Au début du sport électronique, on trouvait des structures de plus en plus nombreuses, le niveau était assez homogène et il était difficile de désigner des vainqueurs à chaque fin de tournoi. StarCraft II a plus ou moins connu cela à ses débuts, même si aujourd\'hui on constate qu\'il n\'y a pas tant de joueurs que ça qui sont parvenus à percer après la sortie officielle du jeu. Ceux qui dominaient la bêta sont quasiment tous toujours là et les meilleurs de la Gamescom 2010 (premier grand tournoi SC2) ont toujours leur place parmi le top mondial (Tarson, Dimaga, HuK, SarenS etc.).
Mais si le développement en Europe semble plutôt correct, c\'est en France qu\'un soucis subsiste. En effet, le nombre des organisations capables d\'avoir une équipe SC2 compétitive est faible, voir extrêmement faible ce qui entraine une domination sans réel partage de Millenium, suivis de CyberNation, Virus et *aAa*. La Team LDLC a pour le moment disparu, eXtensive n\'a pas montré qu\'ils avaient l\'envie et les moyens de mener leurs joueurs vers le top français, nSydia a réalisé un recrutement discret et, pour finir, Origine Online reste aussi plutôt discret malgré un intérêt certain pour le dernier opus de Blizzard. D\'un autre côté, on retrouve BLAST et eSahara mais leur stratégie de recrutement se tourne vers l\'Europe (hormis cArn mais il joue en Corée) ce qui ne leur permet pas vraiment d\'être présents en France pour développer la scène de l\'intérieur -bah oui faudra bien les joueurs les LANs Masters.
Car là est toute la question. Pourquoi les organisations françaises vont chercher des étrangers plutôt que des joueurs tricolores ? Pourquoi les tournois voient-ils toujours les mêmes joueurs atteindre les phases finales sans que les plus petites structures n\'aient leur mot à dire en créant la surprise ? StarCraft II est jeune, à peine plus d\'un an d\'existence et pourtant sa communauté de joueurs semble déjà verrouillée comme un Counter-Strike 1.6 vieux de plus de dix ans. L\'émulation autour du jeu est retombée, les fans sont là, l\'actualité aussi, l\'argent coule comme rarement auparavant mais le nombre de structures concurrentes reste faible. Il n\'y a pas réellement eu de renouveau de ce côté là, on voit encore et toujours dans les meilleures équipes des anciennes gloires de Warcraft III (Wolf, Stephano, ToD, BeNSeN etc.) ou d\'autres qui faisaient partie du top français sur Brood War (KenZy, SarenS, MoMaN etc.). Et les jeunes dans tout ça ?
Il y a bien eu Laukyo sur qui beaucoup d\'espoirs se reposaient mais on entend plus parler de lui depuis ses histoires de tricheries. Il y a bien Feast et Reave du côté des belges pour porter encore cet espoir de renouveau. On peut également compter sur d\'autres personnalités comme Dayshi peut-être ou bien encore ekSi pourquoi pas, mais actuellement ils semblent avoir tous un train de retard sur les \"vieux\" qui ont déjà roulé leur bosse et ne sont pas prêts à laisser leur place.
La scène française et, par extension, francophone a besoin d\'une concurrence accrue c\'est certain. StarCraft II coute de l\'argent aux clubs, mais une petite équipe sans grand budget peut toujours s\'arranger pour dénicher des jeunes talents, les faire éclore et ensuite leur servir de tremplin. Pour le moment on n\'a pas vraiment eu l\'occasion de voir cela en action. Ceux qui ont les moyens de concurrencer se tournent vers les joueurs étrangers (BLAST, eSahara) et ceux qui pourraient aider une nouvelle génération de joueurs choisissent souvent des personnalités qui possèdent un CV minimum sur BW ou W3. De mon côté, j\'ai misé sur quelques talents mais j\'ai aussi mélangé cela avec des joueurs reconnus par le passé (Wolf et biGs par exemple). La saison qui arrive, je l\'espère, verra sortir de terre d\'autres équipes, d\'autres communautés, d\'autres noms encore inconnus et tout ceci pourra augmenter le niveau global en France car, il faut bien l\'avouer, aujourd\'hui on manque de nouveaux noms qui permettraient de relancer l\'émulation autour de SC2 mais également de construire une nouvelle scène SC2 bien plus riche en diversité. Si cela venait à arriver, on pourrait s\'attendre à un grand coup de boost en France ce qui nous permettrait de rattrapper le retard que l\'on prend années après années sur le reste du monde, tout du moins sur les grands pays du sport électronique (Allemagne, Suède, Russie etc.).
