passion ? Beaucoup font des études, beaucoup travaillent, beaucoup s'investissent énormément pour une reconnaissance quasi-béante.
Mais est-ce là l'important ? Pour de nombreuses personnes, oui. Et c'est bien là le problème. Nous ne sommes plus tant dans la recherche de la pratique d’une passion, de la transmission de valeurs, que dans une quête folle de reconnaissance. La société nous l'impose, et je comprends que cela nous fasse sentir vivant. Mais là n'est clairement pas l'essentiel. Dans notre pratique, comme dans les autres, l'important n'est pas de se voir acclamer par les foules, mais bien de faire passer un message à une échelle raisonnable. La société n'accepte pas la réussite par le sport. Regardez le débat autour du salaire des footballeurs. Elle n'accepte même pas la réussite par la culture, là encore, regardez la polémique autour du salaire des acteurs français. Et alors que deux vecteurs d'émotions comme le football et le cinéma ne parviennent pas à imposer leur légitimité, que peut-il bien en être du sport électronique ? Je vous vois venir. Le meilleur moyen de transmettre ses valeurs, c'est de les diffuser au plus grand nombre. Vraiment ? Ne préfère-t-on pas notre microcosme effervescent à un méga Cosme sans saveur ? Nous étions des passionnés voulant se retrouver pour partager, nous ne serons que des mercenaires, à la recherche d'une gloire déjà dévalorisée.
Et voilà le deuxième point de vue : nos valeurs, notre envie de partage, de nous réunir, de nous amuser doit prendre le pas sur cette quête commerciale, cette quête de réussite vouée à l'échec. Evidemment certains réussissent. Evidemment certains récupèrent de l'argent. Mais à qui cela profite-t-il ? Aux joueurs ? A vous ? A moi ? Je ne le crois pas. Comme tous modèles économiques, ce sont les sponsors qui gardent le gâteau pour eux. S'investir aux côtés de joueurs n'est qu'un moyen de vendre. Etre suivi par des sponsors n'est qu'un moyen d'amener du monde sur son site. L'argent est gardé, pas distribué. Et quand on regarde les plus gros sites français, le contenu proposé par cette réussite financière n'est même pas transcendant pour le spectateur. Alors certes, l'argent permet de salarier des joueurs, qui peuvent s'entrainer, mieux jouer, et procurer plus de plaisir. Mais ce plaisir n'a aucune saveur. Il est en réalité la vitrine de ceux mêmes qui financent. Et même si les spectateurs ont l'impression de gouter quelque chose de formidable, il est une question à poser. Les grandes compétitions vous procurent-elles plus de plaisir qu'une partie à laquelle vous prenez part ? Qu'une LAN de garage ou encore que l'ancien modèle amateur ? Je mets aux défis les lecteurs de ce site de me citer des joueurs légendaires. Combien parleront de joueurs LCS ou WCS ? Moins que ceux qui viendront vous vanter les frags de KabaL au scoot sur une vidéo connue, moins que ceux qui auront une érection en repensant aux génies suédois de Counter Strike.
De plus en plus d'acteurs du sport électronique cherchent le profit là où il n'y a que passion et fraternité. Cette mentalité tue un modèle amateur génial pour le remplacer par un modèle professionnel sans saveur. C'est triste, et le pire dans cette histoire, c'est que la vitrine de ce nouveau modèle n'est même pas jolie. Je dirai qu'avec une société hermétique, des valeurs qui se perdent, et une monétisation sans limite, le sport électronique n'est plus. Il ne reste qu'un business que je vous laisse volontiers.
Amicalement vôtre,
Appréciez le début de "l'eSport"
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Je me demande même si ces joueurs ressentent encore du plaisir à jouer à ce jeu bourré de contraintes.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Kabal ca te parle si t'as 30 piges, mais voir un mec au scout mettre 5 hs d'affilés sur des bots ca fait plus bander personne.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Ce que tu voudrais c'est que les joueurs refuse des contrats, que l'eSport reste dans sa bulle, que les organisateurs galèrent à trouver des fonds pour crée des events ? Non.
