Au lendemain de l'annonce de l'Open Tour France, des interrogations demeurent tandis que les premières rumeurs font leur apparition. 

 

Depuis hier soir 19h, la France dispose de son propre circuit « professionnel », Riot Games a confirmé la mise en place d’un nouveau « championnat » League of Legends pour la France : l’Open Tour. Comparable au circuit ATP World Tour, il se compose pour le moment de sept étapes durant lesquelles les équipes pourront marquer des points, les deux en ayant accumulé le plus à l’issue de la saison se qualifiant à la future compétition paneuropéenne.

 

Riot a dévoilé par la même occasion les noms des quatre premiers tournois qui composent cette saison 2018, à savoir la Lyon e-Sport, la Gamers Assembly, la Dreamhack Tours et l’ESL Montpellier. Pour le moment, les noms des trois autres events n’ont pas été dévoilés mais nous pouvons fortement envisager cependant qu’une étape soit créée pour la Paris Games Week. 

 

La Lyon e-Sport sera la première étape de l'Open Tour fin-février - Lyon e-Sport (c)

 

L’objectif de l'Open Tour est clairement affiché et a été répété plusieurs fois lors de l’annonce, c'est de construire un véritable écosystème esportif semi-professionnel en France et d’aider les futurs talents locaux à sortir du lot et pourquoi pas, se retrouver un jour en LCS. 

 

 

Entre scepticisme et enthousiasme

 

Bien que la nouvelle ait été accueillie à bras ouverts, une certaine partie de la communauté s’est montrée critique à l’encontre du projet, estimant que Riot Games ne crée aucun contenu proprement dit et se sert juste de ce qui existe déjà en prenant soin d’emballer le tout avec un joli papier cadeau pour essayer de faire passer la pilule.

 

À cela se posent deux difficultés, la première étant que nous ne pouvons pas vraiment imaginer ou même quantifier à quel point Riot Games France s’implique réellement dans ce projet de l’Open Tour ainsi que dans l’ensemble des tournois qui sont organisés dans l’hexagone. Il ne s’agit pas simplement d'apporter une aide financière pour faire avancer l'esport, il y a également tout un processus nécessaire d’encadrement et de validation pour donner cette touche professionnelle à tout ce qui est entrepris. 

 

Le second problème étant que beaucoup de monde s’attendait à voir apparaître une vraie ligue à part entière, avec non seulement des rencontres « offline », mais également des tournois « online ». Cependant, le projet Open Tour n’en est qu’à son préambule et il est fort envisageable qu'il soit amené à évoluer au cours des prochaines saisons de compétition. 

 

Reste maintenant à savoir si des structures françaises sont éventuellement intéressées par celui-ci. À la vue des différentes réactions enregistrées sur les réseaux sociaux lors de l’annonce, le constat est sans appel : les équipes ont été captivées. Et ce n'est pas une surprise, avoir un circuit semi-professionnel encadré par Riot Games qui non seulement peut permettre d’avoir une prise en charge des frais de déplacement (à condition de faire partie du top 8 lors des qualifications), mais qui en plus ouvre les portes d’un tournoi européen, il n’en fallait pas plus pour attiser les envies. Il se peut même que l’Open Tour puisse donner un second souffle à la scène française. Mais qu’en est-il des autres structures ? Pouvons-nous un seul moment imaginer que des écuries qui évoluent actuellement en LCS puissent être intéressées par un tel projet ?  

 

Team Vitality serait déjà dans la course

 

Supposons donc maintenant, qu’à l’instar des nos amis nord-américains, certaines équipes européennes seraient peut-être prêtes à créer des « formations académiques » et s’engager dans l’Open Tour.

 

Prenons en exemple la seule structure française actuellement présente en LCS EU, Team Vitality. Même si le parcours en ligue européenne est loin d’être un franc succès, les personnes à la tête de cette organisation pourraient très bien profiter de cette occasion pour fonder une nouvelle équipe et ainsi conquérir la scène top FR. Au dela de toutes choses, le choix de prendre Team Vitality en exemple n'est pas si anodin que ça, nous avons eu il y a quelques jours de cela, des informations nous portant à croire qu'elle serait justement en train de finaliser la création d'une équipe B, un roster majoritairement français composé de Shemek (ancien GamersOrigin) comme toplaner, Nji (ROG School et sub pour Vitality) au poste de jungler et Yuuki60 (ancien Misfits et Mysterious Monkeys) en tant que carry AD.

 

Florent « Yuuki60 » Soler vers un nouveau projet ? - Riot Games (c)

 

Cette Team Vitality Academy aurait cet avantage de pouvoir bénéficier de l’encadrement professionnel qui est actuellement mis à disposition de l’équipe LCS, elle aurait des compétiteurs avec qui s’entraîner et échanger des conseils/stratégies, et surtout, elle aurait également à disposition une gaming house.

 

Attention tout de même, la participation éventuelle d’une structure LCS telle que Team Vitality dans ce circuit Open Tour ne témoigne pas forcément de sa conviction dans la réussite du projet, cela pourrait être juste motivé par un devoir de présence sur la scène nationale.

 

Pour le moment, nous ne pouvons faire que des suppositions sur la présence de certaines entités pour cette première saison de l’Open Tour France et si ce circuit a l’effet escompté sur le moyen/long terme. Il faudra très certainement attendre la fin de l’année 2018 pour tirer les premières conclusions.

 

 

Composition possibe de l'équipe : 

 

 

         Flag Team Vitality
        Flag Damien "Shemek" Soulagnet Toplane
        Flag Cantoursna "Nji" An Jungle
        Flag Felix "Abbedagge" Braun Midlane
        Flag Florent "Yuuki60" Soler Carry AD
        Flag Min-kook "Dreams" Han 

Support

             
        Flag Petar "Unlimited" Georgiev

Head Coach