Modifié le 17/04/2019 à 16:08
Ces joueurs touchent un salaire plus ou moins gros ou des avantages de déplacements/hôtels. Impossible pour des "petites" équipes de venir prendre un ou deux joueurs et lancer la machine.
"Ouai mais blablabla, ils ont qu'à former des joueurs".
Impossible car ils se font manger ces joueurs dès que le début d'un résultat pointe son nez, et aAa ne s'en ait pas privé (sypher/mythix). Les joueurs de chez Oo, blast et autres se font recruter dès qu'ils sortent du lot (minimath, laukyo, etc).
Si tu souhaites voir plus d'équipes compétitives, faudrait des tournois par équipe au moins équivalent à nos tournois solos actuels. Mais bon pour ça, on va toujours pouvoir aller se brosser hein. De mon point de vue, si les choses restent comme maintenant, on n'aura pas plus de trois ou quatre équipes compétitives à la fois.
Sans faire mon pro et vu la gueule de mon niveau en économie je ne vais pas trop m’étendre sur le sujet mais la pyramide de Maslow dit que pour un homme dans la vie il lui faut plusieurs besoins de premier ou deuxième nécessité : Besoins physiologiques (manger, boire, dormir, respirer), Besoins de sécurité (du corps, de l'emploi, de la santé, de la propriété...), Besoins d'appartenance et affectif (amour, amitié, intimité, famille), Estime (confiance, respect des autres et par les autres, estime personnelle), Accomplissement personnel (morale, créativité, résolution des problèmes...).
Si l'on rapporte ça à un joueur professionnel ou du moins un jeunot qui veut percer, s'il n'arrive pas à faire son trou dans ces 3/4 équipes il va flancher et peut-être arrêter plus facilement le jeu. S'il y aurait plus d'équipes et même si elles donnent moins de moyen ce serait un signe de reconnaissance, une source de motivation supplémentaire.
Maintenant si tu ramène ça à des tournois par équipe, faire un top8 (ce qui représente huit équipes et non huit joueurs) tu pourra amener ce joueur vers une scène, un public, une reconnaissance quoi. Et qui dit reconnaissance dit motivation (de mon point de vue). Un top50 pourra être mis en avant au lieu d'un top20.
Bien sûr cela ne fait même pas état que quand un grand joueur français perce, il part pour une équipe inter (stephano à part).
Ma réponse de mec qui ne fait que parler, un vrai championnat à la SC2F. Un vrai gros tournoi en forme de saison avec du cash (parce que les gens ne résonnent que par çà) et une phase finale en LAN. Avec une putain de scène et un putain de public :D. Il y aura plus de joueurs qu'une simple compétition solo, donc plus de confrontations et l'opportunité à des jeunes joueurs inconnus de jouer contre des gros chaque semaines. Reconnaissance, performances et mise en lumière de certains jeunots blablablabla.