Quand tu parles des sportifs de JO qui doivent travailler à côté, tu penses que s'ils recevaient un bon contrat ils refuserait ? Non.
La différence est que l'eSport plait de plus en plus, là où le dodgeball plait moins.
Ca prendra la direction qui sera proportionnelle à sa popularité.
De nos jours tout le monde a déjà joué à un jeux vidéo, des millions de personnes jouent à LoL chaque jours, et je trouve ça normal par extension que les meilleurs joueurs, regardés par des centaines de milliers de personnes chaque semaines touchent un salaire a ~5chiffre.
Aussi, quand je regarde une finale WCS a 300.000$ avec une grosse production réunissant les meilleurs joueurs de la planète qui ont pu s'entraîner 10h par jour car oui, l'eSport est leur métier, et qui grâce à cela procure un show sans pareil; ça me fait au moins tout autant bander que de regarder d'anciens match de BW.
Personnellement j'apprécie le début de l'eSport, et je remercie les sponsors qui croient en ce sport car malgré ce que tu en pense, les acteurs de l'esport restent pour la grande majorité des passionnés avant tout.
On ne commence pas à jouer aux jeux vidéos pour l'argent ou la célébrité, il en va de même pour le pro gaming. On va dans le pro gaming quand on a la chance, le talent ou la détermination pour y réussir.
Pouvoir vivre de sa passion reste un rêve pour beaucoup de personne et je suis à la fois fier et reconnaissant que je puisse en faire l'expérience.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
La professionnalisation d'un sport passe par l'obtention de salaires pour les sportifs. Si il est de bon ton de critiquer (avec raison) les salaires mirobolants des footballeurs, il ne faut pas oublier que la professionnalisation a permis à des sportifs/joueurs issus de milieux sociaux défavorisés de se consacrer à un sport.
L'amateurisme a longtemps été défendu par les milieux aristocratiques et les classes bourgeoises de la société (les JO ont longtemps été dirigés par des aristocrates très opposés à la professionnalisation) parce que interdire les salaires (voir même les récompenses et les indemnisations pour se rendre dans les compétitions) permettaient de n'avoir aucun prolo dans les compétitions (qui ne pourraient pas se payer un billet et encore moins louper leur boulot).
Donc amateurisme (ne pas être payé) = bien et professionnalisation (recevoir un salaire) = mal est un peu simpliste. Ca tend à réserver la pratique esportive aux personnes qui n'ont pas besoin de se financer et peuvent passer du temps à s’entraîner (et ça prend de plus en plus de temps ces dernières années) pour rien (lycéens, étudiants qui passe sa cinquième première année, ou personnes aisés ; dans les deux premiers cas on perd les joueurs vers 20-22 balais).
Enfin l'exemple des sportifs des JO n'est pas toujours bon: on sait que si plus de personnes pouvaient vivre de sport méconnus (type curling), le niveau augmenterait. Aujourd'hui au curling il ne suffit pas d'être bon, il faut aussi avoir une situation qui permette de s’entraîner (je ne vois pas ça de façon très positive, beaucoup ne peuvent se rendre aux JO faute de moyens/sponsors malgré quelques bons résultats). Enfin les favoris pour les médailles reçoivent quelque chose de la part de leur pays, souvent une place dans la gendarmerie ou un contrat peinard type EDF, qui leur permet (sous couvert d'une contrat très lâche) de vivre quand même de leur passion (c'est donc un semi-amateurisme, ils reçoivent quand même un salaire tout en pouvant s'entrainer de manière optimale).
Le reste me plait :)
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
tu semble opposer le jeu a un niveau plus faible avec plus de proximité et plus d'émotions plus de saveur comme tu aime le dire
et le jeu professionnelle très encadré par les sponsors qui met forcement un certain baton dans le c.. aux joueurs comme dans n'importe quel sport.
Il est peut paraitre normal de penser que ces 2 "mode d'esport" ne peuvent cohabiter tant l'esport "pro" a éclipsé la scene amateur mais contrairement a toi je pense qu'une scene amateur pourrait se refaire une bien plus belle santé quelle ne l'ai aujourd'hui car il y a belle et bien du monde qui est pret a participer a des compet amateur le "succes" de la competition inter-université sur lol ou de wannawar sc2 montre que les gens sont pret a participer a des competitions amateur simplement pour le plaisir de jouer.
