Nouvelle journée, nouvelles aventures. A peine réveillé, je suis déjà tout excité à l\'idée d\'avancer dans la galerie, peut-être y trouverais-je quelque chose d\'intéressant, je me dépêche donc d\'y aller.

Quatre vaches succombent sur mon passage, mais seule une moitié a un cuir utilisable. Mon épée explose entre mes mains sur l\'une d\'elle, je vais donc en créer une nouvelle, même si ce n\'était pas prévu, puis je m\'engouffre dans le dédale.

Je commence à explorer là où je m\'étais arrêté hier. Rien d\'hostile ne semble présent, mais j\'avance tout de même avec précaution, d\'autant que le bruit du vent couvre un peu tout signe précurseur d\'une attaque.

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Tout en continuant mon avancée, je ramasse du charbon au plafond, tout en gardant une main sur le pommeau de l\'épée.

Mon coeur bat la chamade à chaque intersection, me préparant à recevoir une flèche en plein coeur, ou à voir une tarentule géante me sauter au visage pour me déchiqueter et m\'offrir en pature à ses tendres progénitures.

Malheureusement, j\'ai tôt fait le tour de cette galerie, puisque j\'arrive dans un cul de sac.

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Le mur est fait de gravier, alors peut-être qu\'il a été installé par les créatures afin de cacher une entrée secrète, je décide donc de l\'enlever avec précautions.

Mes espoirs se brisent en même temps que ma pelle lorsque le gravier laisse place à la roche. Il reste encore un peu de graviers, mais je n\'y crois plus, même si cela ne coûte rien de le dégager. J\'en ai aussi aperçu près de ma petite salle d\'urgence, je vais donc tenter une percée là aussi.

Ma nouvelle pelle en main, j\'entame le gravier qui se situe à côté de mon entrée improvisée; mais très rapidement je me rends à l\'évidence : il n\'y a rien. Je retourne au cul de sac, histoire d\'achever mes espoirs, ce qui ne prit que quelques minutes.

Je vais aller vérifier l\'avancement du jour, dépité, et constate effaré que la nuit est déjà tombé. Le crépuscule vient de se terminer d\'après moi, cependant je ne réfléchis pas longtemps, je pique un sprint.

En arrivant chez moi, je sombre dans l\'effroi. Un squelette s\'est introduit chez moi par je ne sais quel moyen, il guettait mon arrivée sur le toit. Que faire, d\'autant qu\'il est dans l\'enceinte de sécurité !

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Je nage en apnée dans la direction du portique, pensant y être en sécurité, mais une fois devant, je reçois une flèche sur ma blessure de l\'avant-veille, qui se remet à saigner abondamment. Le squelette semble doué d\'un minimum d\'intelligence, puisqu\'il a compris que la porte le protégeait tout en lui permettant de m\'attaquer.

Je n\'ai aucun moyen de rentrer, alors je décide de tenter le tout pour le tout en creusant sous l\'eau pour atteindre mon sous-sol, mais ma pelle se détruit. Tant pis, va pour une attaque frontale. Il me reste du porc cuit, que j\'avale goulument pour me redonner des forces, ayant le ventre creux.

Grâce aux cannes à sucre, je ne suis pas complètement à découvert, et le squelette semble être assez lent à réagir. Je m\'élance vers le portique, épée à la main. Je le franchis et assène un coup au squelette, au prix d\'une autre flèche, qui me touche cette fois à la hanche. Au moment où le squelette reçoit le coup, il vole en arrière et tombe dans le fossé.

Si je ne l\'achève pas, je ne pourrais dormir tranquille. Mon sommeil est de toute façon compromis par les blessures, alors autant ne pas aggraver mon cas et psychoter toute la nuit. De la porte, j\'arrive à voir son crâne dépasser, je pense pouvoir le toucher d\'ici.

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Le squelette ne fait pas long feu, je m\'empresse donc de rentrer dans l\'abri, la conscience tranquille. Je n\'ai même pas la force de réagir à la présence du poulet qui est là, je m\'écroule sur le lit et perds connaissance.