Comment mettre ça en place ? Si l'on pouvait avoir quelque chose qui se rapproche d'une fédération ce serait le top. Une vraie fédération qui prend des sanctions envers des équipes qui n'honorent pas les contrats (j'inclus tout le monde y compris nous), une vraie fédération qui empêcherait les vols d'équipes (j'inclus tout le monde y compris nous), et enfin qui gèrerait un championnat complet. Mais ça, pas sûr que les grosses équipes françaises soient d'accord pour laisser une part de gâteau. La scène actuelle est juste une anarchie complète avec comme seule motivation l'argent et une bande de mercenaire derrière (oui, oui je parle des joueurs). Maintenant tu va me trouver des exceptions comme les CN par exemple qui quand ils bougent, ils bougent tous ensemble. Mais dans les faits nous n'avons que des visions de court termes avec une demande de résultats presque instantanée.
Je pense que le problème vient à la foi d'un problème de sécurité des équipes qui ne pourraient pas résister à une saison morte, dût à un manque de fédération, championnat, etc (C MON POINT DE VUE). Et d'une autre part des équipes qui se bouffent entres elles.
Voili, voilou, point de vue entièrement subjectif et qui n'a pas pour but d'être la vérité avec un grand V. Et attention je ne dis pas que c'est ce qu'il faut faire, je répond juste à question qui est de savoir comment faire une scène plus compétitive et faire ressortir plus de joueur et ce toujours subjectivement. Le modèle actuel est pour moi viable, mais trop élitiste.
Modifié le 17/04/2019 à 16:08
Modifié le 17/04/2019 à 16:08
Modifié le 17/04/2019 à 16:08
C'est comme la philosophie : ça ne sert à rien, mais quelquefois ça permet de mieux comprendre certaines choses, et d'avoir une meilleure vision de fond.
Modifié le 17/04/2019 à 16:08
Ha :)
Mes confuses alors '-_-
Modifié le 17/04/2019 à 16:08
Hahahah
PS : #4 Ce que j'expose est complètement utopique et n'arrivera jamais dans l'état actuelle des choses. Pour moi le seul moyen que cela arrive c'est que ces 4 grosses équipes coulent et que tout nos talents partent à l'étranger. Alors seulement à ce moment là une réflexion de ce genre pourra être exposée, voir utilisée. Toujours dans l'éventualité que cette réflexion soit bonne.
Modifié le 17/04/2019 à 16:08
D'ailleurs j'ai oublié un truc :
http://25.media.tumblr.com/tumblr_lqzyop52X81qgpgwvo1_250.gif
Modifié le 17/04/2019 à 16:08
Je crois bien que tout est dit. Tout se joue avec l'argent, ce que les petites équipes ne possèdent pas. Les grosses structures, qui ont quant à elle un compte en banque respectable peuvent donc récupérer les meilleurs "mercenaires", d'où le fait qu'en France il ne reste que 2-3 équipes de haut niveau et le reste bien derrière.
Si je reste sur ce point de vue là, le fait que les équipes Françaises recrutent à l'étranger est une nouvelle fois explicable. On peut remarquer que la majorité des joueurs étrangers dans les structures françaises sont des joueurs d’Europe de l'Est (des polonais chez Millénium, des ukrainiens chez Virus, des russes chez Esahara, des russes et des bulgares chez BLAST). Le fait que le salaire moyen en Europe de l'Est soit peut élevé n'est pas une coïncidence, c'est tellement plus facile de lacher 350 euros à un bulgare pour qu'il joue constamment et puisse vivre pénard plutôt que 1300 à un français.
A partir de ce principe, je pense tout simplement qu'on est coincé, il faudrait une scène beaucoup plus professionnelle (dans le sens premier du terme), avec d'avantage de financement (financement qui pourrait être amené par l'état le jour ou les jeux vidéos ne seront plus uniquement considéré comme un passe-temps ou un gouffre à geek), alors seulement là il sera possible de voir de nouveaux talent arriver sur la scène et des équipes françaises recruter en France. On va pas se mentir, pour le moment il n'y a aucun intérêt pour un français de devenir un "progamer".
Modifié le 17/04/2019 à 16:08
Modifié le 17/04/2019 à 16:08