Seulement sa marche sur les compétitions online car il est plus facile de s'inscrire et beaucoup moins besoin de communication mais sur les lans et les très petites lan sa marche beaucoup moins bien car il n'y a quasiment aucune communication derrière et quelle en requiert beaucoup plus pour pouvoir y faire venir du monde.
Et donc je te pose la question est ce que le vrai problème est-t-il qu'il y est une scène professionnel qui permet a un grand nombre de joueur d'arriver dans ce qu'on appelle l'esport ou la communication qui est faite sur les petits événement??
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Aujourd'hui, on est juste des consommateurs. Les grosses structures / sponsors nous disent "tiens, on t'a fait du bon e-sport, mange!". Personnellement, je trouve ça vide et froid et je ne retrouve plus la chaleur d'avant.
Je peux comprendre Dayshi que t'aimes la tournure que ça prend parce que t'es payé - mais t'es juste un salarié, t'es tout autant dépossédé de l'e-sport que chacun d'entre nous. T'en profites et tant mieux pour toi (sincèrement !), mais le jour où les compétitions de Flappy Bird prendront le pas sur SC II parce que c'est ce qui intéresse les masses et que ça rapporte plus d'argent, et que tu seras remplacé par des gosses analphabètes de 12 ans qui deviendront les nouvelles stars, bah tu pourras rien faire.
Et le pire c'est qu'on appellera ça l'e-sport. Et toi, t'auras une autre définition et d'autres ambitions dans la tête, mais voilà, il te restera que tes souvenirs.
Ca fait sûrement un peu pathétique ce que je raconte, mais vraiment, ça traduit mon désolement de voir tout ça aujourd'hui.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
( c'est un screen tiré d'une vidéo en particulier?)
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
ps: Je ne comprend pas pourquoi la rédac se désolidarise de l'édito, un peu déçu pour le coup.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Tu vois souvent des courses de patin à glace à la télé ? A part aux JO, jamais. Voilà l'explication.
Pourquoi les footballeurs sont tant payés ? En partie grâce aux droits TV, vente de maillot, etc... Tout simplement. Il suffirait donc que les jeux vidéos soient retransmis (cf. LoL) pour déclencher une "vague marketing" autour.
@m00nty "Perso, j'ai jamais retrouvé l'ambiance des shoutcast + waaaghtv qu'on pouvait avoir sur wc3 lors des 1er eswc ou ga." J'imagine que c'est également ce que disent des "anciens" du rugby ?
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
J'ai moi aussi du mal à me retrouver dans cet esport du fric et de l'audimat, mais je pense que ça vient aussi du fait qu'on se rappelle plus des bonnes choses que des mauvaises. Certes les LAN à l'ancienne c'était rigolo et on se faisait pleins de potes, mais quand on commençait à jouer qu'à 20h à cause du réseau qui merdait, on était en colère !
Après je pense que les personne qui ont vécues l'essor du rugby (ou du foot ou n'importe quel autre sport) ont eu ce sentiment aussi, "l'esprit" est moins là. Pour générer assez d'argent pour pouvoir en vivre, il faut faire des concessions afin de plaire au grand nombre.
Il serait bête de tout jeter à la poubelle, le niveau de professionnalisme de certains événements esport est très plaisant à voir.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Je suis désolé pour les nostalgiques mais Hollywood gagnera toujours du moment qu'il y a du fric a se faire en s'appuyant sur des casu.
Le jour ou j'ai découvert lol puis dota puis wot ou tout ce qui est f2p j'en suis pas revenu qu'il soit possible de proposer un jeux pareil gratuitement.
Alors bon, désolé j'aime regarder les lcs, les wcs, les dreamhack et ça tue votre esport.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Tu compares le sport et le sport électronique. La comparaison ne tient selon moi que sur la recherche de performances. Mais les modèles économiques possèdent un point radicalement différent: les jeux sont maintenant supportés par leurs créateurs SC2, Dota2 et LoL. C'est très récent comme phénomène mais il s'agit pour eux d'un moyen de communication, de fidélisation au produit.
Les sponsors type Corsair, Roccat, Speedlink, Nitro Serv sont les pendants des grands équipementiers sportifs Adidas, Nike et consors.
Donc l'esport attire deux acteurs différents, éditeurs de jeux et produits high-tech nécessaire au jeu.
Les autres sponsors type Coca-Cola co. et autres sponsors de Sotchi 2014, ne sont fidélisés que par la popularité de l'événement/discipline.
Au niveau du consommateur, le gamer se distingue une fois encore par sa monétisation plus rapide pour les éditeurs de jeux. Je ne doute pas un instant que les LCS sont des événements rentables, de mm pour The International (Dota). Sur Dota même les événements auto-organisés sont des succès avec l'achat des tickets ingame, qui a plus que doublé le cash prize de la 8eme édition du Starladder par exemple.
Maintenant sur la critique du manque d'événements intermédiaires, je suis d'accord. Au foot, il y a des compétitions à plus faible niveau et porté. Je pense que ça va revenir. J'ai joué compétitivement à Day of Defeat, Natural Selection et Enemy Territory, j'ai fait des lans en août à Nice à 8 dans un 35m² sans climatisation. Je pense qu'il y a une demande pour des tournois amateurs. Il y a eu une ligue SC2 inter écoles je crois, j'ai entendu parler d'un tournoi SC2 à la Défense pour les employés.
Pour résumer, l'esport ne possède pas les mm fondamentaux économiques que le sport traditionnel, l'ère des Lans régionnalles est tombé pour une ère très professionnalisée, la popularité des jeux vidéos devrait aboutir à des compétitions intragroupe socio-professionnel, car la grande majorité des viewers sont des pratiquants à la différence du sport traditionnel.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Bonne journée =)
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Depuis SC2/LOL, on a affaire à un autre esport (plus $$$, plus individuel). En fait, j'ai l'impression de voir ce qu'il se passe dans le monde du foot mais dans des jeux vidéos. Populaire, spectaculaire certes mais au détriment du partage et des communautés
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Je me suis pas mal demandé si je pensais comme ça parce que j'étais plus dans le coup. Je ne vais plus sur IRC notamment, et je me demandais si c'était encore utilisé, ou si la communauté existait via d'autres réseaux sociaux.
Il y a sans doute un peu de ça, mais malgré tout l'esprit n'est vraiment plus là. Comme dit Moonty, les shoutcasters sont lisses. Avant c'étaient des Lewellys, des Armor, des Chobo ou les mecs de NetG (PorCo et Nomalz) qui shoutcastaient, c'étaient des gens de la communauté qui étaient là en leur propre nom et qui shoutcastaient pour la communauté - ça faisait grande bande de potes. On se connaissait à peu près tous via IRC ou les forums de WGTOUR, et ça faisait des dramas d'anthologie :)
Maintenant ce sont des professionnels qui portent l'image d'une entreprise et qui s’adressent à un public aussi large que possible, mais du coup ça devient très impersonnel. Je comprends pas pourquoi les gens s'extasient devant les shoutcasts de Day9 ou des autres pinpins.
Et d'ailleurs c'est marrant car à l'époque je me sentais plus proche des GoodGame et j'aimais pas trop aAa (à part Kyo le dieu sur zone jeux). Et aujourd'hui c'est sur aAa le seul endroit où je retrouve encore l'esprit bande de potes qui aiment l'e-sport (notamment sur la galerie avec toutes ces belles incrustations). Bref, belle ironie :)
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Tout ca me rappelle l intervention d un mec de Nolife Tv (dsl j ai oublie son nom) dans le reportage Suck my Geek (must see) qui disait en gros en parlant des jeux video, mais c est generalisable a toute passion "marginale" : "avant on etait bien, on etait pas beaucoup, c etait notre passion a nous, on l a vivait comme on voulait, on etait sur la meme longueur d onde, et puis apres des gens exterieurs avec des intentions differentes sont arrives, ca a grossi, c est devenu populaire, et du coup on se sent un peu comme depossede de son bebe". Pour moi c est exactement ca.
Perso j ai toujours voulu que ca grossise pas trop, que ca reste a un niveau financier type 2006, que ca reste un truc de passionne, pas un truc de masse, ultra populaire et donc simplifie, vide de sa saveur. Un peu comme quand tu casses ta tirelire a 20 piges pour aller au dernier Eswc a plusieurs centaines de km de chez toi, et qu au final t as Incolas et Mr Lam qui t expliquent pendant la finale c est quoi un HE et une flash... C est bien gentil mais t es pas venu pour ca, si t avais voulu faire un event grand public tu serais a un salon du JV quelconque... C etait un peu le debut de la fin ce genre de trucs...
Le processus de popularisation et "professinnalisation" a fait perdre a mon sens ce qui etait le sel de l esport par rapport a plein d autres sports. C est bien dommage, la loi du fric a gagne une fois de plus.
Y a plus qu a se remater les vieilles frag movie eolithic, restock4, neo the one and co en esperant que la bulle financiere esport se casse la gueule au plus vite, que tout le monde redescende un peu sur terre, et que les opportunistes degagent.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Merci aAa d avoir su garder le bon esprit, meme si vos teams sont nulles, font 0 perf :p, et disband tous les deux mois, avant tout restez simples et passionnes ! Apres une petite team cs go a la hauteur ca ferait tout de meme plaisir ;)
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Une chose est sûr c'est que les choses bougent.
À la rigueur ce qu'on pourrait constater, mais peut-on réellement quelque chose contre ça, c'est le fait que finalement le public amateur globalement semble être passé d'actif (joueurs régulier, participants aux LANs/tournois locals, postant des replays sur des sites, etc.) à passif (=les "viewers"). Comme cela a été dit très justement, le vivier s'agrandit qu'on le veuille ou non, entrainant une élévation globale du niveau, et la quasi impossibilité pour les joueurs lambdas de se faire remarquer ponctuellement. Compte tenu de l'investissement en temps et en énergie que ça demande d'être au top, c'est assez facilement qu'on passe d'acteur à spectateur. C'est loin d'être un reproche mais un constat, une réaction somme toute humaine.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Ici ce n'est pas une question de goûts et de couleurs, depuis 2004 l'eSport est devenu de l'eHandiSport... C'est essentiellement développé pour les attardés et décérébrés incultes. Cette déficience intellectuelle et mentale collective est de plus en plus accessible avec Twitch depuis 2011. Ce dernier acteur a permis de doublé les revenus publicitaires déjà gagnés par des news de "contre-sous-culture", a l'allure dramatique digne de TF1. Cette escroquerie massive de demeurés simples d'esprit, où seule compte la rentabilité, permet plus de sponsors pour payer des péripatéticiennes numériques professionnelles. Ces mêmes "gagneuses" internautes sont payés pour vous faire le marketing de l'eHandiSport.
Bref, l'eSport c'est fini depuis bien longtemps... Maintenant vous pouvez éteindre le PC et reprendre une activité normale.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Conclusion tout le mondes préfèrent ses ages plus jeunes.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Conclusion tout le monde préfère ses ages plus jeunes, même si c'est minable et déplorable.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Sinon pour en revenir au sujet principal, il faudrait peut-être arêtter de se plaindre à tout bout de champ un jour.
Autant dans le Football c'est normal qu'un mec soit acheté 94M d'euros quand tu sais que son transfert est rentabilisé en 1an juste avec les millions de maillots portant son nom qui ont été vendu 100 euros aux mêmes pèlerins qui trouvaient le montant de ce transfert exorbitant. Sans parler du prix des places au stade, du prix des abonnements aux chaînes TV etc etc...
Autant pour l'eSport c'est normal qu'un mec soit rémunéré une certaine somme quand tu sais qu'il fait payer des milliers d'entrées aux fans pour le voir lors de gros évènements, qu'il fait bander l'équivalent de la population de Paris sur des Streams parce-qu'il a fait un triple kill etc etc...
Nous, fans, sommes les premiers acteurs de cette évolution et c'est indirectement nous qui déterminons les sommes misent en jeu. Donc pour ceux à qui ca ne plaît pas c'est simple vous arêttez de streamer, vous arêttez d'écrire des news sur ce sujet, vous arêttez d'achetter des produits dérivés en tout genre, vous arêttez de payer 15 euros/jour l'entrée de la PGW pour voir l'ESWC, vous arêttez toute autre action relative à l'eSport et au moins vous ne participerez plus à cette évolution que vous detestez tant.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
La question ne porte pas sur la rémunération en elle même, mais sur ce qu'elle apporte réellement... De la quantité, avec une masse de jeux, d'évènements, de publicités, de sponsors, d'argent, de joueurs... Cette quantité aurait du entraîner de la qualité, mais avec le temps cette masse entraîne la médiocrité.
Le vrai problème de l'eHandiSport c'est qu'il est lamentable, et qu'on rémunère des acteurs consternants et affligeants... Mais comme la Télé-réalité, plus c'est mauvais plus on vend car c'est plus accessible aux cerveaux de la masse.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
aAa a clairement fail, aujourd'hui Millenium prospère, mais Cedric a passé des années à monter ce projet avant qu'il soit tout juste rentable pour le faire évoluer. Quel mec qui ne pense qu'aux profits perdrait tout ce temps juste pour gagner de l'argent ?
Au final on a juste le droit à un mec qui commence à prendre de l'âge, découvre la nostalgie et nous pond une dissertation de lycéen sur la société.
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
"En écrivant ces quelques lignes, j'espère simplement ouvrir les yeux à bon nombre de personnes qui se détournent de plus en plus des valeurs véhiculées par une passion devenue obsession."
L'esport n'a JAMAIS véhiculé de quelconques valeurs. Au nom de qui ? de quoi ?
"Non, le but du jeu c'est d'aller chercher de l'argent sans se préoccuper du fait qu'il soit mérité ou non."
Ne sois pas non plus naïf.
"Si on ne peut pas montrer des gens "à poil" à nos enfants, pouvons-nous encourager un mode de vie des plus autarciques, à mille lieux des valeurs sociétales ?"
L'exemple choisi est absurde. Depuis quand la sortie de Copé illustre-t-elle un quelconque mode de vie ? Et puis parler d'éducation des enfants pour des gamers qui sont à peine sorti de la puberté a-t-il un sens ?
"Nous ne sommes plus tant dans la recherche de la pratique d’une passion, de la transmission de valeurs, que dans une quête folle de reconnaissance."
Encore une fois, qui cherche sincèrement à transmettre des valeurs via l'esport ? Certain peuvent le souhaiter mais de là à en faire un objectif poursuivi par une majorité... Et bien avant la quête de reconnaissance, tu oublies la recherche de la performance, le dépassement de soi dans le jeu (sport), la compétition. Les personnes que tu critiques ne recherchent pas la célébrité en premier lieu (existe-t-il d'ailleurs VRAIMENT des gamers
"célébres" ?), mais un statut de champion dans un jeu. Pour les casteurs etc, cela peut être différent, je le reconnais, leur "level" étant directement lié à leur popularité.
"La société n'accepte pas la réussite par le sport. Regardez le débat autour du salaire des footballeurs. Elle n'accepte même pas la réussite par la culture"
Non. La société (tout du moins une partie) à du mal avec l'argent. Et il y a une certaine hypocrisie dans ton propos puisque c'est ce que tu décris également (cf mon deuxième point). En fait l'argent, c'est ceux qui n'en ont pas qui n'aiment pas ?
"Ne préfère-t-on pas notre microcosme effervescent à un méga Cosme sans saveur ? Nous étions des passionnés voulant se retrouver pour partager, nous ne serons que des mercenaires, à la recherche d'une gloire déjà dévalorisée."
Je pense que c'est tout à fait ça la question. Et je me retrouve plus dans cette notion de partage autour d'une passion commune que dans ton discours sur la transmission de valeurs.
Structurellement, l'esport est malsain. Combien de personnes peuvent en vivre en France (et même ailleurs) ? Pour une minorité qui peut en vivre (et ce pour une période très limitée dans le temps et sans parler de l'absence de cotisation retraite/chomage ou autre ni la moindre reconnaissance de statut), la majorité se retrouve face au néant, sans compétences, sans réelles études et sans tout ce qui peut permettre la construction d'un individu à une période de la vie où cela est censé avoir été le cas. Bon, c'est sympa de voir un .jpg d'un mec brandir un gros chèque en carton avec une belle somme inscrite dessus au feutre mais une fois rentré de lan, le mec se retrouve dans l'obscurité de sa chambre, au mieux entouré de ses partenaires éphémères de jeu ou de ses parents, au pire de son 22m² en province. Le "succès" qu'on fait miroiter à certain n'en a que le nom, la réalité est tout autrement glauque... J'ai quand même lu des témoignages de personnes s'estimant privilégiées de toucher des déciSMIC pour "se consacrer au gaming".
Un autre problème, il ne faut pas se voiler la face, est qu'une grande partie (majorité) des acteurs de ce qu'on appelle "esport" , quels qu'ils soient, ne sont pas des intellectuels (et c'est un euphémisme). Il est donc tout particulièrement difficile de monter tout type projets les concernant. A ces personnes limitées, s'ajoute une seconde catégorie de personnages : les guignols. Autoproclamés "manager / directeur / coach / responsable..." ils n'ont aucune expérience dans les "fonctions" qu'ils pensent occuper et décrédibilisent l'esport à l'extérieur et n'apporte rien à l'intérieur au vu leur incompétence . La communauté est majoritairement constituées d'attardés, dans tous les sens du terme. Un cliché ? C'est sur que penser cela pourrait arranger ceux qui se mentent à eux-mêmes... Bien sur, je ne veux pas généraliser, il y a aussi tout un tas de personnes compétentes, humainement formidables et de bonne volonté mais force est de constater que ça ne constitue pas une majorité suffisante.
Autrement, je suis d'accord avec toi sur le "c'était mieux avant", certainement parce que je suis un connard aigri mais aussi parce que le système (pour cs1.6) était quand même mieux foutu : une saisons cyberleagues avec des points à chaque lan qui permettait de se qualifier à une coupe de France qui elle-même permettait de se qualifier à une coupe du monde. Il y avait un enjeu à chaque round, chaque match ou presque dans cette course aux points. Et le jeu était franchement adapté à l'esport, malgré les graphismes, malgré les HLTV tout pourris etc. Je peux prendre du plaisir à regarder/jouer à LoL, SC2 etc mais c'est incomparable à ce que je pouvais ressentir sur cs 1.6. A cette époque, il n'y avait pas (ou peu) de business et putain ce qu'on s'amusait et c'est là où je te rejoins.
On se sera quand même bien marrés.
PS : je viens de lire les posts de 0x010. C'est au niveau de ce que je critique.
"En 2004, c'est la fin de CS avec CSS. En 2005, c'est la fin de Quake avec Quake4. En 2007, c'est la fin d'UT avec UT3. En 2009, c'est la fin de DotA, avec LoL et HoN, sans parlé du coup de grâce avec DotA2. En 2010, c'est la fin de SC1/WC3, avec SC2..."
lol mec (j'ai la flemme de te répondre autre chose)
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Les "notions" que sont la liberté, l'indépendance, l'autonomie, le partage, sont tout autant des valeurs... Elle sont véhiculés au nom de tous les bénévoles a l'origine de l'informatique, de ses réseaux, et des jeux comme CS. C'est ton droit et ton devoir de les transmettre, comme on te les a transmis pendant de longues années sur CS mec... lol...
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
L'article ne concerne pas les structures en elles-mêmes et avec ou sans aAa/Millenium/Eclypsia, le débat reste le même... Tu devrais donc garder pour toi tes jugements sur le "fail" et la "prospérité" des structures.
Il est possible d'avoir de la nostalgie sans prendre de l'age, ou de prendre de l'age sans nostalgie mais ça n'a encore une fois aucun rapport avec l'article...
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Quel genre de toxicomane es-tu ?
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Fucking hippie
Modifié le 17/04/2019 à 14:31
Modifié le 17/04/2019 à 14:32
Salam